Communiqués

Déclaration de Jacques Cheminade :
Après le non à l’oligarchie financière

lundi 30 mai 2005

Au lendemain du référendum sur la Constitution européenne en France, le président de Solidarité et Progrès, Jacques Cheminade, a fait la déclaration suivante :

« Le rejet par le peuple français du référendum-ultimatum européen marque un coup d’arrêt à trente-cinq ans de dérive ultra-libérale et de promotion du chômage. Nous avons reçu le mandat de redonner vie à l’Europe pour faire face au défi de la crise mondiale. C’est une affaire de responsables politiques et de citoyens. C’est notre responsabilité.

« En traçant un horizon, nous pourrons mobiliser les peuples. Les circonstances internationales s’y prêtent.

« Aux Etats-Unis, entre les 21 et 23 mai, les sénateurs démocrates et des républicains légalistes ont mis en échec un coup d’Etat du président Bush, du vice-président Cheney et de Karl Rove, qui visait à imposer une dictature présidentielle. Les impérialistes et les néo-conservateurs en sortent affaiblis. Le courant Roosevelt, animé par Lyndon LaRouche, s’en trouve renforcé. Les projets de guerre nucléaire préventive, à l’extérieur, et d’imposer des juges fascistes, à l’intérieur, sont pour l’instant arrêtés. Il reste là-bas, comme ici, à donner un contenu positif à la Résistance.

« Dans le monde, à l’échéance de juin, la crise des fonds spéculatifs et de l’immobilier manifestera sans qu’on puisse se leurrer la crise du système monétaire. C’est l’occasion d’un sursaut. C’est l’occasion de refonder l’Europe sur la base d’un grand dessein et non à partir d’arrangements de diplomates ou de bureaucrates. Nous proposons :

« 

  1. d’établir un programme de recherche et d’investissements lourds, susceptible de créer 20 millions d’emplois qualifiés en mobilisant 10 % de notre produit intérieur brut ;
  2. de créer les conditions de son financement qui doit, par-delà l’impôt et l’emprunt, mobiliser un crédit productif public dont il faut rétablir la possibilité d’émission par un système de banques nationales responsables devant les citoyens ;
  3. de construire l’Europe des patries et des peuples, par une politique de Pont terrestre eurasiatique, intégrant l’Irak et la Chine, avec la Turquie et la Russie pour trait d’union.

« Penser à faire voter une nouvelle fois la France, à faire entrer en vigueur la Constitution dans les seuls pays l’ayant ratifiée ou à renégocier le texte rejeté, seraient autant d’injures faites au suffrage universel.

« Relisons Le Fil de l’épée et La République moderne, Leibniz et Carnot, Friedrich List et le texte du traité de Westphalie. L’Europe a besoin de repères et d’enthousiasme, d’un mouvement qui change les conditions de la lutte à l’échelle mondiale, d’un pari sur l’avenir et non de bricolages institutionnels . »