Déclaration de Jacques Cheminade
Paris, le 9 février 2008
Récemment, à New Delhi, Nicolas Sarkozy s’est exclamé : « Il faut sortir d’un capitalisme sans transparence où l’innovation dans les systèmes bancaires a conduit à donner le pouvoir aux spéculateurs plutôt qu’aux entrepreneurs... »
Arnaud Montebourg, de son côté, a déclaré le 30 janvier : « Ce n’est pas en cherchant un bouc émissaire que l’on traitera le dérèglement de notre système financier. Notre préoccupation est de réformer le système financier en le mettant au service de l’économie réelle, pour qu’elle ne soit pas à la remorque de l’économie spéculative. Les masses d’argent investies dans la spéculation doivent être réorientées vers l’économie industrielle et productive ».
Nous les prenons au mot, et attendons leurs actes. Ils ne peuvent en aucun cas prétendre que le peuple ne les suivrait ou ne les comprendrait pas, s’ils agissaient en fonction de ce qu’ils savent. En effet, Stéphane Rozès, directeur général du CSA, affirme que « parmi les électeurs de gauche comme de droite, il existe une forte demande de régulation ; deux tiers des Français considèrent que les gouvernements, s’ils le voulaient vraiment, pourraient réguler la mondialisation ».
Nous ne pouvons que dire à MM. Sarkozy, Montebourg et leurs semblables : « vous avez bien parlé, tirez maintenant les premiers ».
