Ces grands projets qui vont rapporter un « pognon de dingue » aux Français !

samedi 26 janvier 2019, par Karel Vereycken

En re-nationalisant la Banque de France, notre pays peut, en faisant tourner « la planche à billets », retrouver du « crédit productif public » émis par une banque nationale dont la gestion sera aux mains d’un « Conseil du crédit », c’est-à-dire sous contrôle citoyen.

Cela permettra au gouvernement élu de débloquer les financements indispensables pour mieux repartir l’activité économique sur l’ensemble du territoire et pour rattraper notre retard.

Pour S&P, une fois l’état d’urgence économique déclaré, il s’agit d’investir 100 Mds€ par an permettant d’embaucher 1 million de personnes chaque année pendant cinq ans.

Or, en 2017, l’agence Business France, cité par Le Parisien, chiffrait à 139 Mds€ les grands chantiers prévus en France d’ici 2030, c’est-à-dire dix fois moins par an que ce que demande S&P et par ailleurs bien peu comparé aux budgets prévus par l’Allemagne (287 Mds€), l’Italie (223 Mds€) et le Royaume-Uni (167 Mds€).

Se pose alors la question : « Quels grands projets utiles d’aménagement du territoire, le crédit public pourrait-il financer rapidement si la Banque de France redevient nationale ? »

Voici une première liste non-exhaustive de grands projets que S&P envisage comme pistes possibles pour désenclaver la France de l’intérieur en « irriguant » nos territoires, et contribuant ainsi à l’implantation des activités et du développement dont ils ont besoin. Ces propositions traduisent au quotidien ce qu’apportera notre projet de renationalisation de la Banque de France : notre page spéciale.

Une vision d’ensemble

Autant qu’il est absurde de vouloir calculer de façon isolée « la rentabilité » d’une main, d’une jambe ou des poumons d’un corps humain, autant chaque projet évoqué ici, en synergie avec les autres, contribue à une dynamique d’ensemble permettant d’augmenter la qualification de la force du travail et l’augmentation de la productivité générale des facteurs (PGF) de l’économie physique.

Par exemple, le fait de réaliser la LGV Lyon-Turin en même temps que la construction de canaux de jonction reliant le couloir Saône-Rhône avec le Rhin, la Meuse et la Marne, consolidera la position de Lyon comme un des terminaux ferroviaires de la Nouvelle Route de la soie.

Projets :

Au niveau de « la connectivité », c’est-à-dire des « projets de transport à impact global », il s’agit d’abord de trois des plus grands chantiers d’Europe, préparés depuis longtemps mais jusqu’ici en panne ou au ralenti, faute de financements et de caution de la part de l’Etat :

  1. Le Canal Seine-Nord Europe (CSNE), reliant, par [un canal de 103 km le Havre et le bassin de la Seine avec celui d’Anvers, l’Escaut et l’ensemble du réseau fluvial du nord de l’Europe (doc.).
    Statut : non réalisé faute de financement de la part de l’Etat.
    Coût total : 4,7 Md€ pour la France.
  2. La LGV Lyon-Turin et le tunnel nécessaire à son passage sous les Alpes (doc.).
    Statut : non réalisé faute de financements de la part de l’Etat.
    Coût total : 18,3 Md€, dont 8,4 Md€ pour la France.
  3. Le Grand Paris Express. En ajoutant 200 km de voies et 68 gares de métro automatique, il s’agit de doubler le réseau métro d’Ile de France (doc.). 
    Statut : quelques sections indispensables pour les JO ont été lancées, bien qu’avec un financement incomplet.
    Coût prévu : 38 Md€.

D’une façon plus large, voici une liste non-exhaustive d’autres pistes :

  1. Nationalisation des autoroutes en vue d’en baisser le coût pour les usagers (doc.).
    Coût estimé : 14 Mds€ (remboursement du rachat en 7 à 8 ans).
  2. Audit et remise à niveau d’urgence des 200 000 ponts qui s’acheminent rapidement vers l’obsolescence (doc.).
    Coût estimé : 50 Mds€.
  3. HAROPA. Mise à niveau, modernisation et fusion effective des trois grands ports de l’estuaire de la Seine (Le Havre, Rouen et Paris) sous le nom d’HAROPA (doc.).
    Coût estimé : ?
  4. Paris-Le Havre. Réalisation d’une ligne aérotrain rapide permettant la mise à disposition du réseau voyageur actuel pour le fret ferroviaire (doc.).
    Coût estimé (voies fixes, véhicules, nouvelles gares) : entre 2 et 3 Mds€.
  5. Marseille. Modernisation du port Fos-Marseille (doc.).
    Coût estimé : ?
  6. La « patte d’oie ». Il s’agit, par des canaux de jonction à grand gabarit, de relier le couloir Rhône-Saône au Rhin, à la Meuse et à la Marne (doc.).
    Coût estimé : 16 Mds€.
  7. Boucle de désenclavement. En complément au réseau LGV, relier par une liaison type aérotrain les villes de « la France de l’intérieur », c’est-à-dire Lyon, Clermont-Ferrand, Limoges, Poitiers, Nantes, Rennes, Caen, Rouen, Amiens, Reims, Dijon, Genève (doc.).
    Coût estimé : 17 à 20 Mds€, à comparer avec le Grand Paris 38 Mds€.
  8. Ligne Europole. En coopération avec nos partenaires européens, relier, par une liaison de type aérotrain, les « villes capitales » de l’Europe : Lille, Bruxelles, Luxembourg, Metz, Nancy, Strasbourg, Mulhouse, Berne, Lausanne, Genève (doc.).
    Coût estimé : 8 à 9 Mds€ (entre quatre pays).
  9. Métros. Étude et réalisation éventuelle de vrais métros, notamment dans les agglomérations ayant abandonnés leurs projets de métro faute de financements : Bordeaux, Grenoble, Nantes, Nice, Montpellier, Rouen, Strasbourg, Orléans, Nancy. (doc.)
    Coût estimé : exemple du Métro de Rennes = 10 kms, 15 stations, 450 Ms€d’euros.
  10. Trains à hydrogène. Équipons nos régions avec des trains à l’hydrogène fabriqués en France par Alstom (doc.).
    Coût estimé : environ 14 Ms€ par locomotive à hydrogène.
  11. Numérique 5G. Création d’un service public du numérique permettant à l’ensemble du territoire d’accéder à du très haut débit (doc.).
    Coût estimé : 35 Mds€
  12. Pôles d’excellence. Financement accru des 71 « pôles d’excellence » sur l’ensemble du territoire. Ce dispositif offre des subventions publiques et un régime fiscal particulier à un ensemble d’activités regroupées, chargé de rendre l’économie plus compétitive, de créer des emplois, de rapprocher la recherche privée et publique et de développer certaines zones en difficulté, tout en luttant contre les délocalisations (doc.).
    Coût estimé : ?
  13. Nucléaire du futur. Accélération de la conception et du développement du nucléaire du futur (Génération IV) : neutrons rapides, thorium à sels fondus, fusion par laser et par confinement magnétique (doc.).
    Coût estimé : ?
  14. Fablab. Aide publique et promotion sur l’ensemble du territoire des « fablabs », makerspace et hackerspace citoyen permettant à chacun de venir fabriquer des objets du quotidien, des pièces de rechange, voire de concevoir des objets innovants (doc.).
    Coût estimé : ?
Notre carte ci-dessous, indique plusieurs pistes possibles pour des liaisons rapides de type aérotrain, permettant de désenclaver la France de l’intérieur en « irriguant » nos territoires, grâce à l’implantation des activités et du développement dont ils ont besoin.
S&P