Non au transfert des armes nucléaires américaines de la Turquie vers la Belgique !

lundi 10 octobre 2016

Déclaration d’Agora Erasmus

Dimanche 9 octobre 2016 - Suite au coup d’état raté du 15 juillet en Turquie, les interrogations sur ce que feraient les Etats-Unis de leurs armes nucléaires stockées dans la base aérienne d’Incirlik, avaient été relancées.

Or, Le Canard Enchainé du 5 octobre 2016 révèle qu’une partie de ces bombes B61 a déjà été transférée en Italie, dans les bases d’Aviato et de Ghedi. Le journal suppose ensuite que le Pentagone répartira l’entièreté du stock chez les quatre alliés européens de l’OTAN, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas, où se trouvent déjà quelques 150 de ces bombes thermonucléaires.

Alors que le secrétaire à la Défense américain, Ashton Carter, a récemment rappelé que le Pentagone maintient la possibilité d’une première frappe nucléaire, et que la nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Russie risque de dégénérer en guerre chaude, la Belgique doit donner l’exemple en donnant des signes d’apaisement.

Nous relançons donc notre appel (merci de le signer) du 7 septembre 2015, signé par des personnalités et des citoyens belges qui affirment que la Belgique doit dire trois fois non :

  • NON à la modernisation des armes nucléaires de l’OTAN, contraire aux déclarations gouvernementales et aux résolutions parlementaires en faveur du désarmement nucléaire visant à réduire les tensions internationales ;
  • NON à la présence d’armes nucléaires sur le sol belge, contraire à la volonté d’une majorité de Belges jamais consultés sur le sujet ;
  • NON à l’achat forcé d’avions américains F-35 chargés de les larguer, contraire à un budget militaire équilibré et à une armée polyvalente.

Pour Agora Erasmus, bien que la Belgique soit membre de l’OTAN, le gouvernement fédéral peut et doit immédiatement exiger des États-Unis le retrait des bombes nucléaires de Kleine-Brogel, et inciter l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas à en faire autant.

Les déménageurs du Pentagone doivent donc se préparer à rapatrier aux États-Unis, non seulement les bombes d’Incirlik mais aussi toutes celles présentes en Europe, où il ne serait que logique qu’elles y soient enfin démantelées.

Merci de SIGNER la pétition !