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Jeux vidéos violents dialogue avec Lyndon LaRouche

vendredi 18 mai 2007, par Lyndon LaRouche

Nous avons affaire ici à deux thèmes qui convergent, deux thèmes cruciaux, de nature stratégique. Il ne s’agit pas d’une question sociale locale. En remontant aux années 1970, suite à l’euphorie régnant chez une partie du gouvernement Nixon, on nous a présenté, notamment à travers le livre de Samuel Huntington

En dialogue avec Lyndon LaRouche

Lors de la conférence Internet du 1er mai, la présentation de l’économiste américain a été suivie de deux heures de discussion, couvrant des thèmes variés : crise hypothécaire, krach financier, le rôle de la Russie dans le monde, le Soudan, etc. Nous publions ici la réponse à une question concernant les jeux vidéos.

Jeux vidéos violents

De nombreuses questions envoyées par e-mail à Lyndon LaRouche pendant son discours concernaient le massacre perpétré par un étudiant à l’Institut technologique de Blacksburg (Virginie), le 16 avril dernier. L’une d’elles, adressée par une responsable du Groupe des femmes au Congrès fédéral, résumait bien le sentiment général. Après s’être déclarée sceptique quant à la possibilité d’empêcher de telles tragédies en adoptant des lois plus strictes sur le port d’armes, elle commenta la déclaration de LaRouche sur les jeux vidéos.
« Si vous voulez sérieusement les faire interdire, vous allez sans doute livrer le plus dur combat de votre vie. D’un côté, il y a des sommes d’argent immenses en jeu. De l’autre, on trouve également un agenda politique derrière la promotion de ces jeux. En outre, de nombreux jeunes sont, sinon adonnés à ces jeux, du moins passionnément attachés à leur droit d’y jouer. Il me semble que la seule manière de réussir une telle campagne et de déshabituer nos jeunes serait de les convaincre (...) qu’ils se font manipuler comme des rats dans un laboratoire par des gens qu’ils considèrent normalement comme leurs ennemis. J’aimerais que vous nous parliez de cette question. »

« Nous avons affaire ici à deux thèmes qui convergent, deux thèmes cruciaux, de nature stratégique. Il ne s’agit pas d’une question sociale locale. En remontant aux années 1970, suite à l’euphorie régnant chez une partie du gouvernement Nixon, on nous a présenté, notamment à travers le livre de Samuel Huntington, The Soldier and the State, une politique dont il n’était pas le concepteur, mais qui était déjà envisagée. Cette politique militaire allait être reprise par Dick Cheney à partir de 1989, lorsqu’il était ministre de la Défense, dans la perspective d’une réforme des affaires militaires. Felix Rohatyn en est l’un des promoteurs, de même que George Shultz, ce qui explique pourquoi certains démocrates, qui se font financer par eux, n’aiment pas en parler.

Cette politique consistait à ôter au gouvernement tout rôle concernant les affaires militaires pour en confier la partie logistique à des intérêts privés, comme Halliburton en Irak aujourd’hui. La plus gros budget ne va pas à l’Armée, mais à Halliburton et d’autres entreprises qui s’enrichissent, se faisant payer au prix fort pour mener à bien des tâches militaires. L’idée était de séparer le militaire des fonctions gouvernementales, pour le remplacer par un arrangement similaire à la pire phase des légions romaines. (Après la création de l’Empire romain, les légions n’étaient plus que des commandos d’assassinat et d’extermination, comme les SS nazis plus tard.)

Cependant, une question scientifique se posait : comment conditionner un être humain pour en faire un tueur de sang-froid, capable de tuer encore et encore, sans voir le visage humain de l’être humain sur lequel il tire, comme cela s’est passé à Blacksburg ? Eh bien, la technique avait été mise au point au départ pour l’armée américaine, pour un programme d’entraînement spécial destiné à l’infanterie. Par la suite, elle s’est étendue à l’industrie du loisir pour jeunes. Elle servait aussi à former des policiers, comme on l’a vu dans le Bronx avec cet Afro-Américain qui, se trouvant entouré de policiers dans l’entrée de son immeuble, chercha dans sa poche une pièce d’identité et fut abattu de 41 balles. Il n’était pas armé, n’avait rien fait de suspect. Mais c’était le résultat d’un entraînement spécial des policiers.

La technique utilisée a surtout été développée depuis 2000. A l’époque, une crise a éclaté dans l’industrie high-tech, chez Microsoft notamment. Les sociétés étaient en difficulté parce que les liquidités qui avaient été abondamment investies en vue du bogue informatique de l’an 2000 (changement de millénaire sur les ordinateurs) n’arrivaient plus. Elles découvrirent alors que ces jeux de tir pouvaient devenir une bonne source de profits.

Depuis, le développement de la technologie informatique s’est de plus en plus orienté sur les jeux. Les jeux violents constituent une des plus grandes sources de croissance des revenus de l’industrie informatique. C’est pourquoi Microsoft, qui soutient les démocrates, est derrière l’un des jeux les plus dangereux et meurtriers.

On a entraîné des masses de personnes qui, soit sont prêtes à rejoindre les forces armées pour devenir une espèce de tueur spécial, soit sont dans la rue. Il y a des millions de jeunes qui sont des tueurs entraînés, sans jamais avoir eu d’arme en main. C’est le cas de ce jeune qui, prenant un pistolet pour la première fois dans la main, tira avec une précision mortelle. Il avait joué aux jeux vidéos. Ce type Cho [de Virginie] avait fait un peu d’entraînement sur un champ de tir, mais il s’est surtout entraîné aux jeux vidéos, détruisant aussi sa personnalité. C’est un jeu de Microsoft.

Ainsi, ces deux facteurs convergent. D’un côté, on a l’intention exprimée dans The Soldier and the State, visant à supprimer le soldat traditionnel, conscient de ce qu’il est, qui sert la société, pour produire des tueurs de type SS, sans conscience, comme ceux qui éliminèrent les juifs et autres dans les camps de concentration - c’est la même mentalité.

Comment produire cela à une échelle de masse ? Ce n’est pas si facile. Les êtres humains n’aiment pas tuer leurs congénères. La réticence, la répugnance, est très forte. Comment leur laver le cerveau pour qu’ils deviennent des zombies capable de tuer, encore et encore, sans émotion ? Comme un tueur à gages de la mafia, qui en rajoute même, comme dans l’un de ces jeux consistant à tuer des policiers, et après les avoir tués, on les décapite.

On privatise le militaire, comme les SS nazis à l’époque, puis on recrute à ce nouveau type de force armée, parmi la population civile, des jeunes qui ont déjà été formés à des techniques de meurtre.

La promotion de ce genre d’opération, avec une telle intention, constitue un crime contre l’humanité. Et ceux qui en sont responsables devraient immédiatement être poursuivis pour cela. »

Pour plus d’informations, voir notre dossier « Simulations de guerre, corruption, vidéos violentes, Pokémon : nos enfants sont en danger de mort ».