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LaRouche à Obama : Rompre avec Wall Street et en appeler au Peuple

jeudi 12 février 2009, par Lyndon LaRouche

12 février 2009 (Nouvelle Solidarité) – Lors de sa conférence internet d’hier et de la discussion qui s’ensuivit avec des conseillers d’Obama et d’autres membres des institutions nationales et locales, Lyndon LaRouche a qualifié de catastrophiques les plans de relance récemment votés au Congrès, et a appelé Barack Obama à se libérer des pressions politiciennes. Voici un extrait de son discours d’introduction :

« (…) Le plan Geithner doit être immédiatement abandonné ! Arrêtez les « Voyons si ça marche… », C’est stupide ! Le bateau coule et vous négociez une meilleure cabine sur le Titanic ; Arrêtez ça !

« Alors comment faire face à une telle situation ? D’abord, ne laissez pas les bureaucrates de Washington s’emparer du projet. Il faut braver leur autorité. Obama est le Président le plus populaire depuis longtemps et jouit d’une très grande crédibilité. Il a une certaine affinité envers les gens de la rue. Il n’est peut-être pas très au fait des questions financières, mais il est président et il a la confiance du peuple. Il n’est pas qu’un simple Premier ministre ! Il n’est pas un de ces clowns européens qu’on appel Premiers ministres ! C’est un véritable chef d’Etat ! S’il s’adresse directement au peuple américain sur les enjeux qui les concernent, ils le soutiendront. Et les clowns de Washington, y compris les banquiers qui sont derrière cette escroquerie gigantesque qu’ont été les plans de renflouement, n’auront plus qu’à se retirer. Tous ceux qui s’opposent aux nécessaires mesures qui doivent être prises vont devoir s’écarter ; ils n’ont aucun droit.

« Le peuple américain appelle à l’aide et il est tout à fait possible de le secourir ; Mais pas avec ces clowns de Washington qui continuent de pinailler : « Peut-être que ceci va marcher, peut être que cette tactique peut aider, peut-être pouvons nous restaurer la confiance… ». Avec cela, Obama pourrait très vite devenir impopulaire et l’on perdrait le potentiel actuel : d’avoir un leadership suffisant au sein de la présidence, pour faire ce qui doit être fait.

« Si le président Obama propose le bon remède au peuple américain – et le remède je le connais, je suis le seul expert en la matière, les faits ayant montré l’incompétence des autres – et qu’il demande leur soutien à la manière de de Gaulle en 1961 lorsqu’il fut menacé par un coup d’Etat militaire, ou comme l’a fait Roosevelt lorsque la situation l’exigeait, il sera soutenu.
Si Obama appelle ce soutien populaire et qu’il est convenablement conseillé sur ce qu’il lui appartient de proposer, le peuple le soutiendra ! Finit les banquiers et les conseillers de Wall Street ! Si le peuple est convaincu que le Président est prêt à prendre les mesures qui s’imposent pour régler leurs problèmes et ceux du pays, alors Wall Street sera mis au ban.

« Mais ça ne marchera pas si l’on continue ces petites négociations entre politiciens avant d’aller voir le Président pour lui dire « Nous pensons que vous devriez faire tel et tel compromis… ».

« Ce Président a besoin d’un soutien à la hauteur de la popularité qui l’a porté à ce poste. Il doit appeler le soutien du peuple américain, sans quoi, s’il continue à laisser faire ces clowns comme avec le Plan Geithner, il va perdre son assise populaire. Je pense que le Président est prêt à faire ce qu’il faut, il lui faut juste comprendre de quoi il s’agit, et il obtiendra ce soutien populaire. Et lorsqu’il aura rallié les gens derrière lui, les clowns et les financiers n’auront qu’à aller se cacher ; ils ne pourront entraver cette marche.

« Le temps est venu de la jouer dure, on parle de mettre en œuvre une stratégie solide, comme si l’on était mobilisé dans la Troisième ou Quatrième Guerre mondiale. L’effondrement du système est généralisé à l’ensemble de la planète, il n’y a qu’a voir ce qui arrive à la Russie ou à la Chine : c’est une désintégration économique et financière totale. Et la plupart des chefs d’Etats ne pipent mot pour soutenir les seules mesures qui puisse nous en sortir. (…) »

L’intégral de la conférence (avec traduction française) est disponible en vidéo ICI