Les écrits de Lyndon LaRouche

LaRouche : comprendre l’effondrement comme un tout et non comme une multitude de « points chauds »

jeudi 3 janvier 2008, par Lyndon LaRouche

Le 2 janvier 2008 (LPAC) - L’économiste américain Lyndon LaRouche a suggéré de visualiser sur une carte les menaces de décomposition et de crises génocidaires menaçant les nations afin de « rendre clair qu’on est face a une désintégration financière globale et qu’il s’agit d’une même politique britannique de chaos et non pas d’une série de ‘points chauds’. Si vous pensez en ces termes et si vous tentez de décrire un par un chaque menace de décomposition nationale - le Kenya, le Pakistan, le Liban, la Bolivie, la Thaïlande - comme des simples ‘points chauds’, vous vous égarez complètement » disait LaRouche.

LaRouche précisait que la politique qui consiste à susciter le chaos et à plonger les pays dans une situation ingouvernable n’est que la politique de gestion de crise de l’Empire britannique en phase de « fin de partie ». En éliminant les autres joueurs et en faisant barrage à tout débat national sur les actions nécessaires pour remédier à la crise, les Britanniques peuvent « gouverner » la décomposition de leur système.

C’est ce qu’ils font à l’échelle planétaire, disait LaRouche. C’est la politique du chaos. Et ces auteurs et experts qui glosent sur les déstabilisations ‘anglo-américaines’ devraient cesser : de toute façon pour qui travaille Dick Cheney réellement ? Avec qui travaille George Schultz, l’homme qui a mis Cheney en place ?

C’est l’Empire britannique qui mène le jeu. C’est l’Economist de Londres, le porte-parole de l’empire financier de Londres, qui vient d’envoyer un message au dirigeant thaïlandais Thaksin qu’il « est le Benazir Bhutto de la Thaïlande ». Ce sont également des membres du Parlement anglais qu’on a pris la main dans le sac en train de soutenir les séparatistes fondamentalistes du Balûchistân pakistanais ; ou les agents des services secrets britanniques MI-6 expulsés de l’Afghanistan pour leur aide, y compris financière, aux talibans ; ou encore la politique anglaise en Irak en faveur d’un démembrement de ce pays entre le Kurdistan, une région centrale et une autre dans le sud.

Ensuite, sous pression, le président pakistanais Musharraf a annoncé qu’il a pris l’initiative désastreuse de confier l’enquête sur l’assassinat de Benazir Bhutto à Scotland Yard.

Au Kenya, c’est un parlementaire du parti démocrate libéral britannique qui semble mener la danse suscitant des émeutes responsables pour des centaines de morts.

Pourquoi tout cela ?

La City de Londres sait - et l’admet à demi mots dans la presse financière et les déclarations de la banque d’Angleterre-que le système monétaire global rend l’âme et que la désintégration finale du système bancaire est en cours. 2008, qualifié par LaRouche comme l’année de l’hyperinflation, a commencé d’une façon spectaculaire : le prix de l’or a explosé à 860 dollars l’once, une hausse de 3 % rien que le premier jour ouvrable de l’année et le prix du baril de pétrole se situe aux alentours des 100 dollars, une hausse de 2 % dans un seul jour, tandis que le prix des céréales et d’autres produits agricoles sur le marché du gros a augmenté de 2 à 3 %.

Malgré une hausse initiale, le Dow Jones et le CAC 40 ont terminé en baisse suite à la publication de l’indice ISM du secteur manufacturier aux Etats-Unis tombé à 47.7 point au mois de décembre, subissant une baisse « totalement imprévue » de 4 % en un mois.

Les accords « Basel II », en vigueur depuis le 1 janvier, ne feront rien pour réguler un système en pleine déconfiture. « Les grandes banques survivront à leurs pertes énormes, mais les petites et moyennes disparaîtront » affirment les prévisionnistes des deux cotés de l’Atlantique.

La seule réponse saine face à cette situation c’est la mise en place de mécanismes d’urgence fonctionnant comme des coupe-feu capables de protéger l’économie physique et le niveau de vie de la population. C’est la démarche préconisée par Lyndon LaRouche aux Etats-Unis et Jacques Cheminade en France. Elle est indissociable avec la mise en place d’un nouveau Bretton Woods capable de renverser la politique de chaos délibéré imposé par l’oligarchie financière actuelle.