Kiev bombarde le Donbass

jeudi 10 mars 2022

Chronique stratégique du 10 mars 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)

Nouvelle Solidarité N° 11/2014. S&P a été en première ligne pour dénoncer les soutiens anglo-américains aux néonazies d’Ukraine. Abonnez-vous !

Lorsque l’hôpital pédiatrique a été bombardé ce mercredi 9 mars à Marioupol, il était évident pour tout le monde (du moins pour tout le monde des médias) qu’il s’agissait d’un nouveau « crime de guerre » de la Russie.

Et s’il est possible en effet que ce soit le cas (c’est la guerre), il faut rappeler que depuis huit ans le régime de Kiev n’a cessé de bombarder les populations de cette région, causant la mort de plus de 13 000 civils russophones.

C’est ce qu’a démontré la journaliste indépendante Anne-Laure Bonnel en se rendant en 2015 dans le Sud-Est de l’Ukraine afin de réaliser le documentaire « Donbass », qui a tellement circulé sur les réseaux sociaux, depuis le début de la guerre, que les grands médias ont été forcés de l’interviewer. Une grosse pierre dans le lac des fake news.

« Je sais qu’en France, on a pas l’habitude de montrer la réalité de la guerre, mais la guerre c’est pas une statistique, c’est des morts », a-t-elle lancé le 3 mars sur Cnews, en direct depuis le Donbass.

En ce sixième jour de la guerre russo-ukrainienne, alors que l’Occident condamnait le président russe Vladimir Poutine, Anne-Laure Bonnel révélait les crimes contre l’humanité perpétrés par la partie ukrainienne.

Le gouvernement de Kiev a bombardé sa population. Ici, depuis 2014, c’est l’Ukraine qui bombarde et tue des milliers de civils de la population. Il y a eu 13 000 victimes, en huit ans, parmi lesquelles des Ukrainiens russophones, qui se sentent tous ukrainiens. (…) J’ai toutes les preuves, j’ai les images, j’ai le film. C’est incontestable. Et d’ajouter : il y a des blessés, il y a des morts, que je filme, que je photographie pour garder ça en témoignage.

Tout en précisant ne pas être « pro-Poutine », la journaliste n’a pas caché son irritation face à la couverture actuelle de la guerre par les médias. Elle a montré un échantillon de son reportage, tout en commentant (devant un Bernard-Henri Levy bougon) :

Regardez cette institutrice vous la voyez la ? Coupée en deux ? Ça c’est les forces ukrainiennes. Je continue parce que vous allez voir ce que c’est la guerre. Ça c’est les abris, ça date d’hier (...) ça fait depuis 2014 qu’ils disent ce qu’ils vivent là.

Nous vous encourageons donc, chers lecteurs, à signer et à faire circuler l’appel de l’Institut Schiller à convoquer une conférence internationale afin d’établir une nouvelle architecture de sécurité et de développement pour toutes les nations.