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LaRouche commente la « nouvelle » doctrine stratégique américaine

mardi 24 septembre 2002

Le 20 septembre, la Maison Blanche a rendu public un document sur sa Stratégie de sécurité nationale (NSS), qui proclame un régime stratégique utopiste-impérial de « guerre préventive », reléguant ainsi comme obsolète l’ancienne politique de dissuasion, d’endiguement et de sécurité collective.

Le 22 septembre, Lyndon LaRouche a publié une première analyse de ce document, dans laquelle il note que, contrairement à ce qu’on prétend, cette doctrine n’a pas été motivée par un quelconque événement en Irak. Tout aussi frauduleuse est l’affirmation de l’Administration Bush selon laquelle la « guerre au terrorisme », lancée par les Etats-Unis, aurait pour cause les attaques du 11 septembre et ses prétendus responsables -c’est-à-dire les Etats ou les organisations désignés comme « Etats voyous » ou « terroristes islamiques ».

En réalité, explique LaRouche, les politiques exprimées dans le document NSS remontent au printemps 1990, lorsqu’elles ont été proposées par une équipe dirigée par le secrétaire à la Défense de l’époque, Richard Cheney, et comprenant Paul Wolfowitz, Lewis Libby, etc. Pendant douze ans, ces politiques ont été poussées sans succès, mais avec une obsession maladive, par Dick Cheney et ses complices. Cependant, note LaRouche, ces propositions n’ont pas eu un grand impact politique, « jusqu’aux événements du 11 septembre 2001 (...) Ce n’est que grâce à l’impact psychologique de ce jour fatidique que Cheney, ses faucons (« Chickenhawks ») et Ariel Sharon obtiennent maintenant cette guerre qu’ils ont désirée aussi passionnément, aussi obsessivement, ces douze dernières années. Quel remarquable somme de coïncidences ! »

Pour LaRouche, si les Etats-Unis lancent une guerre contre l’Irak, « elle dégénérera rapidement comme un écho de la Guerre de trente ans en Europe. Cette guerre (1618-1648), tout comme les guerres de religions que l’Europe avait connues depuis le début des Croisades, est de celles qui ne débouchent pas sur la paix, mais sur une dévastation des territoires et des populations des nations prises au piège (...) Bref, les rêves récurrents du vice-président Cheney, d’un Empire mondial américain, constituent aujourd’hui la plus grande menace mondiale pour la civilisation, partout sur cette planète. Ces faits appellent la démission immédiate de Cheney. »