Brèves

Le retour du « très sulfureux » Jacques Cheminade

mardi 24 mai 2005

Jacques Cheminade n’a jamais réellement quitté la scène politique française, mais le dynamisme du mouvement des jeunes LaRouche/Cheminade dans la campagne du « non » au Traité constitutionnel européen inquiète les gardiens du temple de l’ordre monétaire ultra-libéral actuel. Ainsi, dans une brève consacrée par Le Parisien du 18 mai 2005 à l’intervention de Laurent Fabius devant l’Académie du gaullisme, on peut lire cette chose étonnante : « Laurent Fabius, qui était, l’autre soir, devant l’Académie du gaullisme, une association appelant, comme lui, à voter non, a estimé que le général de Gaulle n’apprenait "ni a la droite ni à la gauche". Ceux qui ont voulu le récupérer sont aussi ceux qui l’ont trahi, c’est la vie, a-t-il affirmé, sous les applaudissements. Et ceux qui se réclament le plus de lui aujourd’hui ne sont pas ceux, à mon avis, qui le représentant le mieux. Dans l’assistance, le très sulfureux Jacques Cheminade, ex-candidat à la présidentielle ». Subliminal...

Autre champion de la défense des intérêts financiers anglo-américains, Le Monde de Jean-Marie Colombani, n’a pas pu non plus s’empêcher de réagir à la forte présence des amis de Cheminade dans la campagne. Le 20 mai au soir : « André Gerin (PCF) invite Jacques Cheminade. Le député du Rhône a invité Jacques Cheminade, président du mouvement de droite extrême Solidarité et Progrès, à une exposition sur la Constitution dans sa mairie de Vénissieux. La direction du Parti communiste se dit "atterrée" mais assure "qu’elle n’a pu l’empêcher" » !  Aux efforts fantastiques déployés pour maintenir le couvercle sur Jacques Cheminade, on serait tenté de comprendre deux choses : 1) qu’il offre une perspective audacieuse de développement économique et de justice sociale à l’Eurasie, contre l’ordre néo-libéral, et 2) qu’il constitue un pont avec les forces qui se battent contre les néo-conservateurs aux Etats-Unis.