S&P salue la décision de la France de rejoindre la Banque asiatique d’investissement dans l’infrastructure (BAII)

samedi 21 mars 2015

Communiqué :

Nouvelle Solidarité du 11 avril 2014.

Notre parti Solidarité & Progrès a lancé depuis l’été 2014 une campagne pour rejoindre la dynamique économique des pays des BRICS. Nous avons appuyé, dès décembre 2014, « l’Appel lancé par l’Institut Schiller » pour rejoindre les BRICS, qui fait explicitement référence à l’AIIB. Jacques Cheminade en a été l’un des premiers signataires.

Nous avons à plusieurs reprises souligné la nécessité d’une coopération entre la France et la Chine dans le projet international de Nouvelle route de la soie, stratégie dont la BAII fait partie.

Cette décision a pu surprendre le public français. Elle doit être replacée dans un contexte plus large, celui « d’un véritable changement stratégique européen », exprimé par l’ouverture récente du gouvernement grec vers la Russie et les BRICS, et par l’accord de Minsk actant le refus de la France et de l’Allemagne de toute escalade dans le conflit ukrainien. Cette orientation doit toutefois être consolidée.

L’économiste américain Lyndon LaRouche notait le 16 mars que, devenus archaïques, les critères traditionnels guidant la pratique politique et économique en Europe ne correspondent plus à la réalité.

Il soulignait aussi deux faits :

  • premièrement, que le système financier européen et américain est soumis à la spéculation et non pas au principe du progrès de l’économie réelle, entraînant une baisse de la capacité nette de la production physique par tête d’habitant.
  • Deuxièmement, que la Chine et les BRICS se sont engagés à changer cette orientation en générant ce qui paraît « impossible » du point de vue du système actuel.

Cette nouvelle orientation se concrétise en Chine par sa politique d’exploration spatiale et le développement de la fusion nucléaire en tant qu’objectifs communs de l’humanité. Les Chinois l’ont définie par la formule de « système gagnant-gagnant ».

Solidarité et Progrès souhaite rappeler que les institutions financières comme la BAII et la Nouvelle banque de développement des BRICS font partie de cette nouvelle orientation stratégique, et que la grille de lecture fondée sur l’affrontement géopolitique n’est plus d’actualité.

Preuve en est que l’invitation à rejoindre la BAII a été adressée à tous, y compris aux États-Unis. Il s’agit de développement mutuel et non d’arrière-pensées dominatrices.

Ensemble, avec Jacques Cheminade, nous nous tenons disponibles pour intervenir sur ce sujet, dont la portée n’a pas été pleinement appréciée dans les cercles de réflexion de notre pays.