Tragédie ou salut :
Notre responsabilité ici et maintenant

dimanche 19 novembre 2006

Voici le discours de Jacques Cheminade, prononcé lors de la réunion publique qui a suivi l’assemblée générale de Solidarité & Progrès, le dimanche 19 novembre. Suivent les échanges avec la salle.
Vous trouverez en dessous le texte de l’invitation à l’évènement.

Pendant la deuxième guerre mondiale, la résistance avait adopté comme code de reconnaissance les quatre premières notes, au rythme si impérieux, de la cinquième symphonie de Beethoven. Selon Beethoven lui-même, c’était “ le destin qui frappe à la porte ”.

Reconnaissons qu’aujourd’hui le destin frappe à notre porte mais, qui se lèvera pour répondre à cet hôte n’admettant pas la tricherie ?

En 1995, Jacques Cheminade avait pourtant déjà averti du caractère tragique de la situation dans laquelle allait se dérouler la campagne présidentielle et comment cela devait être “ l’occasion de redéfinir le rôle de la France, faisant d’elle une base de grands projets pour l’avenir ”. On connaît la suite.

Onze ans plus tard, et sans qu’il soit besoin de rappeler la somme d’événements lui ayant donné raison, la précision de cet avertissement incite d’ores et déjà ceux dont l’oreille ne reste pas sourde aux appels du destin, à considérer avec intérêt la bataille de LaRouche à l’échelle internationale et celle de Cheminade à l’échelle française.

D’autres, sans doute trop enclins à prendre au sérieux le théâtre d’ombres projeté par la synarchie financière, pensent que notre combat et nos propositions sont utopiques ! En quoi un système économique juste, un emploi stable, qualifié et bien rémunéré, un système de protection sociale moderne, des services publics performants et accessibles à tous, une éducation de qualité, un toit, de quoi manger, de quoi se soigner, des perspectives d’avenir et de progrès en tant que citoyens libres d’une république souveraine seraient-ils utopiques ? En quoi la politique qui, plusieurs fois, a sauvé la famille humaine de la barbarie où voulaient la plonger les zélateurs de l’obscurantisme féodal serait-elle une utopie ? En serions-nous venus à considérer la précarité, l’injustice, la violence, la torture, la bestialité, l’ignorance, la faim, la maladie, la terreur, la misère et l’arbitraire comme “ normaux ” puisque “ non-utopiques ” ?

Peut-être ces “ réalistes ” pensent-ils que l’utopie est de croire qu’il est possible de faire tomber un système de réseaux, de castes et de corruption incrustés dans les institutions et contrôlant ce pays ? Alors, il faudrait admettre que la Résistance était aussi une utopie !

Quand, en 1940, le destin frappa à la porte, bien peu répondirent mais de cette poignée d’hommes et de femmes, l’histoire retint qu’elle sut se montrer à la hauteur des événements. Aujourd’hui, il est clair que le potentiel de mobilisation est bien plus grand, comme l’atteste l’effervescence politique se
manifestant discrètement et loin des médias dans toute la France. Nous devons répondre à cette attente comme nous le demandent de nombreux concitoyens. C’est précisément le sens de la candidature de Jacques Cheminade pour l’élection présidentielle. Nos concitoyens doivent néanmoins comprendre que c’est aussi à eux de relever personnellement ce défi et de se qualifier pour en devenir capable.

Notre Assemblée générale et son “ école de cadres ” dans laquelle nous fournirons l’arsenal intellectuel et politique pour cette période de crise seront l’occasion de le faire.