Nouvelles révélations sur le rôle de l’Arabie Saoudite dans le 11 sept. 2001

mercredi 13 septembre 2017

Au moment du 16e anniversaire des attentats terroristes du 11 septembre 2001, de nouveaux éléments ont été révélés sur l’implication du gouvernement saoudien dans la préparation de l’attaque, ainsi que sur les efforts de Robert Mueller, le directeur du FBI de l’époque, pour bloquer l’enquête. Mueller, qui est aujourd’hui le Procureur spécial menant l’enquête contre le président Trump sur le prétendu « Russiagate », est un personnage-clé de « l’État profond » (« Deep State ») aux États-Unis ; il était au centre de la « Get LaRouche Task Force », véritable cabinet noir constitué dans les années 1980 pour conduire l’homme politique américain Lyndon LaRouche en prison.

L’an dernier, le Congrès américain avait voté à l’unanimité la levée de l’immunité de l’Arabie saoudite (loi JASTA), permettant ainsi aux familles des victimes des attentats du 11 septembre d’engager des poursuites judiciaires. Le président Obama y avait opposé son véto, que le Congrès avait ensuite rejeté à la quasi unanimité au Sénat et à une large majorité à la Chambre.

C’est ainsi qu’un collectif des familles de 1400 victimes a pu déposer une plainte auprès de la Cour fédérale de Manhattan contre le gouvernement saoudien, comme l’a rapporté samedi dernier le New York Post.

Documents du FBI à l’appui, les familles accusent l’Arabie saoudite d’avoir organisé et financé « l’exercice à blanc » d’un piratage d’avion réalisé en novembre 1999 par deux agents saoudiens opérant sous couverture sur le sol américain. Mohammed al-Qudhaeein et Hamdan al-Shalawi, qui se faisaient passer pour des étudiants, ont tenté à plusieurs reprises de pénétrer dans le cockpit d’un vol Phoenix-Washington, au point que l’avion a dû atterrir en urgence dans l’Ohio.

« Nous soutenons depuis longtemps qu’Al-Qaïda et les éléments religieux du gouvernement saoudien entretiennent des relations étroites et de longue date. Voici des preuves supplémentaires à cet égard », a déclaré Sean Carter, l’avocat principal du collectif des familles du 11 septembre.

En effet, un an après avoir interrogé puis relâché les deux Saoudiens, le FBI a découvert qu’al-Shalawi s’était entraîné dans des camps terroristes en Afghanistan, et qu’al-Qudhaeein entretenait de fréquents contacts avec plusieurs responsables officiels saoudiens. Il a également découvert que les deux billets d’avion avaient été payés par l’Ambassade saoudienne à Washington, à l’époque occupée par le fameux Prince Bandar, un intime de la famille Bush...

Le procureur spécial Robert Mueller mis en cause

L’attention se porte également sur Robert Mueller, directeur du FBI de 2001 à 2013. De nouvelles informations attestent qu’il a fait obstruction à l’enquête officielle sur les attentats, ce qui jette un éclairage particulièrement intéressant sur le rôle qu’il joue actuellement dans la tentative de déstabilisation de l’administration Trump.

« Pensez-y : l’homme qui est maintenant en charge de l’enquête sur la collusion entre l’actuel président des États-Unis et la Russie, ainsi que sur une possible obstruction à la justice, a lui-même fait obstruction à la Commission spéciale du Congrès enquêtant sur les attaques terroristes du 11 septembre », écrit Justin Raimondo, le directeur éditorial du site Antiwar.com. Raimondo, qui s’est appuyé sur le document très détaillé publié le 11 septembre par le magazine mensuel Harper’s, ajoute que nous ne saurions sans doute pas grand chose sur l’implication de l’Arabie saoudite si Robert Mueller était parvenu à ses fins.

Mueller a en effet tenté d’empêcher les enquêteurs de la Commission d’interroger un informateur du FBI nommé Abdussattar Shaikh, qui avait hébergé deux des terroristes à San Diego avant les attentats. Alors qu’il avait reçu une demande officielle de la Commission pour obtenir son témoignage, Mueller a fait en sorte d’envoyer Shaikh dans un lieu inconnu des enquêteurs.

Malgré cette obstruction de Mueller, le sénateur Bob Graham, qui était alors coprésident de la Commission, a réussi à obtenir de nombreuses informations de la part de Michael Jacobson, un analyste en contre-terrorisme et ancien avocat du FBI, sur les liens entre deux des terroristes et l’agent saoudien Omar al-Bayoumi.

Ce sont ces informations que l’on retrouve dans les fameuses « 28 pages » du rapport d’enquête de la Commission spéciale qui avaient été maintenues sous scellé jusqu’en août 2016, date à laquelle le président Obama a été forcé de les déclassifier, sous la pression des familles des victimes, soutenues par Bob Graham, le mouvement de LaRouche, ainsi qu’une poignée d’élus au Congrès.

Ces nouvelles révélations doivent être l’occasion de détruire les réseaux anglo-américano-saoudiens, et de mettre fin aux guerres qu’ils ont fomentées depuis plus de quinze ans, y compris le génocide que l’Arabie Saoudite est en train de perpétrer en ce moment-même au Yémen, et ceci, avant tout, grâce au silence complice des médias occidentaux.

AGENDA :

Jacques Cheminade invité à Nantes au théâtre Le Sphinx
9, rue Monteil, 44000 Nantes
Jeudi 14 septembre de 19h - 22h
Pour une conférence/débat/spectacle
Sur le thème "Par delà la daube financière, une culture de la vie et de la découverte"