Les éditoriaux de Jacques Cheminade

La France après le 7 novembre

mardi 14 novembre 2006

Les éditoriaux de Jacques Cheminade sont publiés tous les quinze jours dans le journal Nouvelle Solidarité, sur www.solidariteetprogres.org ainsi que www.cheminade2007.org, et consitutent le principal regard du candidat à la présidentielle de 2007 sur l’actualité française et internationale.

La défaite subie par l’administration Bush dans les élections législatives américaines du 7 novembre concerne directement la France. Tout d’abord parce que sur certains points fondamentaux, elle constitue un précédent ; ensuite parce qu’elle disqualifie les alliés français de Bush et Cheney.

Le précédent : le taux de participation à ce type d’élection aura été le plus fort de toute l’histoire américaine récente. Celui des jeunes a été particulièrement élevé, et 61 % d’entre eux ont voté démocrate. Ainsi, face aux questions fondamentales de la guerre en Irak et des plans agressifs du pouvoir contre l’Iran, ainsi qu’à la crise sociale et financière, un peuple américain réputé apolitique a pris la parole. Les facteurs décisifs ont été de trois ordres : la réaction énergique d’une minorité de démocrates déterminés, le rejet de Bush et de Cheney par des milieux traditionnellement modérés de l’armée et des institutions et l’intervention massive des jeunes larouchistes qui ont mobilisé leur classe d’âge en dénonçant les nouveaux Goebbels sur les campus des universités. Maintenant, la question fondamentale est la destitution du président et du vice-président, indispensable pour ouvrir la voie à autre chose : l’abandon de la politique militaire provocatrice et la création d’un nouvel ordre financier et monétaire international. Lyndon LaRouche appelle ses amis démocrates à entreprendre tout de suite cette procédure de destitution : « Destituez Bush et Cheney tant qu’il nous reste un pays pour leur pardonner ce qu’ils ont fait ! »

De nombreuses voix se sont jointes à cette exigence : des villes, comme Berkeley, des responsables, comme l’ancien chef de cabinet de Colin Powell, Larry Wilkerson, et un vaste mouvement populaire organisé sur internet, impeachforchange.org.

Chez nous, Nicolas Sarkozy, qui était allé voir Bush à Washington en faisant preuve d’une rare complaisance, jusqu’à adopter les thèses américaines sur l’Iran contre celles de son propre pays, est totalement discrédité. Ségolène Royal n’a pas non plus été brillante qui, contre les dispositions du Traité de non prolifération, veut interdire l’accès de l’Iran au nucléaire civil et exhibe des complaisances pour Tony Blair. Tous - ou presque - se disputent les faveurs de l’écologiste à la mode, Nicolas Hulot, qui pour sauver le monde propose de réduire notre production et notre consommation.

Ma campagne est donc nécessaire pour poser les vraies questions et y apporter des réponses cohérentes au niveau international, national, régional et local. Jacques Attali nous annonce « l’hyperempire », qui sera « la fin de l’Etat, et donc du droit, et le triomphe de la piraterie ». Avec l’esprit des gens en place, il n’a pas tort. C’est pour cela qu’il faut changer d’esprit et de gens en place. Lyndon LaRouche, dans son intervention sur internet du 16 novembre, tracera les pistes de ce renouveau. Je le fais en France, par la hardiesse de mes propositions et la vigueur de notre mouvement de jeunes.