Jacques Cheminade, lors de sa campagne présidentielle de 2017, en évoquant la tradition biblique du jubilé, a exprimé un vœu : que soit organisée une conférence internationale sur la dette et sur le système monétaire international : un « Nouveau Bretton Woods pour examiner la légitimité des dettes ». L’occasion de se livrer à un petit voyage dans le passé de plusieurs milliers d’années... Et on ne manquera pas d’être surpris ! [1]
Alors que tout individu doué d’un minimum de rationalité sait fort bien qu’une immense partie des dettes mondiales est absolument impayable, il est un fait qu’aujourd’hui toute annulation d’une dette, fut-elle odieuse ou illégitime, reste tabou.
« Annuler toutes les dettes… Ah, ça alors, ça c’est facile, ça ! » me lança récemment d’un air narquois Olivier de Mazerolles sur le plateau de LCI lorsqu’il m’interpellait sur le programme de Jacques Cheminade, le candidat dont j’étais le porte-parole.

Respecter ce tabou est présenté par les chefs d’État et de gouvernement, les banques centrales, le FMI et la presse dominante comme impératif, inévitable, indiscutable, obligatoire. Les citoyens ont élu leurs gouvernements, ils doivent donc se résigner à payer la dette. Car ne pas payer, c’est plus que de violer un symbole, c’est s’auto-exclure de la civilisation et renoncer d’avance à tout crédit nouveau que l’on n’accorde qu’aux « bon payeurs ». Ce qui compte, ce n’est pas l’efficacité de l’acte, mais l’expression de sa « bonne foi », c’est-à-dire de sa volonté de…