Brèves

A Berlin, LaRouche évoque les « chocs à venir »

mercredi 8 novembre 2006

Lors de sa conférence Internet du 31 octobre dans la capitale allemande, Lyndon LaRouche a décrit la crise économique et financière mondiale à la veille des élections législatives américaines, en insistant sur les solutions pour en sortir, notamment à travers le développement eurasiatique et transatlantique. Quelque 250 personnes étaient réunies à Berlin, dont de nombreux représentants d’institutions allemandes, diplomates et invités russes. La conférence était jumelée via Internet avec une autre qui se tenait simultanément à Washington, où de nombreuses questions furent posées par des hommes politiques et institutionnels démocrates.

Nous sommes arrivés à la fin d’une époque, affirma LaRouche dès le début de son discours, et les chocs à venir vont bousculer les convictions les plus solides. Les gouvernements pensent pouvoir gérer la crise, mais ils vont très vite découvrir qu’ils ne le peuvent pas. A la mi-septembre, poursuivit-il, l’économie mondiale a connu un déclin brutal. « Cette réalité est quelque peu occultée par la campagne électorale aux Etats-Unis. Le parti au pouvoir est en train de perdre le soutien populaire et il prépare une vaste fraude électorale pour essayer de maintenir une partie de son pouvoir. Il est même prêt à partir en guerre pour renverser la situation politique et sauver son pouvoir. »

Depuis 1971-72, l’économie subit un processus de déclin. « Regardez les Etats-Unis : comté par comté, la production a disparu presque partout. Les travailleurs ne vivent plus d’un emploi qualifié, mais se retrouvent dans les services, comme serveurs ou autres. (...) Les gens âgés de 50 à 65 ans - surtout les 20 % les plus riches qui occupent des positions de pouvoir - vivent une illusion. Ils croient que la société post-industrielle est une bonne chose. Ils pensent que la mondialisation, c’est bien, alors qu’au contraire, c’est une maladie qui va détruire la planète et tuer les populations. C’est une forme d’impérialisme !

« Beaucoup pensent que le problème vient des Etats-Unis. Or la source du problème est ici, en Europe, dans le système libéral anglo-hollandais. Ce que nous avons en Amérique n’en est qu’une extension. En réalité, les Etats-Unis ne sont pas en passe de conquérir le monde mais de se détruire ! Pour détruire une nation puissante, qu’est-ce qu’on fait ? On la corrompt et on l’amène à se discréditer aux yeux du monde. Elle perd la confiance de son propre peuple et de la communauté internationale. Désespérée à force de vouloir garder le pouvoir, elle fait des erreurs, comme les Etats-Unis en ce moment. Regardez l’Asie du sud-ouest, la guerre en Afghanistan ou en Irak. »

(La transcription du discours intégral de Lyndon LaRouche et du dialogue de deux heures qui l’a suivi sont disponibles, en anglais, sur ; www.larouchepub.com.)

Berlin accueille le fondateur d’un nouveau parti russe

Après l’intervention de Lyndon LaRouche, la parole fut donnée à Youri Krupnov, scientifique et activiste politique qui vient de fonder un nouveau parti en Russie, baptisé Parti du Développement (PdD).

Il compara la situation aux Etats-Unis telle que LaRouche l’avait décrite, où le gouvernement américain est en passe de détruire le pays, à celle qui prévalait en Russie « il y a dix ans, lorsque nous avons connu une très grave crise, organisée par le gouvernement lui-même ». Aujourd’hui, le pays est enfin parvenu à s’en sortir et à comprendre que la politique de « réforme » n’était pas la bonne. « Aujourd’hui, le problème, c’est la désindustrialisation, et nous savons qu’il existe des acteurs qui organisent cette désindustrialisation, non seulement dans quelques pays, mais dans le monde entier. » La tâche principale pour la Russie, et le monde, selon Krupnov, est de réaliser le progrès scientifique et technologique, notamment au niveau de l’énergie nucléaire, ainsi que la réindustrialisation, ce qui implique la remise en valeur de la « mentalité industrielle ».

Lors de sa fondation, le 14 octobre, le PdD avait réuni 244 participants représentant 61 des 80 territoires constituants russes. Après avoir élu Krupnov à la présidence, ils ont adopté un programme intitulé « plan quinquennal de développement ». L’agence de presse RIA Novosti a rendu compte de la conférence, reprenant cette citation de Krupnov : « L’idée du développement peut unir le pays au-delà de toute idéologie ». On trouvera de plus amples informations sur les sites KM.ru et Rosbalt.ru, notamment les idées du nouveau parti sur la façon de renverser le déclin démographique en Russie, la mise en oeuvre de projets d’infrastructure et la construction de nouvelles villes.