Brèves

Echos des prévisions de LaRouche en Europe

mardi 9 mai 2006

Lyndon LaRouche prévoyait le 20 avril que faute d’un changement radical de la politique du G-7, la dynamique hyperinflationniste reflétée dans la hausse du prix des matières premières mènerait à une rupture du système financier international d’ici l’automne. Cette prévision, qui a fait l’objet de sa conférence Internet du 27 avril à Washington, a rencontré un écho en Allemagne.

Le 5 mai, le Frankfurter Allgemeine Zeitung a publié en page 9 une publicité pour le livre The Greenspan Dossier de Roland Leuschel et Claus Vogt, assortie d’une citation de LaRouche : « Le système financier actuel touche à sa fin. Notre nation et le monde vont être confrontés, dans les semaines et mois à venir, à la plus grande crise de l’histoire moderne, une crise plus importante que la Deuxième Guerre mondiale. »

Pendant des décennies, Leuschel a occupé le poste d’économiste en chef de la banque Bruxelles-Lambert. Depuis le milieu des années 90, il exprime ouvertement son opposition aux politiques financières « post-modernes » promues par Alan Greenspan. Au fait des analyses et des propositions de LaRouche, Leuschel est l’inventeur du terme « krach en rondelles de saucisson », pour décrire pourquoi le système financier actuel est intenable. Il est aujourd’hui consultant privé et écrivain.

Le 1er mai, le quotidien on-line allemand Saar-Echo présentait un article de première page intitulé « Effondrement financier international en septembre ? ». Dans son introduction, on pouvait lire : « L’homme politique américain d’opposition Lyndon LaRouche explique la situation actuelle du système financier international, et exige des gouvernements qu’ils interviennent. »

S’appuyant sur un article paru en première page de Neue Solidarität la même semaine et consacré à la conférence internet de Lyndon LaRouche, le 27 avril, Saar-Echo résumait les principaux points abordés par l’économiste américain : le parallèle entre l’hyperinflation actuelle du prix des matières premières et celle de Weimar en 1923, l’impossibilité de résoudre la crise financière internationale à l’aide de « solutions régionales » limitées à l’Europe et à l’Asie, et la nécessité pour les Etats-Unis de prendre l’initiative, en s’appuyant sur les mécanismes de la Constitution et sur le précédent de Franklin Roosevelt consistant à émettre des crédits destinés au financement de vastes programmes d’infrastructure et industriels afin de revitaliser l’économie.

Face à la crise, les hésitations de Ben Bernanke

La première semaine de mai s’est terminée sur de nouvelles hausses record du prix des métaux précieux, notamment l’or, et des métaux industriels comme le cuivre. La dynamique hyperinflationniste sur les marchés des matières premières s’est accompagnée d’une forte chute du dollar et d’une prise de conscience que la Réserve fédérale et son nouveau président, Ben Bernanke, ont perdu le contrôle des événements.

« La crédibilité de Ben Bernanke baisse rapidement à cause de ses fluctuations sur les taux d’intérêt », nous confiait un spécialiste londonien de la finance. « Cela risque de faire monter le prix de l’or à 850 dollars l’once. »

En effet, le cours du métal jaune atteint un record de 25 ans à 684 dollars l’once. En une seule journée, le 4 mai, le prix du cuivre a grimpé de 5,4 %, celui de l’étain de 4,8 %, le nickel de 3,6 %, le zinc de 6,8 %. Le prix du cuivre a clôturé la semaine sur une hausse record de 9 %, soit 72 % depuis le début de l’année. Le zinc aussi a battu un record, grimpant de 8 % pendant la semaine. L’aluminium a vu son cours augmenter de 6 %, hausse record en 18 ans.