Mensonge du Russiagate : les États-Unis sous influence

lundi 31 juillet 2017

Suite au vote des nouvelles sanctions par le Congrès américain, le monde danse au-dessus d’un volcan. Se comportant comme le Congrès en idiot utile des va-t-guerre, la Corée du nord vient d’effectuer un nouvel essai de tir de missile balistique. La Russie et la Chine ont choisi l’occasion de célébrations nationales pour envoyer un signal fort contre les provocations américaines, en donnant aux défilés officiels un caractère militaire sans précédent. En l’honneur du 90e anniversaire de la création de l’Armée populaire de la Libération, la Chine a organisé une parade militaire pour la première fois pour cet anniversaire, les soldats défilant en tenue de combat. Même le président Xi Jinping a effectué la revue des troupes en tenue de camouflage. Dans son discours, il a affirmé : « le monde est loin d’être en paix ; la paix doit être préservée ».

Les sanctions votées contre la Russie reposent entièrement sur un mensonge, comme nous le savons désormais, depuis la publication lundi dernier du mémorandum des Vétérans du renseignement américain (VIPS) ; mensonge visant au départ à cacher les manipulations de la direction du Parti démocrate pour casser la campagne de Bernie Sanders et promouvoir celle d’Hillary Clinton. Dans sa tribune du 28 juillet publiée sur son blog, l’ancien conseiller du président Reagan Paul Craig Roberts dénonce « le sommet de la criminalité atteint par Washington à travers le vote des nouvelles sanctions anti-russes. (…) Tout cela a été fabriqué, et ceux qui évoquent un soi-disant piratage russe le savent. (…) Il n’y a aucune différence entre ces allégations contre la Russie et la célèbre déclaration d’Hitler en 1939 : ’les forces polonaises ont traversé la frontière la nuit dernière’. »

Il s’agit là du troisième grand mensonge perpétré auprès du peuple américain et de l’opinion mondiale, après celui autour de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy et celui autour du rôle de l’Arabie Saoudite dans les attentats du 11 septembre et des complicités américaines dont les pirates de l’air ont bénéficié ainsi que de la fabrication du faux dossier pour justifier la guerre en Irak. C’est d’ailleurs pour dénoncer le mensonge des armes de destruction massive que Saddam Hussein était accusé de posséder que le VIPS a été créé. Ils ont écrit à l’époque plusieurs mémorandums à l’attention du président Bush, affirmant que Saddam Hussein ne possédait pas d’armes de destruction massive.

Faisant référence au mémorandum actuel des VIPS, l’ancien inspecteur en armement de l’ONU Scott Ritter a déclaré le 27 juillet sur Truthdig : « si elles s’avéraient être vraies, les conclusions soulevées par les VIPS impliquent l’existence d’une conspiration à l’intérieur des États-Unis visant à endommager la crédibilité d’un président certes décrié comme impopulaire, mais qui a été légitimement élu, ce qui représente presque un acte de sédition ».

Pour une nouvelle Révolution américaine

Nos amis américains du LaRouche PAC (Comité d’action politique de Lyndon LaRouche) ont lancé la semaine dernière une offensive (relayée par S&P en France) contre cette opération, et tentent de trouver parmi les élus du Congrès quelques courageux prêts à se lever et à brandir les preuves réfutant les accusations d’ingérence russe, et à demander l’audition des responsables des services de renseignement ayant joué un rôle dans la fabrication du prétendu piratage russe, dont en particulier l’ancien directeur du FBI James Comey. L’enjeu de cette offensive est ni plus ni moins de délivrer enfin les États-Unis (et le monde) de l’influence de ces forces oligarchiques, qui représentent des intérêts financiers et militaires opérant depuis Wall Street et la City de Londres.

A ceux qui crieront « conspirationnistes ! », il conviendra de rappeler que l’histoire est jalonnée de complots de toutes parts ; la Révolution française n’est-elle pas en elle-même un vaste bouillonnement de ce que l’on appelait à l’époque des « conjurations » ? Le procureur Ferdinand Pécora, qui dirigeait les commissions d’enquêtes lancées par Franklin Roosevelt pour faire la lumière sur la responsabilité de Wall Street dans le krach de 1929 (et qui ont abouti à la loi Glass-Steagall de séparation bancaire), avait lui-même été accusé de monter des histoires contre les grandes banques. Le mantra « vous êtes des conspirationnistes » n’a d’autre fondement que la peur de voir les citoyens commencer à réfléchir aux causes politiques de la crise, et par conséquent à s’engager en politique.

Il est d’ailleurs remarquable qu’en France, où l’anti-américanisme a fait son œuvre, on en sache si peu sur la vision qui animait les fondateurs des États-Unis ; on réduit généralement les événements outre-Atlantique du XVIIIe siècle à une simple guerre d’indépendance, niant le caractère révolutionnaire. Comme Lyndon LaRouche l’a souvent répété, les Pères fondateurs américains se sont battus afin de créer une République indépendante de toute forme d’empire, y compris financier. En dotant les États-Unis des instruments de la Banque nationale et du crédit public, l’intention du premier Secrétaire au Trésor Alexander Hamilton était de créer une plateforme nouvelle permettant l’émergence des penseurs et des bâtisseurs du futur, tout en donnant un exemple aux autres peuples du monde.

Aujourd’hui, le problème est justement l’incapacité des politiques – et de la population – à penser en ces termes. Emmanuel Macron, qui nage entre mysticisme politique, approche managériale et « autoritarisme juvénile », entretient la croyance qu’on peut changer ou améliorer les choses sans rupture avec le système existant. Bien sûr, Macron n’est rien d’autre qu’une couverture pour les tenants de l’ordre établi soucieux d’empêcher tout débat sur les questions fondamentales.

L’occasion d’agir nous est donnée : l’imminence du « tsunami financier », l’exposition des mensonges du Russiagate, et sur le plan positif l’émergence des BRICS et des Nouvelles Routes de la soie, sont autant de signes de la fin de l’ordre financier de la City et de Wall Street. Ne laissez pas passer cette occasion, engagez-vous !