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LaRouche : le G20 risque d’être « une farce totale »

samedi 15 novembre 2008, par Lyndon LaRouche

15 novembre 2008 (LPAC) — Interrogé à la veille du sommet du G20 qui s’est tenu le 15 novembre à Washington, l’économiste américain Lyndon LaRouche a estimé que ce sommet est devenue « une farce totale »« rien de significatif ne sera décidé » et où « aucun des participants ne fait réellement face aux évènements qui nous tombent dessus ».
« Les enjeux », disait LaRouche, « sont précisément ceux que j’ai formulé par écrit et oralement lors d’une réunion privé à Washington le 11 novembre. Le sujet était de définir un remède à la crise globale et j’en ai mis un sur la table. C’est la seule chose qui mérite d’être examinée ».

« En ce qui concerne ceux qui préfèrent parler de questions plus limitées et de problèmes qui paraissent bien définis et ‘pratiques’ », LaRouche a précisé qu’il « n’existe aucune façon pour aborder ces problèmes et de les résoudre en tant que sujets en soi. Parce que si vous les séparez du reste et en discutez en tant que tels – un plan pour ceci ou pour cela, etc. – alors vous êtes réellement incompétent. Tout débat de ce type est par nature incompétent. Ce qu’ils font, c’est qu’ils prennent ces sujets un à un, alors qu’on assiste à un processus d’effondrement du système. Et l’effondrement du système signifie que, à part changer le système, toutes ces choses débattues n’auront aucun effet. Alors pourquoi perdre son temps à discuter de choses qui seront sans effet ? »

« Le remède à la crise est systémique », affirme LaRouche. « Il faut changer le système mondial. Si vous ne changez pas ce système, il n’y a pas de solution. Que valent alors vos parlottes si vous ne faites que parler en termes de ‘quoi penser pour résoudre ce problème-ci ou ce problème-là ?’ Il n’y a pas de remède pour tout cela, à moins de changer le système. »

« Nous sommes dans un processus d’effondrement, et les gens veulent continuer à croire qu’on puisse saucissonner la réalité en tranches fines par des méthodes déconstructionnistes. Oui, on assiste à la déconstruction du sujet et c’est une grave erreur. Vous devez discuter des problèmes systémiques et des solutions systémiques. Et il faut en saisir la dynamique plutôt que de se perdre dans les détails. »

« Les gens vous diront : ‘Soyons pratiques’. Vous devriez leur répondre : ‘En effet, soyons pratiques. Commençons par mettre fin à cette réunion et cessons de perdre notre temps. Vous voulez discuter de solutions pratiques ? Partons vite de ce lieu, car rien de bon pourra s’y accomplir !’ »

« Voilà la réalité des choses. Les gens trichent. Parce qu’il n’ont pas encore envisagé ce qu’il faudra faire pour réellement changer les choses. Nous avons besoin d’une réorganisation du système, sinon aucun de ces problèmes n’est soluble. Et c’est cela qu’il faut souligner. Quand on passe son temps à discuter sur des mesures partielles, on se détourne de la nécessité du changement du système. »

« Les gens disent : ‘Non, il faut être réaliste et se mettre d’accord sur des mesures pratiques applicables une par une ; on a le temps …’. Entre-temps, le monde se meurt. »

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