Brèves

LaRouche : chaque semaine d’inaction aggrave l’effondrement

vendredi 20 février 2009, par Lyndon LaRouche

20 février 2009 (Nouvelle Solidarité) – Voici la réponse de Lyndon LaRouche à une question qui lui a été posée et qui citait le Professeur Bradley R. Schiller, de l’université du Nevada, déclarant que Obama « alimente la peur » sur l’économie. Schiller se sert de statistiques pour dire que l’effondrement actuel ne mérite pas la comparaison avec la Grande dépression et accuse Obama de faire de la « dangereuse » propagande.


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Votre critique est complètement contraire à la réalité ; il n’y a pas d’« alarmisme » dans les propos du Président Obama. En fait, la situation actuelle est bien pire que ce que sa déclaration ne le prétend.

Lors de ma conférence internationale par internet le 25 juillet 2007, j’ai averti que l’économie des Etats-Unis était au bord d’une crise de rupture du système monétaro-financier mondial actuel. Trois jours plus tard, cette prévision fut confirmée. Au lieu d’agir selon les lignes que j’avais alors définies, le gouvernement Bush et le Congrès agirent de sorte à ce que nous subissions la totalité des effets de ce contre quoi j’avais mis en garde. Le résultat de ces actions, sous la direction du Royaume-Uni et du gouvernement Bush aux Etats-Unis, est que la crise s’est transformée en une crise de rupture générale au niveau mondial. À moins que les mesures que j’ai publiquement définies en détail ne soient appliquées maintenant, la planète entière est au bord d’un nouvel âge sombre, comparable mais pire à celui qui est connu comme le « nouvel âge des ténèbres » de l’Europe au quatorzième siècle.

Chaque semaine s’écoulant sans que les directives que j’ai définies soient appliquées, implique que lorsque le processus de rupture frappera de toute sa force, l’effet de l’effondrement général et mondial sera d’autant plus violent que le délai sera long. C’est-à-dire que l’effet net de tout « plan de stimulation » ou « plan de renflouement » sera d’accélérer le degré d’effondrement général d’à peu près tout, quand le danger latent s’abattra ; et ce, bientôt.

Les statistiques auxquelles vous faites référence sont frauduleuses et, bien plus que frauduleuses, reviennent à signer un engagement au suicide de l’économie des Etats-Unis. Pour être précis, je dois vous prévenir que non seulement les chiffres que vous citez sont frauduleux en eux-mêmes, mais il est d’une importance plus profonde et décisive encore que le délai de la rupture générale qui couve aujourd’hui a été effectué en achetant du temps par des méthodes intrinsèquement hyperinflationnistes de « renflouement » ou de « stimulation », qui ne font rien d’autre que d’augmenter la violence de l’explosion. L’Allemagne de 1923 était bénigne en comparaison du krach mondial qui est sur le point de se produire.

La dangereuse propagande est celle du type dont vous vous êtes fait le relais.

Lyndon LaRouche.