Les analyses de Jacques Cheminade

Jacques Cheminade à Abou Dhabi

jeudi 2 janvier 2003, par Jacques Cheminade

Le 30 décembre, Jacques Cheminade était invité à prononcer un discours à Abou Dhabi, au Centre Zayed pour la coordination et le suivi, sur le thème « Dialogue des civilisations et paix par le développement économique ». Il a ensuite tenu une conférence de presse à laquelle assistaient des journalistes arabes, locaux et internationaux, ainsi que des diplomates étrangers et des représentants des autorités des Emirats.

Sur son site Internet, le Centre Zayed a diffusé un rapport sur cette conférence, dont voici quelques extraits : «  M. Cheminade a appelé à la formation d’un comité comprenant le cheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan, président des Emirats arabes unis, le président iranien Khatami et le pape Jean-Paul II, afin de concrétiser l’engagement partagé, destiné à créer les conditions d’un dialogue positif et durable parmi toutes les parties concernées (...). Il a dit : « Le Proche et Moyen-Orient, où le risque de guerre est actuellement le plus élevé, représente pour nous tous un défi immédiat. Des arrangements diplomatiques, prenant en compte la palette des forces en présence, peuvent être utiles mais ne conduisent nulle part sans l’engagement initial que je souligne ici. La véritable guerre se fait sur la stratégie économique . »

«  Il a ajouté : « Il nous reste maintenant environ un mois, entre la fin de cette année et fin janvier, lorsque les experts en désarmement de l’ONU auront rendu public leur rapport et que le président Bush aura tenu son discours sur l’état de l’Union, pour changer les règles du jeu et définir les bases de la paix et non de la guerre. Ni plus ni moins. Rien n’est inévitable, mais la situation est de la plus extrême urgence . »

«  Il a poursuivi en affirmant que c’est pour des raisons économiques, face à l’effondrement du système monétaire et financier mondial existant, que les faucons belliqueux sont engagés dans une fuite en avant vers la guerre. (...)

«  En réponse à une question sur l’existence de deux réacteurs nucléaires en Iran, il a dit que ceux qui se livrent à cette discussion veulent focaliser l’attention sur l’Iran et la Syrie, de façon à pouvoir y mettre en oeuvre leurs plans, après en avoir fini avec l’Irak.

«  Il a maintenu que tout pays a le droit de poursuivre toute politique et de développer des technologies et des capacités nucléaires conformes à ses intérêts nationaux. Interdire à un pays de le faire est un genre de discrimination technologique raciste contre les pays du sud et de l’est. Il a appelé à renoncer à de telles pratiques en poursuivant une politique d’« Atomes pour la paix ». »