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LaRouche : « Il n’y a rien à craindre autant que la peur elle-même »

mardi 21 juin 2005

Pour ceux qui s’en souviennent, la conférence internet de Lyndon LaRouche du 16 juin faisait penser aux « causeries au coin du feu » que le président Franklin Roosevelt tenait à la radio durant la Grande Dépression, notamment celle qui débuta par cet avertissement : « Ce que je vais vous dire vous terrifierait si je ne montrais pas, en même temps, qu’il existe une solution à ce problème. » Reprenant la fameuse phrase de Roosevelt, LaRouche déclara que « rien n’est plus à craindre que la peur elle-même ».

Ouvrant la conférence, Debra Freeman souligna l’importance de la décision, prise le 23 mai par un groupe de sénateurs, de déjouer le putsch orchestré par la Maison Blanche, et plus précisément par Dick Cheney. Cette décision, que LaRouche a qualifiée de « singularité » cruciale, empêcha ainsi les Etats-Unis de sombrer dans la dictature. Elle est l’exemple de cette qualité unique de gouvernement prévu par la Constitution américaine. A présent, il est de la responsabilité des Etats-Unis d’empêcher un nouvel effondrement économique et financier international, bien plus grave que la Grande Dépression du XXème siècle.

Dès le 1er juillet, dit LaRouche, nous allons assister à la rupture de certains contrats impliquant des hedge funds actuellement au bord de la faillite. « Ceci a été déclenché par la relégation de la dette de General Motors au niveau "poubelle". On estime que la valeur des portefeuilles des hedge funds a chuté de 40%. Fin juillet, il ne sera sans doute plus possible de maintenir le moindre contrôle financier sur tout ça. Personne ne peut dire exactement ce qui va se passer, mais on voit quelle forme cela va prendre et on sait ce qui doit être fait pour y parer . »

Les Etats-Unis portent la plus grande part de responsabilité dans ce risque d’explosion. Mais dans des conditions de crise extrême, le système constitutionnel américain prévoit les moyens d’adopter les mesures d’urgence nécessaires. D’autant que le système financier international repose sur le dollar. « Le fait que les pays étrangers détiennent des dollars (Chine, Japon, Corée du Sud, Europe et autres) signifie que si le dollar devait chuter de 30%, ce serait une catastrophe pour le reste du monde. » Ceux qui jubilent devant chaque désastre économique, financier ou stratégique qui frappe les Etats-Unis devraient tenir compte de ce fait.

« Nous devons revenir à des méthodes qui ont fait leurs preuves, comme celles de Franklin Roosevelt qui nous ont sortis de la Grande Dépression », dit LaRouche. « Nous l’avons fait à l’époque, nous pouvons le refaire aujourd’hui. C’est une tâche plus ardue qu’alors - à l’époque, nous avions plus d’infrastructures, plus d’exploitations agricoles et d’industries, plus d’emplois potentiels pour mettre les gens au travail. Néanmoins, nous pouvons réussir&nbsp ! »

Selon LaRouche, le plus gros problème est dû au fait que les Américains se sont laissé duper par le « remède de charlatan », l’escroquerie de la « mondialisation », qui est « une des idées les plus maléfiques qui aient jamais été conçues ». Au nom de la globalisation, « nous avons réduit les capacités productives par tête dans le monde ! Nous avons détruit l’infrastructure et l’emploi dans des pays qui étaient les sources dynamiques de production de richesse : les Etats-Unis et l’Europe . »

LaRouche a proposé que les Etats-Unis prennent la tête d’une initiative pour mettre en place un nouveau système monétaire, appelant les sénateurs qui ont bloqué la tentative de coup d’Etat le 23 mai, et tous ceux qui sont d’accord, à œuvrer ensemble dans ce sens.