Brèves

Lyndon LaRouche : l’heure de vérité dans la situation stratégique

mardi 27 février 2007

Pour l’homme politique américain, la situation politique internationale a atteint un point décisif marqué par deux développements majeurs. Tout d’abord, la formation aéronavale américaine USS Stennis arrive en mer d’Oman pour rejoindre le porte-avions USS Eisenhower. Avec un déploiement de cette ampleur, on peut craindre un incident prémédité, genre Golfe de Tonkin, fournissant le prétexte à une attaque américaine contre l’Iran. Ce danger a été reconnu par le chef du Commandement central des Forces navales américaines, le vice-amiral Patrick M. Walsh, entre autres.

Deuxièmement, la Banque du Japon a décidé la semaine dernière de hausser ses taux d’intérêt de 0,25 %, les portant ainsi à 0,5 %. C’est un pas de plus en direction de l’abandon du carry trade en yens, qui a fourni jusqu’à présent les liquidités que les banques et hedge funds empruntent pour investir dans d’autres devises. Le tarissement de cette source risque de provoquer l’explosion de tout le système.

Pour LaRouche, l’heure de vérité a donc sonné. Reste à savoir qui va dominer le système mondial qui émergera : des forces républicaines dans la tradition du système original d’économie politique américaine, ou l’oligarchie financière anglo-hollandaise ? Au sein même de cette dernière, on constate une division entre ceux qui veulent laisser exploser le système afin de détruire les Etats-nations, à commencer par les Etats-Unis mêmes, et les partisans d’un démantèlement plus progressif et contrôlé, de peur qu’une crise trop brutale ne provoque un réflexe « rooseveltien » et la mise en œuvre de politiques dirigistes.

Au Japon même, Lyndon LaRouche relève deux tendances : l’héritière du Japon industriel qui, consciente de l’importance du travail qualifié pour l’économie, cherche à renforcer les relations commerciales et économiques avec les puissances eurasiatiques, notamment la Russie, la Chine et l’Inde, d’autant plus que les économies américaine, britannique et européennes s’enfoncent dans la crise, et la tendance opposée, proche du système impérial, qui est sous influence anglo-hollandaise depuis le XVIIème siècle. Certains cercles associés au courant industriel se rendent compte que le carry trade en yens, qui soutient le système anglo-hollandais, ruine en même temps l’économie industrielle japonaise. D’où la décision de hausser, graduellement, les taux de change, afin de minimiser le choc.