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LaRouche commente l’explosion d’une bulle financière multicouches

mardi 18 avril 2006

Dans un article rédigé le 14 avril pour l’Executive Intelligence Review, Lyndon LaRouche analyse la dynamique sous-jacente aux multiples crises qui commencent à éclater au nez même de ceux qui se sont évertués à en nier l’existence : implosion de la bulle immobilière, hyperinflation du prix des matières premières, démantèlement des soins médicaux, suppression massive d’emplois industriels, mesures fascistes à l’encontre des immigrés.

Dans cet article, intitulé « L’Association bancaire met en garde contre la grande faillite », LaRouche note que la bulle du carry-trade, qui comporte plusieurs couches, témoigne du problème actuel. Cette bulle a commencé lorsque l’ex-directeur de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, décida d’utiliser les agences semi publiques Fannie Mae et Freddie Mac pour lancer une « opération d’injections de produits dérivés hyperinflationnistes ». Puis, les taux d’intérêt au Japon étant proches de zéro, les spéculateurs purent alors emprunter des yens pour pratiquement rien et les convertir en dollars ou tout autre monnaie. Cet argent était alors reprêté à différentes entreprises bancaires et autres, publiques ou privées, qui l’utilisaient à leur tour comme effet de levier pour des opérations spéculatives dans l’immobilier. Celles-ci ont servi de base pour une autre série (« couche ») de transactions, et ainsi de suite, jusqu’aux produits dérivés de crédit. Aujourd’hui, il y a effectivement des banques, techniquement en faillite, qui prêtent de l’argent à des hedge funds pour racheter des entreprises afin de les dépouiller.

« On a donc affaire à des couches successives, sans savoir sur quelles valeurs de base elles reposent. (...) C’est une bulle de la pire espèce. C’est bien plus grave que la bulle de John Law, de par son étendue et sa nature vicieuse », constate LaRouche. « Maintenant, nous en sommes arrivés au point où l’ensemble du système va exploser. Car ces génies ont pris ce qui promettait, en octobre 1987, de devenir un krach boursier dans le style de 1929, pour en faire, grâce à ce mécanisme, un phénomène qui fera tomber tout le système financier international. (...) Nous sommes devant la perspective d’un âge des ténèbres. »

Certes cette évolution n’est pas inéluctable, poursuit l’économiste américain, car nous sommes capables, dans la société moderne, de réorganiser les monnaies nationales et le système financier. Mais tant qu’on tentera d’appliquer une politique monétariste, comme celle défendue par le financier synarchiste Felix Rohatyn, il n’y aura aucun espoir pour l’avenir.

Ce n’est certainement pas un hasard si, au moment même où se désintègre cette méga-bulle à multicouches, une série d’attaques a été lancée contre le mouvement politique international associé à LaRouche, apparemment à l’initiative des cercles synarchistes proches de Rohatyn. Signalons à cet égard des attaques dans le Boston Globe, le Neue Zürcher Zeitung et sur France Inter.