Campagnes

Italie : la Chambre des députés discute d’un nouveau Bretton Woods

mardi 22 mars 2005

Le discours de Mario Lettieri

 


Voici le texte de l’intervention de Mario Lettieri devant la Chambre des députés le 14 mars 2005, pour ouvrir la discussion sur la motion n° 1-00320 relative à la convocation d’une Conférence internationale pour un nouveau système monétaire et financier.

« L’année dernière, on a célébré l’anniversaire du système de Bretton Woods avec lequel furent planifiées, en 1944, les orientations économiques et financières mondiales. Le système de Bretton Woods, au-delà de quelques conceptions monétaristes, devait être le début d’un système de reconstruction économique, soutenu avant tout par le Président américain de l’époque, Franklin Delano Roosevelt.

« L’objectif était le développement de l’économie réelle des nations, soutenu et encouragé par le financement et le crédit. Malheureusement, cela ne s’est pas produit, ou pas toujours : la grande finance internationale, après la mort de Roosevelt, commença aussitôt à miner cet esprit de croissance qui aurait dû permettre non seulement de mettre fin au colonialisme, mais de combattre la misère et le sous-développement du tiers et du quart monde.

« La réalité est malheureusement tout autre ; les données sont dramatiques, surtout si l’on regarde les pays d’Afrique et d’Asie : guerre, misère, maladie et mort. Je vous épargnerai les chiffres, qui sont publiés partout et pas seulement dans la presse économique.

« En 1971, Nixon décréta la fin du système de Bretton Woods, ouvrant ainsi les portes aux grands spéculateurs, aux grandes bulles financières. Au cours des dernières années, l’on en est même venu à croire que la richesse n’est plus produite par le travail, l’industrie, l’agriculture et l’application de la recherche scientifique et technologique aux secteurs productifs, mais par la bourse et la finance. A mon avis, nous nous trouvons devant une véritable folie collective, à laquelle il faudra porter remède dans les instances internationales.

« Aujourd’hui, on commence à réfléchir, et pas seulement dans notre pays. Je pense en particulier, aux Etats-Unis, à un important économiste et homme politique du parti démocrate, M. Lyndon LaRouche, qui promeut une campagne internationale, appelée "Pour un nouveau Bretton Woods : l’alternative au krach financier global - les grandes infrastructures eurasiatiques". Un nouveau Bretton Woods doit avoir pour objectif un système qui relance l’économie réelle dans nos nations et permette surtout aux pays en voie de développement de rattraper leur retard. A cette fin, le système de crédit est essentiel, les crédits devant être à faibles taux d’intérêt et à long terme pour soutenir de grands projets, des réseaux d’infrastructure et des investissements productifs dans la recherche, l’éducation et la santé. C’est dans ce scénario que s’inscrit la Motion que nous avons présentée il y a un an.

« Un an après, nous voyons non seulement la confirmation de tout ce que nous avions écrit à l’époque et que j’avais déclaré dans mon intervention initiale, mais nous devons aussi constater - regrettablement - que la crise financière systémique produit sur les marchés des chocs de plus en plus brutaux et négatifs, avec des conséquences de plus en plus graves et incontrôlables, pas seulement au niveau italien.

« Le fossé entre l’économie réelle et celle de la finance spéculative est de dimension presque inimaginable. En plus des chiffres totaux, une autre source d’inquiétude est le taux de croissance exponentiel de ces valeurs. Dans la Motion, nous avions cité le rapport officiel de la BRI de Bâle (la "Banque des banques centrales"), intitulé "Le marché des dérivés OTC (hors bourse), premier semestre 2003". Il s’agit des produits négociés en dehors des marchés officiels, qui ne sont donc pas déclarés.

« Dans ce rapport daté du 12 novembre 2003, on admet les valeurs notionnelles suivantes des dérivés OTC, en milliards de dollars :

juin 2002 : 127 500 ;
décembre 2002 : 141 700 ;
juin 2003 : 169 700.

« Soit une augmentation de 42 000 milliards de dollars en douze mois !

« Selon le dernier rapport disponible de la BRI sur les produits dérivés, daté de décembre 2004, le total des contrats ouverts fin juin était supérieur à de 220 000 milliards de dollars : un chiffre énorme, effroyable, une nouvelle augmentation de 50&bnsp;000 milliards de dollars en douze mois !

« Il convient de souligner que fin juin 2001, selon les rapports officiels de la BRI, les dérivés OTC représentaient 100 000 milliards de dollars. En trois ans donc, on compte un accroissement de 120 000 milliards de dollars, ce qui correspond à trois fois le PIB mondial !

« Ceux qui parlent aujourd’hui de produits dérivés comme s’il s’agissait de simples opérations de couverture de risque sont certainement égarés : les produits dérivés représentent le risque majeur pour l’ensemble du système financier. Même dans notre petite réalité italienne, il est ressorti d’une enquête récente de la Commission des Finances qu’environ 100 000 PME ont été les victimes, ces dernières années, du recours au marché des dérivés, sans parler des institutions gouvernementales locales ; mais nous aurons l’occasion d’en parler lorsque la Commission aura terminé son enquête.

« Encore une fois, c’est la BRI qui, en avril 2004, a recueilli les données de 52 banques centrales et publié une enquête triannuelle des banques centrales sur l’activité des marchés de change et des dérivés. Voici les résultats officiels et les variations en trois ans : le volume quotidien des marchés de change a augmenté de 57%, atteignant un niveau quotidien de 1800 milliards de dollars ; le volume quotidien des transactions financières OTC (donc, non déclarées) s’est accru de 112%, atteignant le niveau quotidien récent de 1200 milliards de dollars.

« En première ligne vient, bien sûr, le marché de Londres, qui représente quasiment le double du marché américain. La BRI s’est déclarée très inquiète du fait que les fonds spéculatifs, dits hedge funds, pèsent de plus en plus lourd dans ces opérations, si bien que 43% de tous les contrats ont comme contrepartie non pas une banque, mais un hedge fund ou une compagnie d’assurance. C’est un fait inquiétant, puisque les banques, bien que critiquables et nécessitant une plus grande transparence, offrent au moins un minimum de garanties, contrairement à ces fonds.

« Dans un autre report de la BRI en date du l8 mars 2004, on apprend que le turnover total atteignait 874 000 milliards de dollars pour l’année 2003, soit une augmentation de 26% par rapport à l’année précédente.

« Monsieur le Président, je comprends qu’entendre parler de ces milliers de milliards de dollars fait un certain effet, probablement au point que l’on n’est pas pleinement conscient de la dimension de chiffres aussi énormes, mais ce sont des données auxquelles nous devons tous réfléchir, et surtout les autorités monétaires et les gouvernements.

« Considérons ce qui s’est passé chez quelques grandes banques : à titre d’exemple, la Morgan Chase à elle seule a augmenté son exposition aux produits dérivés d’environ 10 000 milliards de dollars, presque le PIB des Etats-Unis. Le montant total de l’exposition dépasse le PIB mondial : nous sommes dans une situation où, s’il devait y avoir des crises devant mener à un krach, cela provoquerait un effondrement financier global, avec des effets dévastateurs sur l’économie, la prospérité et la vie de bien des pays. Par conséquent, les analyses qui indiquent que le risque net de toutes ces opérations est de seulement 804 milliards de dollars cherchent à occulter le vrai danger.

« En fin de compte, et sans m’attarder à citer des chiffres qui sont rapportés dans tous les documents officiels non seulement des banques individuelles, mais aussi des banques centrales, je souligne que l’esprit de la Motion présentée et signée par moi-même et par une cinquantaine de collègues de tous les groupes parlementaires, vise à engager notre gouvernement à intervenir auprès des instances internationales, afin que soit lancée une nouvelle phase, un nouveau Bretton Woods pour ainsi dire, dont l’objectif essentiel est la relance de la croissance économique et des activités productives, afin de vaincre la pauvreté dans les pays qui en sont encore affligés et de garantir la stabilité pour les économies des différents pays. Sinon, la « financiarisation » de l’économie risque d’appauvrir pour de vrai les nations, d’empirer les conditions de vie, condamnant évidemment les citoyens des pays du tiers monde à la dégradation et à l’abandon.

« Il suffit de penser aux évènements qui ont frappé de plein fouet environ un million d’épargnants italiens ; je me réfère au krach de Parmalat, de Cirio, de Giacomelli, aux évènements impliquant Banca 121 et aux détenteurs des bons argentins. Qu’un Etat souverain comme l’Argentine ait atteint le stade de banqueroute en dit long. Combien d’autres pays courent le même risque ? C’est une question qui devrait nous inquiéter et nous préoccuper. Nous ne sommes pas une île heureuse, et l’Occident et l’Europe doivent porter remède à une politique de spéculation et de bulles spéculatives qui se répètent sans interruption et qui finiront sans aucun doute par endommager l’économie réelle.

« Par conséquent, un nouveau Bretton Woods ne peut voir le jour qu’à partir d’une réunion de travail entre différents gouvernements des Etats les plus développés, non seulement ceux du G-8, mais il serait opportun d’élargir la discussion à d’autres encore. A ce propos, je rappelle que d’importants pays sont apparus sur la scène internationale, comme la Chine et l’Inde, qui ont leur mot à dire sur ce terrain et dans le domaine commercial.

« Si le problème consiste à revoir les règles du marché mondial, les tarifs ne seront pas utiles. Je trouve absurde qu’un ministre de ce gouvernement propose l’imposition de tarifs - ce qui veut dire qu’il est en dehors de la réalité. Dans une économie globalisée comme celle que nous avons, il ne faut pas imposer de tarifs directs, mais des règles bien définies que doivent respecter tous les Etats et les acteurs économiques.

« Dans le cadre du nouveau Bretton Woods, on doit faire en sorte de réorganiser tout le système, suivant les règles d’un règlement judiciaire, de façon à favoriser les activités productives et non la spéculation. Il faut prévoir l’application de règles sur les mouvements financiers et des contrôles des mouvements commerciaux (à cet égard, comme je l’ai déjà dit, les tarifs sont inutiles, il faut des règles de conduite). Il faut aussi prévoir de taxer les profits d’opérations purement financières ; sur ce point, je rappelle que plusieurs projets de loi, concernant un genre de taxe Tobin, sont à l’étude à la Commission des Finances. La taxation des opérations purement financières est donc une voie à emprunter pour endiguer et réglementer le phénomène. On doit prévoir, enfin, une série d’avantages fiscaux pour les investissements dans la production et la technologie, surtout ceux à moyen et long termes.

« Un nouveau système bancaire et financier doit être créé dont l’objectif est de favoriser le développement au lieu de la spéculation. Le gouvernement italien doit se mobiliser aussi afin d’obtenir la convocation d’une conférence au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, similaire à celle de 1944.

« Aujourd’hui, malheureusement, la guerre est présente dans certaines parties du monde, c’est un fait grave qui va à l’encontre de la sanction de la Constitution italienne selon laquelle l’Italie répudie la guerre. Je n’entends pas lancer ici une polémique sur notre présence militaire en Irak, car nous en avons discuté il y a peu de temps, et par conséquent, je vous épargnerai mes considérations de forte opposition sur ces questions. Si, à l’époque de la première conférence de Bretton Woods, nous sortions d’une guerre, aujourd’hui nous avons le devoir de mener, avec tout autant de détermination, une autre guerre, celle contre la pauvreté et la misère qui sont présentes en tant d’endroits du monde, surtout en Afrique et en Asie, afin d’atteindre un meilleur vivre-en-commun entre les peuples du monde et de garantir à tous le droit à une qualité de vie acceptable.

« Voilà le sens de notre Motion. Il existe le risque d’un krach systémique global du secteur financier qui pourrait avoir des effets biens pires que ceux qui suivirent la dépression des années 1929-1933.

« Il n’y a plus un instant à perdre. J’espère que la Motion dont nous débattons ici, et qui est co-signée aussi par des collègues appartenant aux groupes de la majorité, ne nous trouve pas divisés - car ce ne sont nullement des questions idéologiques ! -, mais unis, pour engager le gouvernement à emprunter la direction que nous avons indiquée, sachant qu’elle est la bonne ! »

Le 14 mars, la Chambre des députés italienne a ouvert la discussion sur une motion appelant le gouvernement à soutenir la convocation d’une nouvelle conférence monétaire internationale, ayant pour vocation de vaincre la crise systémique de l’économie mondiale. Cette motion avait été déposée en février 2004 par le député Mario Lettieri et co-signée par cinquante de ses collègues de tous les groupes représentés au Parlement, y compris quelques-uns représentant la coalition au pouvoir. Dans la préparation de sa motion comme dans sa présentation pour le débat général, M. Lettieri a collaboré avec Paolo Raimondi, président du Movimento Solidarièta, l’organisation de Lyndon LaRouche en Italie.

Ainsi, dans un pays membre du G-7 et l’un des principaux initiateurs de l’Union européenne, un acte parlementaire officiel a posé l’urgence d’une nouvelle architecture financière internationale, devant être mise en place par l’intervention directe et volontaire de gouvernements nationaux, à l’instar de l’impulsion de la conférence de 1944 à Bretton Woods, dans le New Hampshire.

En présentant sa motion, Mario Lettieri a salué en Lyndon LaRouche l’initiateur et le promoteur, au niveau international, de la campagne pour un nouveau Bretton Woods (voir ci-après). M. Lettieri est député de la Margherita, une formation politique qui s’identifie à la doctrine sociale de l’Eglise et aux positions de Jean-Paul II en faveur de la paix et du dialogue. En tant que secrétaire de la commission des Finances de la Chambre, il a été à l’avant-garde des luttes contre la spéculation et l’arrogance de la communauté bancaire, tout en favorisant une alliance entre l’Italie et les pays du tiers monde, axée sur une politique de coopération et de développement.

Au cours des dernières années, nombre de parlementaires italiens qui sont en contact avec le mouvement de Lyndon LaRouche ont pris différentes initiatives officielles en soutien à la campagne pour un Bretton Woods. Des textes similaires à la motion actuellement débattue ont été déposés au Sénat par le sénateur Oskar Peterlini, avec le soutien de plus de vingt sénateurs, dont Giulio Andreotti.

Lorsque la motion actuelle a été déposée, en février 2004, l’Italie était encore sous le choc de la plus grande faillite industrielle de l’histoire italienne, celle du géant agro-alimentaire Parmalat, de plus en plus impliqué dans des opérations financières risquées. Sa faillite n’était qu’un exemple particulièrement frappant de la crise systémique impliquant l’ensemble de la communauté bancaire internationale, à commencer par la Bank of America et JP Morgan. La déconfiture de Parmalat et, plus récemment, la cessation de paiements sur les obligations de l’Etat argentin, ont injustement pénalisé plus d’un million de « petits porteurs » italiens et leurs familles. En outre, près de 100 000 PMI italiennes se sont laissé berner par des opérations financières douteuses à base de produits dérivés, qui ont provoqué des pertes de plus de six milliards de dollars, entraînant faillites et licenciements.

Lors du débat à la Chambre, immédiatement après Mario Lettieri, la députée Paola Mariani, de la Gauche démocratique, membre de la commission des Affaires européennes, est intervenue en faveur de la motion, insistant sur le rôle néfaste du Fonds monétaire international (FMI) dans le secteur en voie de développement, particulièrement dans la crise argentine. Le même message a été transmis par Sandro del Mastro delle Vedove, du parti conservateur Alleanza Nazionale, dont le dirigeant Gianfranco Fini est actuellement ministre des Affaires étrangères. Del Mastro, qui est membre de la commission de la Culture et de celle des Transports, a soulevé les risques de crise systémique et le danger économique posé par la chute du dollar, monnaie d’une Amérique dominée par la spéculation et la dette.

Les intérêts néo-libéraux ont alors tenté de neutraliser l’impact décisif de la motion de Lettieri. Le député Antonio Leone, de Forza Italia, a déposé un deuxième texte qui reconnaît en général les effets négatifs des différentes faillites sur les marchés et invite le gouvernement italien à continuer son « bon travail », tout en soutenant « l’action déjà commencée dans les centres internationaux compétents » en la matière.

Mario Lettieri a cependant maintenu sa motion, qui devra entrer dans les actes officiels du Parlement. La discussion sur la motion a été provisoirement ajournée pour laisser la priorité à d’autres questions considérées comme plus urgentes, notamment celle de la participation militaire italienne en Irak, et devra reprendre après les fêtes de Pâques.

 

Le texte de la motion
Motion n° 1-00320 relative à la convocation d’une Conférence internationale pour un nouveau système monétaire et financier

La motion débattue à la Chambre des députés depuis le 14 mars, signée par 50 députés de différents partis, avait été déposée le 12 février 2004. En voici des extraits :

« Alors que le krach récent de la société Parmalat, qui a laissé un trou de 14,3 milliards d’euros (...), révèle le manque d’instruments de contrôles efficaces à l’égard des opérations financières et du comportement de certains participants à l’activité économique. (...) qu’après l’effondrement de LTCM, d’Enron, des obligations argentines, de Cirio, Parmalat et Finmatica, pour ne mentionner que les cas les plus spectaculaires, il devrait être clair pour tout le monde que nous nous trouvons face à une véritable crise systémique. (...)

« Etant donné l’internationalisation des marchés financiers, une nation seule, ou même l’Europe seule, ne peut résolument garantir le contrôle et l’application de règles plus strictes. (...) Il y a crise de tout le système financier dont l’objectif est, de plus en plus, la spéculation pure. L’on estime que le montant de toute la bulle financière, incluant les titres dérivés et toutes les autres formes de dette existante, s’élève à quelque 400 000 milliards de dollars, pour un PIB d’un peu plus de 40 000 milliards de dollars. (...)

« Outre les principales banques italiennes, les trois banques américaines impliquées dans le cas Parmalat, JP Morgan Chase, Bank of America et Citigroup, sont les principales responsables de cette croissance vertigineuse. Selon le rapport de l’institut gouvernemental Comptroller of the Currency, publié en juin 2003, JP Morgan avait atteint le niveau de 33 300 milliards de dollars détenus en produits dérivés, avec une augmentation de 4500 milliards en l’espace de six mois, la Bank of America avait atteint 14 300 milliards de dollars et Citigroup, 13 000 milliards. Ce sont des chiffres disproportionnés eu égard au fait que le PIB des Etats-Unis se situe à quelque 11 000 milliards de dollars. »

Le texte demande ensuite au gouvernement italien d’intervenir « auprès des institutions internationales compétentes en faveur de la mise en place d’une nouvelle architecture financière, destinée à éviter de futurs krachs financiers et la prolifération de bulles spéculatives et donc, orientée vers l’objectif d’un soutien à l’économie réelle, et d’entreprendre toutes les initiatives nécessaires afin de parvenir au plus vite, de concert avec d’autres nations, à la convocation d’une conférence internationale de chefs d’Etat et de gouvernement, similaire à celle tenue à Bretton Woods en 1944, pour définir mondialement un nouveau système monétaire et financier plus juste . »

La motion a été signée par les députés suivants : Lettieri, Soro, Delbono, Tolotti, Widmann, Villani Miglietta, Rosato, Albertini, Morgando, Diana, Luigi Pepe, Damiani, Ostillio, De Brasi, Maccanico, Carbonella, Paola Mariani, Grandi, Pistone, Giovanni Bianchi, Giacco, Benvenuto, Piscitello, Camo, Realacci, Squeglia, Rocchi, Iannuzzi, Intini, Meduri, Santino Adamo Loddo, Boccia, Villari, Chianale, Siniscalchi, Sandi, Cusumano, Cennamo, Annunziata, Rotundo, Bonito, Buemi, Pennacchi, Fanfani, Tarantino, Rodeghiero, Angioni, Detomas and Nesi.