8 octobre 2007 (Nouvelle Solidarité) - Dans un tract diffusé depuis le 28 septembre par le Mouvement des droits civiques-Solidarité (BüSo), Helga Zepp-LaRouche appelle à des mesures d’urgence pour sauvegarder le bien-être de la population. Les Etats-Unis, mais aussi l’Allemagne, affirme-t-elle, sont menacés par les mesures hyperinflationnistes que les banques centrales appliquent pour tenter de circonscrire la crise financière globale.
La Constitution allemande, rappelle Mme Zepp-LaRouche, impose la défense de l’intérêt général, comme il est précisé dans le serment que les hauts responsables doivent prêter en accédant à leurs fonctions. De même, elle fournit la base pour suspendre le transfert des prérogatives de l’Etat à une bureaucratie supranationale comme la Commission de l’Union européenne et rétablir la souveraineté financière. En outre, la Constitution oblige le gouvernement à assurer la protection des services bancaires indispensables à la vie économique, dont les caisses d’épargne et les banques publiques. En rapport avec la loi de stabilité de 1967 et l’enquête bancaire de 1968, le gouvernement doit aussi assurer la protection des emplois, notamment dans le secteur productif, donner la priorité aux investissements productifs et à la création du plein emploi, assurer les retraites et les salaires, et éviter les saisies de logement.
Dans ce contexte, une audition s’est tenue le 18 septembre devant la commission de Politique financière du Bundestag. Cette réunion, fermée au public, devait examiner certains aspects problématiques de la titrisation des crédits immobiliers, notamment la vente par une banque de prêts immobiliers non performants à des tiers (fonds spéculatifs), en vue d’émettre des recommandations pour y remédier. Cette pratique, souvent appliquée sans même en informer le propriétaire concerné, s’est traduite par un nombre grandissant de saisies de logements et d’entreprises, ainsi que par la saisie de biens. Au cours de l’audition, des experts ont montré comment cette pratique viole certains articles de la Constitution allemande, notamment la protection de la propriété privée, le droit au respect de la vie privée et l’interdiction de l’usure. Tous les représentants des banques et des « fonds sauterelles » ont plaidé contre toute législation, au motif douteux que cela restreindrait la « liberté des transactions financières ».