Les éditoriaux de Jacques Cheminade

Notre temps est venu

mercredi 19 février 2003

Comme j’écris cet éditorial, se tiennent en même temps la conférence de l’Institut Schiller aux Etats-Unis et la première « école de cadres » de notre mouvement de jeunes en France.

Ainsi se trouvent jetées les bases d’un nouveau mouvement révolutionnaire, avec les acteurs politiques d’aujourd’hui et les dirigeants de demain. La comparaison qui vient à l’esprit est celle du mouvement de jeunes révolutionnaires qui s’était rassemblé, à la fin du XVIIIème siècle, autour de cet octogénaire de génie qu’était Benjamin Franklin, comme ils sont aujourd’hui réunis autour de cet autre octogénaire de génie qu’est Lyndon LaRouche.

En France, le décollage de notre mouvement national de jeunes a eu lieu : de Rennes, de Lyon, d’Ile-de-France et d’ailleurs, quarante jeunes ont passé deux journées extrêmement denses et intellectuellement exaltantes à Paris. Pourquoi ne s’engage-t-on pas davantage, alors qu’on sait que la situation du monde est terrible ? C’est par cette question que les travaux de samedi et dimanche ont commencé, ouvrant un débat intense de quelques heures. Puis tout notre mouvement français, avec trois grandes banderoles - « LaRouche et Cheminade, veto à la guerre, veto à la guerre, veto au FMI », « Pas de paix possible aux Etats-Unis sans LaRouche, la vraie Amérique » - ont participé à la grande manifestation pour la paix. Pendant plus de quatre heures, ensuite, tout le groupe a pu assister par vidéo à l’intervention de Lyndon LaRouche aux Etats-Unis et même participer aux deux heures de questions-réponses. Le lendemain, Jonathan Tennenbaum a développé la naissance des idées à leur source originelle - géométrie, musique et poésie - montrant que pour un être humain capable de répondre aux défis de notre époque, Beethoven, Leibniz, Carnot, Gauss et Mozart doivent devenir des amis constamment présents. Ainsi se constitue une véritable République, entre apports du passé revécus et interventions du présent pour servir les générations à naître. Helga Zepp-LaRouche, aux Etats-Unis, montra, notamment à travers l’œuvre de Schiller, la nécessité de la beauté pour éveiller la capacité de création humaine, l’éducation de nos émotions les plus profondes pour les porter naturellement à un amour actif de l’humanité.

Le sentiment de tous était, après ces journées, que notre temps est réellement venu. La « vieille Europe » résiste, les peuples du monde se lèvent pour la paix, un besoin immense de savoir et d’orientation s’exprime dans la tempête que nous vivons. A nous de savoir répondre, de créer un mouvement grand et beau. Car dire non à la guerre ne suffit pas, notre mission est de créer les conditions de la paix par le développement économique mutuel et en alimentant cet appétit de découverte qui est la meilleure arme contre un monde de possédants, de consommateurs, de zappeurs et de comptables stériles de la rente financière.