Les éditoriaux de Jacques Cheminade

Mon rôle

mardi 23 janvier 2007

Les éditoriaux de Jacques Cheminade sont publiés tous les quinze jours dans le journal Nouvelle Solidarité, sur www.solidariteetprogres.org ainsi que www.cheminade2007.org, et consitutent le principal regard du candidat à la présidentielle de 2007 sur l’actualité française et internationale.

Dans mon projet contre les puissances de chantage du fascisme financier (voir ici), j’ai défini, en haussant le ton, la société pour laquelle nous devons nous battre, celle de l’esprit de découverte, du développement mutuel et des générations à venir. Beaucoup de ceux à qui je parle, beaucoup de maires ruraux, beaucoup de jeunes qui aiment ce projet ne parviennent pas à croire qu’il puisse un jour exister pour de vrai.

C’est à eux tous, c’est à leurs doutes que je m’adresse aujourd’hui. D’abord, la simple présence d’un débat d’idées sur les bases que je développe provoque déjà une vague de fond. Hommage du vice à la vertu, l’incroyable discours de Nicolas Sarkozy du 14 janvier -incroyable de culot sophiste - en est la preuve même. Voilà que pour masquer son « pays de propriétaires », à l’exact opposé de l’esprit du gaullisme et du Préambule de la Constitution américaine, il se trouve obligé d’évoquer « les héros de la Résistance et de la France libre », Carnot, Moulin, Jaurès, Eboué, Jeanne d’Arc et Gambetta. On est d’abord saisi d’un fou rire, surtout ceux qui connaissent l’inusable talent de pompeur d’Henri Guaino, puis on se dit qu’en s’exposant ainsi, le héros de Neuilly se livre aux coups de ceux qui veulent arrêter le cirque. La contradiction entre la réalité et la fiction est telle que la chute devient fatale.

Ensuite, au nom de ce que je défends, de la cohérence entre les fondements de ma politique internationale et ceux de ma politique intérieure, je suis le seul qui puisse dire : halte aux catalogues de la Redoute ! Parlons dans cette élection de ce qui doit compter dans une présidentielle. Que faire contre l’opération militaire que Bush et Cheney s’apprêtent à déclencher contre l’Iran ? Eh bien, moi j’ai mes amis larouchistes et la jeunesse américaine qui se battent à mes côtés. J’ai les nouveaux élus démocrates au Congrès de Washington qui organisent une campagne contre la guerre, et dont Lyndon LaRouche inspire le combat. Vous me direz : pourquoi tant d’Amérique ? Eh bien, je suis le seul à dénoncer l’opération qu’Angela Merkel, l’amie politique de Nicolas Sarkozy, mène en Europe pour imposer un Traité de libre-échange transatlantique, la reprise de la pseudo Constitution européenne et la réincarnation politique de Margaret Thatcher. Je suis le seul à exiger la remise en cause de la Banque centrale européenne et de l’euro, si appréciés par François Bayrou, pour la remplacer par une entente de banques nationales pour financer de grands projets à l’échelle eurasiatique, en créant des millions d’emplois qualifiés, et non comme aujourd’hui pour organiser la course aux bas salaires et aux délocalisations désastreuses pour tous.

Comment le faire mieux comprendre, me dira-t-on ? C’est moins difficile que ne le croient les tièdes. Même les clubs de foot tombent entre les mains de l’oligarchie financière et des spéculateurs : le PSG avec Colony ( !) Capital, la banque Morgan Stanley et le Butler Capital Partners, et l’OM avec Jack Karchkar, président du Karver Capital Holding. La Nicolas World Company est visible, les loups sont entrés dans Paris. Ce qui manque aux autres et que mon mouvement de jeunes et d’amis apportent auprès de moi, c’est le courage politique.