Claudio Celani : avec les pays d’Europe, la Chine a intérêt à rétablir des relations bilatérales

mercredi 3 juillet 2013

Dans une tribune libre publiée le 26 juin dans le China Daily Europe, Claudio Celani, le rédacteur en chef de l’EIR Strategic Alert, une lettre d’information fondée par l’économiste américain Lyndon LaRouche, taille en pièces les politiques de l’Union européenne à l’égard de la Chine.

Dans son article, intitulé « La Chine s’en sortirait mieux si elle contournait l’UE », Celani décrit l’actuelle dispute sur les panneaux solaires entre l’UE et la Chine comme un sous-produit de l’idéologie environnementaliste malthusienne et de la mainmise des cartels financiers sur la politique industrielle européenne.

Les Chinois comprennent l’importance d’une politique tarifaire équilibrée pour le développement national, tandis que les Européens ne le comprennent pas. Les pays européens sont prisonniers d’un système supranational qui les force à agir contre leurs intérêts nationaux, à l’avantage de cartels financiers et commerciaux. (...) L’Europe n’est pas et ne sera jamais une nation. Elle ne peut exister que comme un Etat ressemblant à un Empire, doté d’une doctrine selon laquelle les intérêts nationaux sont mauvais et les intérêts privés sont bons.

« Le véritable intérêt de la Chine est de négocier des accords bilatéraux avec chaque pays séparément », poursuit-il.

Cependant, contre leurs propres intérêts, les pays européens insistent pour que la Chine négocie uniquement sous le contrôle de l’UE, un contrôle qu’ils s’infligent à eux-mêmes.

Le principe de relations bilatérales entre pays souverains devrait être maintenu en vie, car c’est le seul système qui marche dans le monde. Un jour, après que se sera effondrée la Tour de Babel de l’UE, ce types de relations sera la pierre angulaire de la reconstruction.

En ce qui concerne le contentieux sur les panneaux solaires, Celani remet en question le bien fondé du paris chinois sur l’énergie solaire :

L’énergie solaire et les autres formes soi-disant renouvelables ont été massivement subventionnées dans un effort mal avisé pour aider l’environnement. Mais il n’y a aucun plan détaillé permettant d’évaluer le coût véritable de cette politique, ni d’efforts visant à trouver des alternatives efficaces. Les politiques pensaient que l’économie était suffisamment forte pour payer de telles extravagances, mais la crise financière a remis de force la question des coûts sur la table.

Tôt ou tard, des critères plus sains dans le choix des politiques énergétiques, telle la densité du flux d’énergie définie par l’économiste américain Lyndon LaRouche, devront être rétablis comme pivot d’une économie moderne. La Chine doit se préparer en fonction d’une telle échéance.