Ce lundi 20 octobre, en plein krach financier, 230 personnes sont venu écouter les solutions que préconise Jacques Cheminade pour savoir comment faire face à l’effondrement probable du système monétaire international et, surtout, par quoi le remplacer. Une trentaine de personnes ont dû être refoulées faute de place...
Le texte de l’invitation est reproduit ci-dessous :
Sortons de la confusion. Il faut arrêter le chaos financier. Lyndon LaRouche et ses amis ont eu raison : nous ne sommes pas face à une crise cyclique ou des subprime, nous avons à traiter une crise systémique généralisée de tout le système financier et monétaire international.
Une nième version du plan Paulson vient d’être adoptée par les élus du peuple américain, malgré son rejet par le peuple. Ce rejet reflète un réveil de l’opinion publique contre un renflouement immoral et économiquement absurde, qui pénalise les victimes en fournissant au contraire une bouée de sauvetage temporaire aux investisseurs les plus irresponsables, ceux qui ont joué avec l’argent des autres et des effets de levier phénoménaux. Le peuple américain dit « non » à ses représentants, au président Bush et aux deux candidats à sa succession, Obama et McCain, qui avaient appuyé le plan.
Joseph Stiglitz a dû reconnaître lui-même que « la crise de Wall Street est au marché ce qu’a été la chute du Mur de Berlin au communisme ». Le système actuel est un mourant qui ne peut être sauvé, ne serait-ce qu’en raison de l’accumulation suicidaire de credit-default swaps (contrats d’échange de risques de défaut), une multiplication de paris par des firmes spéculant sur la fin prochaine de leurs consoeurs. Cela fait 65 000 milliards de dollars, chiffre proche du total des dépôts bancaires à l’échelle de notre planète, pariés sur des marchés de gré à gré, sans aucun contrôle. Face à une bulle financière qui dépasse 50 fois le PIB mondial, personne ne pense que le plan Paulson puisse sauver le système. Avec Fortis, UniCredit, Hypo Real Estate et Dexia, l’Europe est déjà contaminée.
Au contraire, le Nouveau Bretton Woods proposé depuis plus de vingt ans par Lyndon LaRouche doit devenir la référence pour passer à un autre système, fondé sur le crédit productif public et la mise en redressement judiciaire des spéculateurs. Il ne s’agit pas d’un arrangement technique ou d’une formule magique de diplomates, mais d’un nouvel ordre financier et monétaire international rétablissant la priorité de l’économie physique, de l’équipement de l’homme et de la nature. Sans lui, il ne peut y avoir de justice sociale.
Pour réussir, il faut relever deux défis. Combattre directement les responsables de l’effondrement, l’oligarchie financière de la City et de Wall Street. Et penser en termes d’un nouvel ordre de développement mutuel, basé sur des investissements à long terme financés à bas taux d’intérêt. Il n’y a aucune alternative à ce grand dessein, si ce n’est, comme l’a justement remarqué Jacques Attali (pour ses propres raisons), une fuite en avant dans la guerre de tous contre tous au sein d’un chaos incontrôlable. Pour reprendre les mots de Lyndon LaRouche, le choix est entre le bien commun et le service des générations à naître, et un horizon d’Empire policier et militaire au sein d’un « nouvel âge des ténèbres », comme celui qui suivit l’effondrement financier du XIVe siècle.
C’est là le véritable enjeu du Nouveau Bretton Woods, désormais évoqué par Nicolas Sarkozy, Michel Rocard et François Hollande, dont vous parlera Jacques Cheminade. Arrivés à un moment de l’histoire dont il avait prévu depuis longtemps l’échéance, nous ne devons avoir peur que d’une chose, c’est de la peur elle-même, et concevoir la France comme un catalyseur audacieux.