
A la lumière des récentes injections massives de liquidités par la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et autres banques centrales dans les circuits financiers internationaux, et de la menace d’hyperinflation qui en découle, il est urgent de revoir les fondements de la doctrine prônant l’indépendance de ces institutions par rapport aux pouvoirs politiques, et de définir les grandes lignes d’une réforme de leur statut.
L’objectif ultime d’une telle réforme est d’instaurer la notion du crédit productif comme « service public », afin d’aider les gouvernements de ce monde à mettre en œuvre un ambitieux programme d’investissements visant à sécuriser les besoins fondamentaux de la population mondiale pour les cinquante années à venir.
Nos concitoyens ne sont pas habitués ou n’ont même jamais songé à considérer l’émission monétaire comme un service public, ou plus exactement comme un instrument de crédit devant servir l’intérêt général, comme il en va d’ailleurs pour l’électricité, l’eau, l’énergie, la santé, l’éducation ou les transports publics.
L’émission de monnaie-papier est une technique développée par les banques italiennes au XVe siècle pour faciliter les échanges commerciaux entre les grandes villes d’Europe. L’usage de « billets » (des reçus délivrés contre…