Les écrits de Lyndon LaRouche

LaRouche : le mépris du Sénat américain à l’égard de la Chine accéléra la chute du dollar

jeudi 15 novembre 2007, par Lyndon LaRouche

Caractériser la désintégration du système financier actuel comme une « crise du crédit hypothécaire à risque » ou comme le simple dégonflement d’une bulle de l’immobilier est une fraude, disait LaRouche. « C’est une crise systémique, de l’ensemble du système ».

« S’ils veulent en connaître les causes, le Sénat américain devrait contempler le mépris dont il a fait preuve à l’égard de la Chine, » disait LaRouche. Ce n’est pas la cause de la crise, mais ça la précipite. Ca fixe le calendrier des évènements -cette attitude de mépris impériale pour la Chine, disait LaRouche.

Les Chinois ont répliqué, en faisant ce qu’ils avaient promis de faire, et ils l’avaient fait savoir au Sénat à travers LaRouche.

Au mois d’août, Xia Bin, le responsable financier du Centre de recherche sur le développement, a affirmé que les réserves étrangères de la Chine, essentiellement libellées en dollars, devraient être utilisées comme un « pion de marchandage » dans les discussions avec ses partenaires. Pour sa part He Fan, un responsable de l’Académie chinoise des sciences sociales, a affirmé que Pékin avait la capacité de provoquer une chute du dollar s’il le voulait, rapportait à l’époque le quotidien britannique The Daily Telegraph.

Bien que la Chine n’a pas encore mis en exécution ce que certains appellent « l’option nucléaire » - la vente de quelques 400 milliards de dollars de réserves ou les 1400 milliards de dollars en bons du trésor détenus par la banque centrale chinoise, un net ralentissement de nouveaux achats est bel et bien en cours.

Il y a quelques jours, parlant devant des décideurs de Washington, Yi Gang, le vice-gouverneur de la banque centrale chinoise a poliment indiqué que le dollar restera néanmoins un élément important des réserves chinoises tout en signalant qu’une diversification des réserves est en cours décidée en fonction des mutations des échanges commerciaux.

En d’autres termes, une chute de la consommation américaine -et donc de la consommation des exportations chinoises vers ce marché- provoquée par la crise américaine- couplée au mépris croissant des dirigeants américains pour la Chine risque fatalement d’accélérer les choix dans ce sens.