Il est quelque chose de pire que de renier son pays, c’est prétendre le défendre sans en avoir les moyens et au nom d’une cause qui n’est pas la sienne. Oser dire « accepter de nous faire mal » et « accepter le risque de perdre ses enfants, de souffrir économiquement » est indigne d’un soldat. Notre chef d’état-major des armées ne peut échapper à ce jugement après son intervention au Congrès des maires. Se faire ainsi le porte-parole d’un président qui n’a pas eu le courage de se présenter lui-même devant les élus de la République aggrave le cas des deux hommes. Ceux-ci s’efforcent de gouverner par la peur, en agitant le spectre d’une Russie qui nous menacerait à l’Est et en encourageant l’Ukraine dans une guerre par procuration qui envoie les Ukrainiens à l’abattoir. Sans avoir même la capacité de leur fournir le matériel militaire qui serait nécessaire face à une puissance nucléaire dont l’invasion a été provoquée par les menées de l’OTAN.
Les gouvernements français, allemand et britannique sont ainsi devenus en parole les va-t-en guerre d’une boucherie en s’efforçant de saboter l’offre de paix de Donald Trump. Sans avoir ni l’intention ni la capacité d’en proposer une autre qui se tienne. Alors qu’un gouvernement Zelensky, publiquement dévasté par la corruption, n’est qu’un pantin ayant renié les promesses qui l’ont fait élire.
Emmanuel Macron et Fabien Mandon ne sont que l’aboutissement d’un avilissement de l’esprit de nos responsables depuis plus de cinquante ans. Quant à l’avenir, des dizaines de candidats se pressent pour prendre la place. Retailleau contre Wauquiez, Mélenchon contre Faure, Attal contre Philippe. Le défilé est continu. Tous se sont ralliés à l’oligarchie mondialiste sous les habits d’un libéralisme financier assumé. Mélenchon et Ruffin font apparemment exception, mais leurs promesses sociales ne reposent sur aucune architecture économique crédible. Dans un second tour présidentiel, ils seraient les opposants rêvés pour faire élire… Jordan Bardella.
Raphaël Glucksman sabote son « camp ». Le voici proclamant que le général Mandon a raison d’alerter la nation, dénonçant le « déchaînement des autruches » et ajoutant que « ne pas se préparer à la guerre serait un crime contre la paix, la liberté et la sécurité des Européens » ! Gérald Darmanin, lui, s’auto-proclame « gaulliste social » et voit la participation comme la distribution de quelques actions aux travailleurs, sans partager le pouvoir de décision.
L’austérité sociale par la peur.
Cependant, le nouveau favori de l’oligarchie est bien Jordan Bardella. Il coche les cases d’un nouveau Macron 2027, rallié au libéralisme financier, défendant la thèse que « la présidentielle se gagne au centre », favori des sondages, Sarkozy-compatible, nouvel avatar d’une droite orléaniste, adepte des cryptomonnaies comme l’entourage de Trump et concédant au journal de l’oligarchie britannique, The Economist, qu’il serait prêt à gérer la dette de la France en euros avec la Banque centrale européenne. Disruptif sans l’être. N’oublions pas son ralliement spectaculaire à Netanyahou lors d’un voyage en Israël. Cet homme flexiblement providentiel se modèle selon ce que peuvent souhaiter ses parrains – ceux qui ont fait voter la loi Genius aux Etats-Unis et qu’Eric Ciotti tente d’imiter en France avec son projet de loi cryptos. Voilà un avatar de défenseur de la nation qui pourrait en devenir le croque-mort.
Alors, il est facile de critiquer, mais où trouver courage et patriotisme ? En combattant réellement le narcotrafic qui nous détruit, à la source et au sommet, là où opère et blanchit la mafia, à Wall Street, la City de Londres et Dubaï. En défendant notre souveraineté avec ceux qui défendent la leur dans le monde, contre cette mafia, ce nouveau fascisme militaro-financier. En partant chez nous de la base, avec ces maires de nos communes qui sont les plus près du peuple et réalisent près de 60 % de l’investissement public civil. Là se trouve la sève de notre souveraineté, avec les jeunes et les travailleurs qui rejettent l’austérité sociale qu’on veut nous imposer par la peur, le chantage à la dette et les paradis artificiels.


