Brèves

LaRouche intervient au Sommet pour l’Unification de la Chine

mardi 20 novembre 2007, par Lyndon LaRouche

17 novembre 2007 (LPAC) - Lyndon LaRouche est intervenu samedi au Sommet pour l’unification pacifique de la Chine qui se tenait à la University of Maryland du 16 au 18 novembre. Plus de deux cents dirigeants du monde entier sont venus participer à cette conférence. Lyndon LaRouche était l’un des intervenants lors de la session plénière d’ouverture, et a intitulé sa présentation “Une nouvelle relation Pacifique émerge”.

Lyndon LaRouche : Comme vous le savez, c’est une période de grands troubles pour le monde. Le système monétaire et financier est en train de se désintégrer. Et à moins que certains changements soient faits, cette désintégration se poursuivra dans les temps à venir. Si nous changeons de chemin, ce que les circonstances nous forcerons à faire si nous souhaitons survivre, ce sera un grand changement positif pour le reste du monde.

De tout ce que nous savons, les civilisations dominées par les forces impériales ont subi un contrôle des territoires à partir de la mer. Le changement est venu de l’élection d’Abraham Lincoln et du développement du chemin de fer transcontinental aux Etats-Unis. Ceci correspond à une poussée des Etats-Unis pour ouvrir des voies de communications vers les pays d’Asie à travers le Pacifique, afin de s’opposer aux forces impériales dans le Pacifique.

Le temps est maintenant venu de réaliser ce projet. Récemment, en Russie, il y a eu des réunions au sujet d’un nouveau système ferroviaire pour le monde impliquant un accord de développement pour construire un tunnel sous le détroit de Béring, reliant le nord de la Sibérie à l’Amérique du Nord. Ce tunnel permettrait de relier le monde dans un ensemble ferroviaire, à l’exception de l’Australie.

Ces réseaux ferroviaires, qui pourraient également être à lévitation magnétique, unifieraient enfin les masses continentales vers un développement intérieur. Ceci coïncide avec la relation nouvelle entre les deux parties de la Corée, un évènement que nombre d’entre nous souhaitaient. Car en termes économiques et fonctionnels, la réunification de la Corée signifie un changement pour la population, et le ferroviaire joue un rôle clé là-dedans. Comme la plupart d’entre vous le savent, avant d’être démantelé, le réseau ferroviaire Coréen formait un tout structuré venant du sud et se divisant en deux branches, l’une en direction de la Chine et l’autre de la Russie.

La réunification de ces lignes signifie un changement fondamental car elle coïncide avec le développement en cours de ce tunnel, qui devrait s’achever en 2017. Ce tunnel reliera par voie ferrée ou par lévitation magnétique, l’ensemble de l’Asie à l’Amérique du Nord et à l’Afrique, via l’Europe. Comme nous le savons, il y a 1,4 milliard de personnes en Chine, et le développement ne suffit pas pour l’instant à en assurer les besoins. Nous avons donc besoin d’ouvrir de nouvelles routes pour ce développement, incluant les matières premières, abondantes dans le nord de l’Asie, en Russie et dans les pays voisins. Ceci requiert un développement immense, qui nécessite la construction d’un système ferroviaire ou à lévitation magnétique. Ainsi, par le développement de ces réseaux, nous pourrions intégrer les régions intérieures de l’Asie. Et nous pourrions mobiliser suffisamment de matières premières pour assurer le processus de développement nécessaire. Nous le voyons ici clairement.

Maintenant, la relation entre la Chine et le Japon n’a pas été bonne depuis 1894, lorsque les Britanniques ont initié une guerre contre la Chine qui dura jusqu’en 1945. Mais le Japon est aujourd’hui dans une situation où son intérêt vital exige qu’il coopère avec la Chine, pour lui offrir de l’aide et aider au développement économique de la Corée. Cette coopération aurait lieu au travers de la Corée, et nous savons que la Corée et le Japon ne sont pas toujours amis, mais ils ont un intérêt commun. Si ces pays ne sont pas toujours amis avec la Chine, ils ont désormais un intérêt vital à coopérer. La Russie aussi a un intérêt vital à coopérer.

Ainsi nous agissons aujourd’hui pour que les grandes nations d’Asie, avec d’autres pays d’Europe et d’ailleurs, réalisent qu’à l’avenir leur survie et leur intérêt dépendent de la coopération pour le développement économique et les échanges. Et le développement de ces systèmes nouveaux reliant le monde entier est la clé : Peut-être qu’avec ces systèmes ferroviaires ou à lévitation magnétique à haute vitesse, vous pourrez aller n’importe où en Europe, aux Amériques ou en Afrique. C’est une chose très importante pour les produits à haute valeur ajoutée, pour le fret. On peut transporter les produits à valeur faible par la mer, lentement. Car comme le produit à une valeur faible et que le coût du transport est grand, on le transporte par mer. Les produits sophistiqués, de haute technologie, à forte valeur, doivent être transportés plus rapidement. Ils doivent être transportés par voie terrestre : avec un système de fret à haute vitesse et à lévitation magnétique ; c’est le genre de monde dans lequel nous entrons.

Donc si dans le monde entier nous nous unissons sur ce type de vision d’avenir, on ne peut plus vivre avec la mondialisation. Car dans la mondialisation, on ne développe pas les cultures. Et la culture d’un peuple est ancienne, et les idées dans la culture sont profondément enracinées, dans l’histoire du langage, dans l’histoire du peuple. C’est pourquoi les cultures nationales sont cruciales. Mais les cultures nationales ne doivent pas se diviser, elles peuvent être unies dans la coopération et les projets de développement.

Le temps est désormais venu de prendre cette direction. Mon souci est de donner un gouvernement aux Etats-Unis, car aujourd’hui il ne vaut pas grand-chose. Mon souci, au travers du processus électoral en cours, est de rendre les gens conscients que la crise est si grave qu’il leur faut changer, aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs. Non seulement il leur faut se débarrasser de leurs mauvaises habitudes, mais il faut surtout qu’ils s’orientent vers ce qui constitue des solutions réelles pour l’avenir.

Malheureusement, la plupart des gens aux Etats-Unis et en Europe aujourd’hui ont la mémoire très courte. Ils ne peuvent guère penser au-delà de 5 ou 10 ans, le très court terme. Nous arrivons au moment où ils vont devoir penser au long terme. Le développement de ce système ferroviaire, le tunnel, vont au-delà de dix ans et ont déjà démarré. Cela implique un nouveau lien ferroviaire allant du transsibérien jusqu’au détroit de Béring, une zone renfermant beaucoup de matières premières dans son sous-sol. Ce sera ainsi une zone dont on développera ces matières premières. Ces changements sont en cours.

Mais nous devons penser deux à trois générations à l’avance. Nous devons penser au reste du siècle en cours. Car il faut dans la culture moderne, environ 25 ans - une génération - pour qu’une famille fasse d’un enfant, un adulte. La plupart des projets que nous envisageons - les infrastructures et autres - portent sur des investissements de 50 ans. Et le bénéfice rejaillira dans 100 ans sur toute l’humanité. Nous devons penser en ces termes longs pour le développement des populations, de la culture, et de l’infrastructure. Et nous devons avoir ce genre de discussions parmi les dirigeants et les nations afin d’adopter une politique de compréhension de l’intérêt commun entre des peuples différents.

Merci beaucoup. [ applaudissements nourris]

Modérateur : Merci M. LaRouche.