Pas de terrorisme islamique sans Empire britannique

lundi 22 décembre 2008, par Lyndon LaRouche

Nous publions ici la réponse de Lyndon LaRouche à une question sur le terrorisme islamique posée lors d’un séminaire du Forum on Strategic and Security Studies le 2 décembre 2008 à New Delhi, en Inde.

Séminaire du FSSS avec L. LaRouche (à droite), New Delhi, 2 décembre 2008.

LaRouche : Le problème islamique est en grande partie une création britannique, avec la complicité de certaines forces aux Etats-Unis. Dans de nombreux cas, nous voyons directement la main britannique derrière l’islamisme. L’existence de ce phénomène est due en partie aux manipulations de la Compagnie britannique des Indes orientales, mais aussi aux accords de Sykes-Picot dans la période qui a suivi la première Guerre mondiale.

Le problème n’est donc pas intrinsèquement islamique : certains ont décidé d’utiliser ce potentiel pour déclencher des conflits. Voyez le cas de l’Arabie Saoudite.

Le mal que nous devons combattre à travers le monde, en matière d’islamisme, trouve essentiellement son origine en Arabie Saoudite et est exploité par les Britanniques. Tout d’abord, il serait inexact de parler exclusivement d’« Empire britannique », alors qu’il s’agit en fait d’un empire britannico-saoudien. Par exemple, la plupart des dépenses militaires du monde arabe proviennent d’Arabie Saoudite, même s’ils affirmeront ne pas jouer un rôle important dans les affaires militaires.

Mais le fait est que le phénomène se répand par les écoles saoudiennes, dans le système éducatif : par exemple, qu’est-ce que le phénomène Taliban ? C’est un système éducatif d’origine saoudienne. C’est un système artificiel : prenez des gens peu éduqués, incitez-les et manipulez-les, et vous pouvez en faire une force. Vous placez ensuite à leur tête des personnes très mal intentionnées, et vous utilisez le martyr des populations islamiques pour établir un système de contrôle sur ces gens.

Le problème ainsi compris, la solution est très simple : il suffit de créer un environnement international contrôlé par ceux d’entre nous qui sommes responsables.

Prenez l’exemple des attentats du 11 septembre : je sais qu’ils sont le fruit d’une opération britannico-saoudo-américaine utilisant George Bush. Nous le savons, nous avons les noms et les adresses ! Grâce à des amis dans le renseignement américain qui ont mené l’enquête, nous avons accès à certaines informations. Rendez-vous compte : sous la présidence Bush, le gouvernement américain a orchestré les attaques du 11 septembre, en conjonction avec les amis de la famille Bush, la machine Ben Laden, et l’appareil britannique lié à la BAE – une opération britannico-saoudienne financée avec une quantité record d’argent sale – afin de créer les conditions dans lesquelles l’administration Bush pourrait remplir le rôle qui était le sien dès sa conception : mettre le monde en pagaille.

Nous sommes donc dans une situation où nous devons pouvoir mesurer le potentiel de ce phénomène. Par exemple : Qui contrôle le trafic international de drogue ? Qui l’a toujours contrôlé ? Qu’en est-il du rôle de l’Afghanistan ? A quoi sert l’Afghanistan ? A qui est destinée la drogue qui y est produite ? Au monde entier !

Q : A l’Inde aussi.

LaRouche : Oui, c’est la même chose.

Nous avons donc affaire à des populations islamiques qui ont été affectées, en premier lieu, au travers des manigances de Sykes-Picot – une initiative lancée par les Français et les Britanniques –, puis par les manoeuvres qui ont ciblé l’Inde et engendré le Pakistan – une création britannique –, et par les machinations en Asie Centrale – les problèmes de l’Afghanistan et de l’Iran sont d’origine britannique.

Ceux qui connaissent vraiment l’histoire doivent pouvoir comprendre tout cela. Comment les Britanniques procèdent-ils ? Ils envoient des gens dans ces régions du monde avec des petits carnets de notes, qui vont de village en village pour y étudier les structures culturelles ; quelques générations plus tard, d’autres reviennent aux mêmes endroits avec une copie de ces carnets, examinent les structures familiales et déterminent qui sont les gens influençables qui leur permettront d’arriver à leurs fins au moment voulu. Voilà à quoi nous avons affaire dans le monde arabe et dans l’ensemble du monde islamique.

Contrairement à ce qu’on entend habituellement, il n’y a pas de problème endémique avec l’Islam, mais seulement une instrumentalisation. Regardez le précèdent de l’Empire romain avec Julien l’Apostat : dans le célèbre ouvrage d’Edward Gibbons, Decline and Fall of the Roman Empire, il est la référence. Il est le modèle qui a engendré le renseignement britannique ! Julien l’Apostat instrumentalisait diverses sectes religieuses pour les opposer entre elles et créer des guerres de religions lui permettant de gérer l’Empire romain.

Et Lord Shelburne avalise explicitement ce modèle en 1782 lorsqu’il créé, en tant que Premier ministre, le Foreign Office britannique. Julien l’Apostat a toujours été le modèle pour le renseignement britannique qui a, de tout temps, créé et cultivé diverses sectes religieuses dans ces endroits, afin de pouvoir y orchestrer des conflits. C’est cela l’Empire britannique !

Ma conception est donc très simple : Nous devons créer parmi les forces rationnelles du monde, quelque chose de similaire à ce que Roosevelt avait compris qu’il devait faire : une alliance d’Etats-nations souverains qui reconnaissent ces problèmes et qui se constituent en un système où, intrinsèquement, ces phénomènes ne pourrons se produire.

Pourquoi est-ce que le trafic de drogue a libre cour ? Sans ce trafic, ces opérations ne pourraient pas avoir lieu. Comment l’éliminer ? Pourquoi ne pas l’éliminer ? Parce que les Britanniques ne vous laissent pas le faire ! Ce sont eux qui l’instrumentalisent ! Le renseignement britannique a toujours opéré de la sorte ! En Amérique du Sud, nous savons exactement comment cela fonctionne. Je connais très bien ces opérations pour les avoir vu de près. Si vous affirmez « Nous allons en finir avec la légalisation des narcotiques et nous allons prendre des mesures rédhibitoires contre tout gouvernement qui permettrait délibérément à ces réseaux d’opérer librement sur son territoire », alors le problème est résolu. Sans le soutien que constitue le trafic de drogue, nous en finirons facilement avec le terrorisme.

Mais il faut bien être clair, pour cela nous avons besoin d’un accord international décidant d’en finir avec le trafic de drogue. Si vous examinez l’histoire du terrorisme, vous pouvez voir que sans le trafic de drogue, il ne serait guère une menace. Dès le départ, les Britanniques se sont appuyés sur la drogue pour asseoir leur système impérial. Et jusqu’ici, personne n’a osé s’y opposer ! Personne dans le gouvernement américain n’a fait quoi que ce soit contre cela. George Bush père en est un bénéficiaire et l’administration Bush cultive une relation amicale avec ces réseaux.
Par exemple, la dernière présidentielle américaine a été déterminée par l’argent de la drogue. Comment ? Par le biais de George Soros, qui instrumentalise le trafic de drogue dans toutes les Caraïbes et toute l’Amérique du Sud pour le compte de Lord Malloch-Brown, du Foreign Office britannique. A l’exception de la Colombie, tous les gouvernements sud-américains sont contrôlés par les parrains de la drogue.

Pourquoi ne fait-on pas quelque chose contre cela ? Parce que les Britanniques ne nous laisseraient pas faire. Pourquoi avons-nous un problème au Moyen-Orient ? Parce que les Britanniques ne nous laisseraient pas faire.

Nous pourrions mettre fin à tout cela, mais il faut un accord parmi les principales puissances. Et si nous mettons fin au trafic de drogue, alors nous n’aurons plus de problème avec le terrorisme.