Editoriaux

Que faire cet été ?

vendredi 25 juillet 2008, par Jacques Cheminade

par Jacques Cheminade

Voici venus des temps qui nous mettent tous à l’épreuve. Le devoir citoyen d’engagement ne pourra jamais être aussi clair. Nous devons changer le monde, c’est-à-dire d’abord accepter l’idée, au plus profond de nous-mêmes, pas comme on traiterait un dossier, que le système financier et monétaire international est mort. Mort de ne pouvoir apporter un futur vivable à l’humanité, mort écrasé sous la pyramide de dettes qu’il a créée, mort sous l’accumulation de capitaux fictifs qui ne peuvent être remboursés qu’en détruisant notre substance, en pillant nos ressources d’avenir.

Pourquoi est-ce si difficile à accepter ? Parce que le faire nous porte nécessairement à agir, et que beaucoup d’entre nous n’ont pas confiance en eux ou se sont réfugiés dans le terrier de leurs illusions infantiles. Car pour changer le monde, il faut d’abord se changer soi-même, élever ses émotions, se bousculer dans ses certitudes commodes. Attaquer de front la pensée scolastique, aristotélicienne et cartésienne que les formules de notre enseignement scolaire et universitaire ont trop souvent enkystée en nous.

Maintenant, sortons de cette cage. C’est comme pour apprendre à nager : une fois que la décision est prise de se jeter à l’eau, toute la beauté de ce qui vous arrive vous porte au plus heureux sentiment que l’on puisse éprouver. Je nage parmi les vagues et je n’ai pas peur ; au contraire, le défi surmonté m’apporte le bonheur. D’autres évoqueront les ascendants thermiques qui portent leur aile volante au-delà de la couche de nuages.

C’est ainsi et beaucoup mieux en politique, dans la vraie, qui est de se vouer à l’avantage d’autrui. Faites-le, et vous verrez. Vous deviendrez capable d’expliquer aux autres ce qui se passe, les questions économiques les plus compliquées, les initiatives à prendre, pourquoi le rôle de LaRouche est si important, pourquoi Obama serait un désastre pour le monde, pourquoi nous devons nous battre ensemble des deux côtés de l’Atlantique. Vous n’aurez plus peur de ceux qui vous disent que nous sommes « trop américains » ou « trop idéalistes ». Oui, nous le sommes, car ce sont les idées qui changent le monde, et c’est au sein des Etats-Unis, que nous avons entrepris de changer de fond en comble, que se joue le sort de nous tous.

Alors que faire cet été ? Militer, distribuer des tracts, coller des affiches, contacter des maires, organiser autour de vous en montrant, parce que nous avons regardé la réalité en face, combien LaRouche et moi-même avons eu raison. Ah, direz-vous, mais vous la ramenez peut-être un peu ! Eh bien non. Ce n’est pas si sorcier. C’est comme se jeter à l’eau. Il ne faut pas penser à la profondeur ou à ce que l’eau pense de vous, mais au plaisir de se trouver dans un milieu nouveau. Vous avez abandonné la responsabilité de nos pays à des gens qui l’ont détruit, par immoralité ou ignorance. Maintenant, cet été, vous devez devenir éducateur, et pour cela entretenir vos capacités créatrices en lisant, en pensant, en ne parlant plus pour ne rien dire.

Le risque que vous prendrez, en formant, en enseignant, sera d’être dépassé par vos enseignés. Ce risque est le plus beau, plus beau que de nager ou s’élever dans l’espace. C’est celui d’absorber les principes créateurs de ceux qui nous ont précédés pour les transmettre à ceux qui nous suivent. Cela s’appelle la politique.


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