Ce que Nous changeons

Jacques Cheminade à Lyon : « redéfinir les bases de la république. »

samedi 12 mai 2007

Suite aux résultats de l’élection présidentielle, et dans un élan de sursaut, le mouvement de jeunes s’est mobilisé afin que cette réunion soit le propulseur de nos activités sur la ville de Lyon et entre autres, de la campagne législative d’Emmanuel Kapela à Villeurbanne.

Suite aux résultats de l’élection présidentielle, et dans un élan de sursaut, le mouvement de jeunes s’est mobilisé afin que cette réunion soit le propulseur de nos activités sur la ville de Lyon et entre autres, de la campagne législative d’Emmanuel Kapela à Villeurbanne.

L’activité des jeunes dans la ville lors de la campagne présidentielle, faisant suite à une campagne cantonale de 2004 très remarquée contre Dominique Perben, a créé par nos actions, une réelle reconnaissance dans la population et dans certains milieux politiques. Nous sommes aujourd’hui une référence dans la bataille et particulièrement dans celle qui s’annonce face à notre nouvelle présidence.

Une soixantaine de personnes ont participé à l’évènement. Jacques Cheminade a tout d’abord dénoncé l’élection de Nicolas Sarkozy comme « le signe d’une situation tragique, induite de l’extérieur » où Mr Sarkozy n’est que le porteur d’une dynamique où « l’argent va à l’argent » conduisant à une « dislocation sociale » et à une « fuite en avant vers la guerre ».
Il a souligné que l’arrivée au pouvoir de ce dernier, signe la fin de « l’exception française » issue de l’après guerre et « un tournant néo-conservateur de la même nature que celui qu’ont connu en leur temps la Grande Bretagne de Margaret Thatcher, l’Amérique de Ronald Reagan, l’Espagne de José Maria Aznar ou encore l’Italie de Silvio Berlusconi ». Après avoir développé en détails les conséquences désastreuses des politiques économiques, sociales, sécuritaires et d’immigration de Mr Sarkozy, tout en soulevant certains exemples dénonçant son incompétence masquée sous de grands discours ainsi que sa conception de la détermination génétique de l’être humain, Cheminade s’est exclamé « La France est devenue une République bananière où les bananes sont pourries ! ».

Mais voila, il y a aussi l’espoir. Celui représenté par les jeunes générations et les classes moyennes qui n’ont pas voté Sarko...
C’est avec eux que nous devons aujourd’hui, relever le défi de bâtir à nouveau une « société de l’éducateur, du chercheur, et de l’ingénieur. » qui toujours repousse les limites.
Il faut sortir la population d’une culture du jeu et de l’image, du petit et du refuge. Permettre, grâce à une éducation basée sur la redécouverte individuelle et partagée de « l’émotion turbulente » guidée par les grandes découvertes de l’humanité et du chant polyphonique classique, de se découvrir une « identité grande », prête à refuser le « consensus refuge » et à « s’exprimer en faveur du bien commun ».

La réunion fût ponctuée de beaucoup d’interventions, parfois enragées, sur des sujets aussi différents que l’Europe et ses moyens d’action, l’énergie nécessaire pour faire vivre une société (solaire/éolien ou nucléaire ?), le monde Arabe, l’encadrement proposé par Ségolène Royal des jeunes en difficultés ou même une question posée par un jeune canadien : « Monsieur Cheminade pourquoi avez-vous décidé de vous engager en politique et quelle est la légitimité de votre engagement ? » Ce sur quoi Jacques Cheminade a expliqué qu’en 1975 dans un article du New York Times, il avait été extrêmement choqué par le malthusianisme des propositions de triage humain du Club de Rome, ainsi que le rôle décisif de sa rencontre avec Lyndon LaRouche aux Etats-Unis qui faisait déjà, à l’époque, le lien entre les politiques économiques libérales et la mise en place d’une culture de l’instant afin de les faire accepter par la population.

Tout au long de la réunion, le sujet sous-jacent fût l’éducation du caractère, amenant un « autodidacte » inspiré par le débat à se lever et appeler chacun à prendre ses responsabilités.
Cheminade a conclu l’évènement en redéfinissant le combat à mener contre une société du mensonge, et cela grâce à des individus « déterminés de l’intérieur », pleinement engagés à « devenir créateur ».