Ukraine : le Monde diplomatique évoque l’offre du Vatican pour la paix

lundi 6 février 2023, par Tribune Libre

Le 12 décembre 2022, Helga Zepp-LaRouche, fondatrice de l’Institut Schiller, avait immédiatement saisi l’importance de l’offre du Vatican pour servir d’endroit neutre où des pourparlers de paix pouvaient s’organiser.

La Une de Nouvelle Solidarité de janvier 2023. S’abonner.

Elle lança l’appel suivant qui a été signé depuis par plusieurs centaines de personnalités et de citoyens de nombreux pays (merci de signer ici) :

Nous appelons tous les gens de bonne volonté à soutenir l’offre du pape François, qui a été réitérée par le secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, d’utiliser la Cité du Vatican pour l’ouverture immédiate de pourparlers de paix, et ceci, sans aucune condition préalable.

Il ne s’agit plus d’un problème entre la Russie et l’Ukraine, et ça ne l’a jamais été. Le peuple ukrainien, de même que le peuple russe, sont victimes et leurs souffrances doivent cesser immédiatement. C’est devenu un problème pour l’ensemble de l’espèce humaine, car si une telle guerre nucléaire se produit, il n’y aura aucun survivant.

Dans un article intitulé « Le non-alignement discret du Vatican — Le pape contre les croisades occidentales », Timothée de Rauglaudre dans Le Monde diplomatique (février 2023), et c’est bien le seul organe de presse à part Nouvelle Solidarité, le mensuel publié par Solidarité & Progrès (merci de vous abonner), fait utilement le point sur cette initiative décisive :

À la fois chef d’État et autorité religieuse, le pape se veut médiateur sur la scène internationale, notamment lors de conflits armés. Dans le cas de l’Ukraine, cette position traditionnelle lui attire les accusations de naïveté et de complaisance vis-à-vis de Moscou. L’histoire récente de la diplomatie vaticane révèle un pacifisme plus subtil qu’il n’y paraît.

En visite à Rome, le 24 octobre 2022, poursuit l’article, M. Emmanuel Macron s’entretient près d’une heure avec le pape François. Au sortir de cette audience à huis clos, le chef de l’État français se démarque des appels au dialogue entre Moscou et Kiev formulés par l’évêque de Rome : « Une paix est possible, celle-là seule que [les Ukrainiens] décideront, quand ils le décideront et qui pourra respecter leurs droits de peuple souverain », déclare alors le président.

Depuis le début de la guerre, les prises de position du chef de l’Église catholique suscitent l’agacement, voire la colère, des chancelleries occidentales et de l’Ukraine. À Pâques, le Chemin de croix organisé par le Vatican, au cours duquel deux familles, l’une russe, l’autre ukrainienne, portent ensemble un crucifix jusqu’au Colisée, indigne les autorités politiques et religieuses de Kiev, qui y voient une volonté de renvoyer les deux pays dos à dos.

Début mai, le souverain pontife met franchement le feu aux poudres. S’interrogeant sur les racines du conflit, il invoque « les aboiements de l’OTAN [Organisation du traité de l’Atlantique nord] aux portes de la Russie ».

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