Les éditoriaux de Jacques Cheminade

Echéance décisive

lundi 17 février 2003

Réveillons-nous : les Etats-Unis et la France se trouvent face à une échéance décisive !

Aux Etats-Unis, les attaques contre Dick Cheney et ses protégés néo-conservateurs se multiplient. Cependant, le coup final n’a pas encore été porté.

Le succès de John Kerry dans les primaires démocrates marque un tournant - et plus encore les défaites sans appel de Joe Lieberman, Wesley Clark et Howard Dean. Malheureusement, John Kerry n’est pas conscient (ou ne veut pas l’être) de ce que signifie l’effondrement du système financier et monétaire international. Faute de traiter la question essentielle, il se rend vulnérable au chantage de certaines forces qui défendent ce système et qui s’efforcent de le sauver en recourant à une option moins grossièrement incompétente que celle de l’administration Bush.

Le problème est que ce système ne peut plus être sauvé. S’il continue à opérer, que ce soit sous une forme dure ou « libérale », il deviendra fatalement de plus en plus destructeur et de plus en plus criminel aux Etats-Unis et partout dans le monde.

C’est dans ce contexte que la candidature de Lyndon LaRouche et son discours de ce 15 février 2004 revêtent une importance décisive : il est le seul à proposer l’alternative, un nouveau Bretton Woods pour réorienter l’émission de monnaie et de crédit vers les infrastructures de base et la cause de l’homme. Il est le seul à avoir compris que notre société de consommation d’images et d’émission d’argent virtuel est incapable d’assurer sa survie.

La démocratie américaine elle-même se trouve désormais menacée, avec l’introduction de procédés de « vote tactile » ou par machine électronique qui permettent toutes les fraudes. Les votes pour LaRouche, aux primaires, lui ont ainsi été volés : on ne lui a accordé que quelques centaines de voix alors que la Federal Election Commission a dû reconnaître qu’au cours du troisième trimestre 2004, il avait obtenu 6000 contributions contre 3000 en faveur de Kerry. Les résultats officiels de LaRouche sont inférieurs au nombre de donateurs ou d’amis dont il dispose dans les Etats concernés !

Ce scandale concerne directement la France. Non pas seulement parce que M. Sarkozy s’apprête à tester chez nous le vote électronique, mais parce que l’échec de LaRouche signifierait la mise en tutelle de l’Europe et le chaos. En raison de ce qu’il représente personnellement et parce que son élimination serait le signe qu’une autre politique n’est pas possible.

La France ne doit donc pas laisser passer sa chance en Amérique. Elle doit faire largement écho à la campagne de LaRouche. Pour cela, l’Etat, chez nous, doit revenir sur la scène et retrouver le courage de faire. Sinon, à force de sacrifier les « inutiles » et de privatiser au lieu d’agir, notre pays risque de ressembler - comme l’écrit un lecteur du Monde - à « un élevage intensif de poulets ».