Helga Zepp-LaRouche : comparé à la vision chinoise, ce que dit Trump est un peu court

mardi 24 janvier 2017, par Helga Zepp-LaRouche

Comme nous l’avons déjà indiqué sur ce site, pour l’homme politique américain Lyndon LaRouche, le discours d’investiture du nouveau président Donald Trump est apparu en surface comme assez confus et sans principe unificateur. Mieux vaut donc attendre un peu et regarder ce qui peut se cacher sous la surface, et vers quelles politiques la nouvelle administration s’orientera.

Parmi les questions clefs, la façon dont le président Trump entend assurer la croissance économique et créer des emplois, et l’orientation de sa politique étrangère, en particulier vis-à-vis de la Russie et de la Chine.

Ce qui est encourageant, c’est qu’il semble du moins vouloir mettre un terme à la politique de « guerre permanente » lancée par les Bush et poursuivie par Obama.

Cependant, note Mme Helga Zepp-LaRouche dans son éditorial dans l’hebdomadaire Neue Solidarität daté du 21 janvier, le nouveau président a raison de vouloir combattre les effets de la mondialisation, l’épidémie de drogue et de criminalité.

Le problème se situe toutefois dans son slogan ‘les Etats-Unis d’abord’, à un moment de l’histoire où la seule défense des intérêts nationaux, aussi légitimes soient-ils, n’est plus adéquate. L’alternative à la mondialisation de type anglo-américain, système visant à favoriser l’oligarchie financière aux dépens de l’intérêt public, n’est pas de retomber dans un nationalisme simpliste. L’histoire universelle a depuis longtemps atteint le stade où seul un paradigme entièrement nouveau peut ouvrir la voie à la prochaine étape de l’évolution.

Ce nouveau paradigme doit mettre les intérêts communs de l’humanité au-dessus de tout le reste, la notion d’une seule humanité vouée à un avenir commun devenant l’idée maîtresse derrière laquelle se rangent tous les intérêts nationaux légitimes, à condition toutefois de ne jamais contredire les intérêts de l’humanité dans son ensemble. Les axiomes de ce nouveau paradigme doivent se distinguer de ceux de la mondialisation aussi clairement que l’ère moderne est distincte du moyen-âge.

La vision chinoise

Un thème similaire a été abordé par le président chinois Xi le 18 janvier, lors d’un discours au Palais des Nations de Genève. Une coopération avec la Chine sur cette base serait pour Donald Trump la meilleure façon de tenir sa promesse de reconstruire l’industrie et l’infrastructure américaines. De la même manière, les Européens devraient se rallier à la dynamique de la Nouvelle Route de la soie, en se libérant de l’UE.

L’alternative à « l’Amérique d’abord », conclut Mme Zepp-LaRouche, se trouve dans la coopération entre toutes les nations du monde, à l’avantage de tous.