L’ingérence dans l’élection américaine est britannique, pas russe !

mardi 15 août 2017

Les fortes tensions de ces derniers jours entre Trump et la Corée du nord ont pour trame la volonté de certains milieux de se débarrasser du président américain par n’importe quel moyen. Solidarité & progrès, aux côtés du LPAC aux États-Unis, met depuis plusieurs mois en garde contre une tentative de coup d’État contre la présidence américaine et au profit des lobbies financiers. L’idée que Trump soit un fou et un raciste, la peur qu’il puisse appuyer à tout moment sur le bouton nucléaire, ne sont que des prétextes ; la véritable raison est que les impérialistes ne supportent pas le fait que le nouveau président persiste à vouloir normaliser les relations entre les États-Unis, la Russie et la Chine.

Ainsi, nous avons relayé dès sa publication fin juillet le mémorandum des Vétérans du Renseignement américain pour le bon sens (VIPS) « le hacking russe était-il en réalité un inside job ? », le faisant circuler en plusieurs langues dans le monde entier ; ce mémo est essentiel car il met par terre l’ensemble du « Russiagate », ce qui porterait un coup fatal aux intérêts impérialistes, qui espèrent pouvoir remettre les États-Unis dans le droit chemin de la guerre. Mais le temps est compté, car le vote des nouvelles sanctions par le Congrès américain a affaibli considérablement la présidence américaine et mis à mal les efforts de Trump, Poutine et Xi Jinping, rendant la situation très dangereuse.

L’exposition de la fraude du Russiagate perce dans les médias

Suite à la mobilisation du LPAC, The Nation, hebdomadaire emblématique de la gauche progressiste outre-Atlantique et également le plus vieux journal américain, a consacré une large couverture au mémo des VIPS, dans un article publié le 9 août. Tout en citant quatre des vétérans du renseignement, le journaliste Patrick Lawrence rappelle que le danger de guerre actuel se nourrit en grande partie de cette hystérie anti-russe ; il conclue en disant que « les enquêteurs ont droit à des réponses, tout comme les vétérans du renseignement – les VIPS ayant été créés face au scandale des armes de destruction massives en 2003 ; nous avons tous droit à des réponses. Le coût du silence a rarement été aussi élevé ».

Le lendemain, alors qu’en Europe, tout le monde se tait ou « se refuse de donner dans le conspirationnisme », Bloomberg News a publié à son tour un article détaillé, intitulé « Pourquoi certains anciens espions ne croient pas la narration russe ». Puis, au cours des jours suivant, une avalanche d’articles a déferlé sur la toile, sur des milliers de blogs, sur les sites d’information, mettant en lien le mémo original des VIPS posté sur ConsortiumNews, l’article du LPAC, ainsi que les articles de The Nation et Bloomberg.

Qui souhaite l’assassinat de Trump ?

Rappelons que le 21 janvier dernier, au moment où le nouveau président entrait à la Maison-Blanche, le journal The London Spectator demandait : « Donald Trump sera-t-il assassiné, écarté à travers un coup d’État, ou simplement destitué ? » Ensuite, le printemps a vu fleurir de nombreux appels au meurtre, perpétrés par des personnalités du show-biz, comme la présentatrice de CNN Kathy Griffin qui a fait circuler une image d’elle portant la tête décapité de Trump.

Ces derniers jours, dans le contexte des tensions autour de la Corée du nord, c’est de nouveau d’outre-Manche que réapparaît l’idée à peine voilée de l’assassinat. The Guardian a ainsi publié les 9 et 11 août deux tribunes de son correspondant à Washington Jonathan Freedland, intitulées respectivement « Trump nous a emmené au bord d’une guerre nucléaire. Peut-il être stoppé ? » et « Trump est la véritable menace nucléaire, et nous ne pouvons pas le laisser en faire à sa guise ». Freedland y interpelle ouvertement les acteurs des institutions américaines, les encourageant à agir : « tous ceux qui espèrent que le Deep State va de lui-même écarter ce président fou avant une guerre contre la Corée devraient y réfléchir sérieusement. » Selon lui, l’idée que les trois généraux de l’administration américaine – Mattis, Kelly et McMaster – puissent contenir Trump apparaît improbable, et que le dernier espoir reste l’enquête menée par le Conseiller spécial Mueller.

Si l’appel au meurtre n’y est pas énoncé directement, Freedland n’en est pas moins un chaud partisan. En effet, son récent livre, publié le 4 juillet (jour anniversaire de l’Indépendance américaine) sous le nom de plume Sam Bourne, porte le titre « To kill the president ». Le roman met en scène un président évidemment modelé sur l’image de Donald Trump, personnage « se situant dans la zone grise entre le sociopathe et le psychopathe », et raconte comment une conspiration s’organise entre des membres du gouvernement pour l’assassiner, au moment où le président, enragé, ordonne le lancement d’une frappe nucléaire contre la Corée...

Stopper la subversion britannique des États-Unis

L’organisation de Lyndon LaRouche a porté plus loin la mobilisation pour déjouer le coup d’État en cours contre la Présidence américaine en révélant la nature britannique de l’opération. Le LPAC a ainsi mis en circulation une pétition adressée au président, intitulée « Président Trump, il faut ouvrir une enquête sur la subversion des États-Unis par les Britanniques ». Le texte de la pétition affirme que « de nombreux éléments montrent que les institutions et les agences britanniques ont mené une attaque concertée contre le candidat désormais président Donald Trump, en vue d’influencer puis d’inverser le résultat des élections américaines. Entre le dossier d’accusation frauduleux et salace fabriqué par l’ancien agent du MI6 Christopher Steele et sa firme Orbis Business – Steele ayant reçu pour cela 1 million de dollars de la part de proches d’Hillary Clinton – et le rôle joué par le GCHQ (la NSA britannique), les pistes d’enquêtes ne manquent pas. »

Dans une récente présentation, William Wertz (du LPAC) a démontré que le montage du Russiagate a été en réalité initié par les services secret britanniques – le GCHQ et le MI6, dès la fin de l’année 2015, fournissant aux services américains des fausses informations sur la connivence entre l’équipe de Trump et les Russes.

Ce qui se trouve directement en cause, c’est la « relation spéciale » entre les États-Unis et a Grande-Bretagne qui a prévalu dans la politique étrangère américaine depuis plus d’un siècle (malgré les parenthèses Franklin Roosevelt et JFK), « en contradiction avec la politique traditionnelle américaine consistant à coopérer avec les autres nations autour du développement économique. »