Victoire pour LaRouche : Obama forcé de déclassifier les 28 pages !

vendredi 15 juillet 2016, par Karel Vereycken

Nouvelle Solidarité N° 9/2016 - S’abonner.

La déclassification des fameuses 28 pages, un chapitre entier du rapport de la commission d’enquête bipartisane sur le 11 septembre détaillant l’implication de l’Arabie saoudite dans les attentats du 11 septembre 2001, représente une victoire indéniable pour l’homme politique américain Lyndon LaRouche, ses alliés et ses amis dans le monde.

Vous pouvez les télécharger en cliquant ici.. L’article suivant vous permettra d’en comprendre le contenu.

Le FBI, la CIA et last but not least, Obama en personne, pendant des longues années, se sont systématiquement opposés à l’idée que l’on puisse rendre public ce document.

Pourtant, aujourd’hui, suite à notre mobilisation internationale, c’est chose faite !

Cependant, bien qu’une étape historique a été franchie aujourd’hui, le travail ne fait que commencer. Autant que les conclusions du rapport Chilcot au Royaume-Unie peuvent rapidement conduire Tony Blair, Dick Cheney et George Bush devant les tribunaux pour avoir lancé une guerre d’agression, autant un certain nombre de citoyens et d’officiels saoudiens mentionnés dans les 28 pages pourront désormais être poursuivis.

Que justice soit faite enfin !

Lorsque Cheminade évoquait les 28 pages en 2012

Lors de l’émission « Des paroles et des actes » sur France2, le 12 avril 2012

Extrait cité par Taïké Eilée dans son article :« 11 septembre, 28 pages embarrassantes pour Riyad et un chantage à 750 milliards de dollars »

En France, les grands médias tarderont à se pencher sur ce dossier, dans une indifférence déroutante. Le 12 avril 2012, lors du grand oral des candidats à l’élection présidentielle, dans Des paroles et des actessur France2, le sujet est abordé avec Jacques Cheminade, mais les journalistes Nathalie Saint-Cricq, Fabien Namias et David Pujadas ne semblent pas franchement intéressés. Saint-Cricq ira même jusqu’à dire que ces informations sont déjà connues, qu’il n’y a rien de secret dans cette affaire, que les États-Unis et Israël sont innocents (hors-sujet complet, puisque son interlocuteur ne lui a parlé que de l’Arabie saoudite) :

J. Cheminade : Hormis en France où l’on ne fait pas de recherches de façon rigoureuse, on sait que dans le rapport Shelby [1], fait par des parlementaires américains, il y a 28 pages qui n’ont jamais été rendues publiques sur le 11/9. Obama avait promis aux victimes de les rendre publiques, il ne l’a jamais fait. (...) Ce qui m’étonne le plus, c’est que le prince Bandar, ambassadeur de l’Arabie saoudite aux États-Unis, avait deux agents officiels qui ont entretenu certains des pirates qui ont procédé à l’attentat. Chose curieuse quand même, l’Arabie saoudite a toujours été mêlée à ces affaires là. Pourquoi on ne poursuit pas l’enquête sur l’Arabie saoudite ? Pourquoi on ne va pas plus loin ?

N. Saint-Cricq : Mais cela a été dit aux États-Unis, dans le rapport Shelby. Les 28 pages dont vous parlez sont des pages qui ont effectivement été classées secret défense, et dont les journalistes américains ont expliqué et mis le point sur la relation entre l’Arabie saoudite et certains pirates de l’air. Donc ce n’est plus un secret.

J. Cheminade : On continue a avoir d’excellentes relations avec l’Arabie Saoudite et même dans l’affaire de Syrie ce qui est un désastre.

N. Saint-Cricq : Pour la Syrie, c’est une autres histoire. Sur le 11/9, la presse américaine a enquêté. Personne ne pense que les États-Unis et Israël ont organisé le 11/9.

J. Cheminade : Moi non plus.

Fabien Namias ira, quant à lui, jusqu’à poser cette question ahurissante, face à un invité qui n’avait jamais rien suggéré de tel : « La thèse de l’attentat, "des avions dans les tours", reste donc encore à démontrer ? » No comment.

Même type de réaction chez Caroline Fourest face au même Cheminade dans son documentaire Les Obsédés du complot, diffusé le 5 février 2013 sur France 5. Alors que le politicien évoque le prince Bandar, le possible ou probable agent du renseignement saoudien Omar al-Bayoumi et l’aide logistique et financière apportée à plusieurs terroristes, la journaliste blasée rétorque : « Qu’il y ait eu des mécènes de terroristes du 11 septembre liés à l’Arabie saoudite, non mais, ça c’est établi ! »

Peut-être Caroline Fourest, trop peu informée, n’avait-elle pas percuté sur les fonctions éminentes de Bandar pour réagir de la sorte. On ne parle pas ici, en effet, du financement d’obscurs mécènes anonymes... Une simple visite sur Wikipédia aurait pu lui permettre de se renseigner un peu :

« Bandar [...] est un membre de la famille royale saoudienne, fils de l’ancien prince héritier Sultan. Ambassadeur aux États-Unis de 1983 à 2005, il est secrétaire général du Conseil de Sécurité National d’Arabie saoudite et, depuis juillet 2012, responsable des services de renseignement, succédant au prince Miqrin ben Abdel, le demi-frère du roi, avant d’en démissionner le 6 mars 2014. Bandar ben Sultan et ses proches sont considérés avoir eu une influence décisive sur la politique étrangère et sécuritaire de l’Arabie Saoudite pendant des décennies. (...) Il a, lors de ses missions aux États-Unis, établi des liens personnels avec George Bush père puis Bush fils, ainsi qu’avec Dick Cheney. Il est surnommé Bandar-Bush, pour ses liens avec le président des États-Unis. Lors de la guerre civile syrienne, il est un appui important des extrémistes sunnites. »

« Bandar-Bush » était d’ailleurs un fervent partisan d’une action militaire contre l’Irak en 2003, comme le rapporte le journaliste au Washington Post David Ottaway dans son livre The King’s Messenger : Prince Bandar bin Sultan and America’s Tangled Relationship With Saudi Arabia (p. 258).

Selon Bob Woodward, en janvier 2003, il était informé des plans de guerre américains avant même le secrétaire d’État de l’époque, Colin Powell. Il apporta son soutien au projet de Dick Cheney, l’ancien vice-président des États-Unis, pour un « Nouveau Moyen-Orient », qui appelait à des « programmes pro-démocratiques » tant en Syrie qu’en Iran.


[1Le Sénateur Shelby a été vice-président de la Commission conjointe du Congrès américain, co-présidée par Bob Graham, dont le rapport contient les désormais célèbres 28 pages.