Les Russes n’ont pas le droit d’influencer l’élection française, les Américains, si...

dimanche 5 mars 2017

Le 3 mars, Le Figaro rapporte qu’Emmanuel Macron et l’ancien secrétaire d’État américain John Kerry se sont entretenus pendant plus d’une heure à Paris, d’après les dires de Laurence Haïm sur Twitter. Le rendez-vous, sollicité la semaine dernière par l’ex-ministre de l’Économie, s’est tenu au Ritz, au centre de la capitale.

« Nous n’oserions pas venir ici et dire à quelque Français que ce soit pour qui voter, ce n’est pas notre rôle ? », a déclaré M. Kerry, estimant néanmoins « très agréable d’avoir eu l’occasion d’écouter ce que pense Emmanuel (Macron) sur l’Europe, la puissance de l’Europe, l’importance de l’Europe ».

« John Kerry est un homme qui a été très actif sur toutes les questions diplomatiques structurantes. Son activisme en la matière en fait une mine d’informations », explique un proche d’Emmanuel Macron, qui cite « le processus de paix israélo-palestinien, l’accord sur le nucléaire iranien, le dossier syrien, la COP21.. (...) Sur tous ces sujets, son expertise est considérable », précise-t-on encore dans l’entourage du candidat.

Comme quoi l’équipe d’Obama garde un œil sur l’avenir de la France au sein d’une zone euro qui sert avant tout la City et Wall Street.

Cependant, l’ingérence manifeste de ce petit monde ne se limite pas à quelques rendez-vous.

En effet, depuis le 28 février 2017, c’est Google News Lab et le European Journalism Center (EJC) qui coordonnent des sociétés françaises et étrangères pour la durée de la campagne électorale présidentielle française. Les deux organisations s’appuient sur l’expérience de ProPublica, qui a orienté les médias contre Donald Trump lors de la campagne électorale états-unienne. Elles réunissent non seulement des médias, mais aussi des écoles qui leur fournissent des « experts ».

Les entreprises ayant conclu un accord avec Google News Lab et le European Journalism Center (EJC), pour la durée de la campagne présidentielle française, sont :

AFP, Bellingcat, Bloomberg, Buzz Feed News, le Centre de formation des journalistes, Centre France, Channel 4, l’École de journalisme de Sciences Po, l’École publique de journalisme de Tours, Euractiv, Euronews, Explicite, Facebook, Factoscope, France24-Les Observateurs, FranceTélévisions, Global Voices, International Business Times, L’Express, La Provence, La Voix du Nord, L’Avenir, LCI, Le Journal du dimanche, Le Monde, Le Télégramme, Les Décodeurs, Les Échos, Libération, London School of Economics, Mashable-France 24, Meedan, Nice-Matin, Ouest-France, Rue 89, StoryFul, Street Press, Sud-Ouest.

Évidemment, il ne s’agit pas de crier au complot, car chaque média reste libre dans ses choix. Rappelons tout de même que c’est Buzz Feed News qui, lors de la période de transition, avait lancé la Fake News affirmant que les services secrets russes détenaient un dossier compromettant sur le Donald Trump, une information qui s’est avérée complètement fausse.

Tout le monde peut se tromper ! Et ce qui rassure, c’est qu’on sera totalement à l’abri des ingérences russes ! Car notre liberté de la presse sera sous la tutelle bienveillante de la statue de la Liberté !