Ce texte a été rédigé le 14 mai par Lyndon H. LaRouche, à l’attention des parlementaires américains.
Une vague de secousses politiques de plus en plus violentes agite désormais le paysage politique mondial.
L’insolvabilité du secteur des transports aériens fait que l’organisme public chargé de garantir les pensions-retraites doit déjà supporter les frais de la faillite de United Airlines et peut-être bientôt, de Delta et d’American Airlines ; en même temps, nous assistons aux efforts de General Motors et de General Motors Accounting Capital (GM/GMAC) pour se soustraire à leurs obligations en matière de retraite, tandis que la faillite possible de GM, Ford et d’autres risque de déclencher une panique générale suite aux pertes des hedge-funds (fonds d’arbitrage). Ces derniers jours, le monde a déjà vu se développer dans ce secteur une crise bien plus grave que celle d’août à octobre 1998.
Ce qui risque d’arriver bientôt vous semble encore impensable aujourd’hui. Le monde tel que vous pensiez le connaître avant-hier encore n’est plus le même. Certaines mesures qui vous semblaient efficaces ne le sont plus.
C’est ainsi qu’il convient de considérer dès maintenant comment le monde change. L’on assiste en ce moment à la convergence de deux impacts : la crise des retraites suite aux faillites des grandes compagnies aériennes et l’effondrement financier de l’industrie automobile, avec tous les risques que cela comporte. Ces développements laissent planer le spectre d’une faillite globale contagieuse, à laquelle l’actuel gouvernement des Etats-Unis est incapable de faire face. Les circonstances exigent donc la mise en œuvre immédiate de nouveaux mécanismes gouvernementaux susceptibles de gérer une situation de faillites stratégiques.
Transposé dans l’univers financier, c’est comme si quelqu’un venait d’allumer la lumière dans la cuisine, voyant soudain grouiller des cafards (les hedge funds) s’enfuyant dans tous les sens. Dans le cadre du système financier mondial actuel, on ne peut rien pour stopper la panique ! On ne peut que rager, crier et briser des objets, ce qui ne fera qu’aggraver le problème.
Le monde a besoin d’une voix rassurante qui s’écrie « ce n’est que de l’argent ! ». Ce serait une très bonne chose si cette voix était celle du Sénat américain.
Pour décrire la vague de faillites qui menace une grande partie des industries essentielles de notre République, l’expression d’« état de faillite stratégique » n’est certes pas trop forte. Le démantèlement envisagé de la plupart des capacités des constructeurs Ford et General Motors aux Etats-Unis signifierait la fin non seulement de la production dans le secteur automobile, mais aussi d’une grande partie des équipements de machines-outils dont dépend la viabilité de l’économie américaine dans son ensemble. Cela représenterait implicitement, pour l’économie américaine, une défaite beaucoup plus sévère et durable que celle qui fut infligée à la puissance industrielle allemande à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Le triste état des compagnies aériennes constitue aussi un problème stratégique. Il comporte deux implications qui doivent être traitées ici. La première est l’effet de la dérégulation aérienne, l’un des principaux projets sur l’agenda d’un gouvernement Carter (1977-1981) qui s’était soumis au désastreux programme de dérégulation globale de la Commission trilatérale. La seconde, ce sont les retombées de ce programme sur les capacités de machines-outils associées à l’industrie aéronautique et aux secteurs afférents.
La vague de faillites dans l’automobile et les transports aériens nous confronte à la menace grandissante que les obligations de ces deux secteurs en matière de retraite soient transférées du jour au lendemain à la charge de la Société fédérale de Garantie des pensions-retraites (Federal Pension Benefit Guaranty Corporation). Faute de mesures d’intervention publique novatrices, cette éventualité se traduirait par le naufrage du système public des plans-retraites d’entreprise, la caisse publique des retraites (Federal Social Security System) restant, dès lors, pratiquement la seule source d’allocation-retraite pour au moins 80 % de la population. Les ramifications de ces développements combinés tombent également dans la catégorie de « faillite stratégique ».
Les faillites de ce type ou autres banqueroutes d’une gravité comparable ne peuvent être correctement traitées par le seul secteur privé tel qu’il est actuellement constitué. C’est le gouvernement fédéral qui doit créer l’institution, le mécanisme de re-régulation et les mesures permettant de traiter des problèmes stratégiques de cette ampleur et de cette importance.
Pour définir la démarche qui convient dans un tel cas de figure, la discussion qui suit est essentielle.
Le système constitutionnel des Etats-Unis, dans son intention originale, se distingue fondamentalement des systèmes monétaro-financiers européens, et leur est supérieur, comme le montre en particulier le monopole que cette Constitution accorde au gouvernement fédéral en matière de création de monnaie et d’autres formes de crédits. Par contre, les systèmes économiques européens sont fondés, généralement, sur la subordination de l’autorité gouvernementale à ce qu’on appelle un « système de banque centrale indépendante ». Dans la mesure où les Etats-Unis ont subi l’influence et l’ingérence des systèmes financiers et monétaires européens dans leurs affaires intérieures, la politique économique américaine a été comme le champ de bataille entre notre système financier et monétaire national et les systèmes étrangers.
Un seul modèle, en l’occurrence, peut répondre à l’intention de la Constitution fédérale des Etats-Unis, et c’est la notion de banque nationale associée au premier secrétaire au Trésor Alexander Hamilton et aux deux grands noms de l’économie nationale du XIXème siècle que furent Henry C. Carey et le germano-américain Friedrich List. Parmi les plus farouches opposants à cette politique de banque nationale, citons Aaron Burr, de la Banque de Manhattan, le président Martin van Buren, un escroc et sponsor d’Andrew Jackson, et August Belmont. Durant une bonne partie de cette période, la politique américaine fut soumise à l’influence impériale grandissante de la Banque d’Angleterre, l’institution alors dominante du système de crédit international. L’influence impériale britannique était prépondérante sur les marchés mondiaux, pénétrant profondément les affaires intérieures de notre nation et de son gouvernement.
Sur cet arrière-plan historique, le programme de reprise économique de Franklin Roosevelt, qui nous permit de sortir d’une grande dépression provoquée par les effets conjugués de la politique économique de la Banque d’Angleterre et de celle des gouvernements Coolidge et Hoover, reflète son orientation philosophique favorable à la politique de banque nationale, implicite dans la conception et la formulation de la Constitution fédérale. Sa conception originale du système de Bretton Woods à taux de change fixes, développé entre 1944 et 1945, se basait sur la valeur unique du dollar américain pour permettre la croissance économique que les Etats-Unis et bien d’autres nations du monde, notamment celles d’Europe, ravagées par la guerre, connurent effectivement de 1945 à 1964.
Pour comprendre cette différence axiomatique cruciale entre la tradition constitutionnelle des Etats-Unis d’Amérique et les systèmes parlementaires en vigueur en Europe, il faut savoir que le conflit mortel entre les Etats anglophones d’Amérique du Nord, d’une part, et la monarchie et le Parlement britanniques, de l’autre, datait du traité de Paris de février 1763, qui consacra, de fait, la montée en puissance de la Compagnie britannique des Indes Orientales comme première puissance impériale de la planète. Ce fut la tentative d’imposer aux colonies américaines les politiques prédatrices d’un Parlement contrôlé par des agents de la Compagnie britannique des Indes orientales de Lord Shelburne, qui motiva la Déclaration d’indépendance de 1776 et définit les circonstances dans lesquelles notre Constitution fédérale, un document tout à fait unique, allait être élaborée et adoptée.
En 1782, nombre de nos dirigeants patriotes pensaient que le vaste soutien dont la cause américaine jouissait en Europe se traduirait là-bas par des réformes reflétant les mêmes principes que ceux de l’Indépendance américaine. Les effets de la Révolution française et du régime bonapartiste de 1789 à 1815 gâtèrent cette perspective. Dans la période de 1815 à 1848, les principales forces mondiales - les intérêts rivaux des Britanniques et des Habsbourg - tenaient de leur côté à détruire les Etats-Unis. Suite aux événements de 1848, l’Empire britannique et sa vaste puissance monétaire et financière dominaient le monde dans lequel évoluait notre République.
Puis, dans la période de 1863 à 1876, les Etats-Unis s’établirent comme grande puissance économique mondiale, et ce n’est qu’alors que de nombreux rivaux de l’Empire britannique, dont l’Allemagne de Bismarck, la Russie d’Alexandre II ou le Japon de la Restauration Meiji, adoptèrent le système américain d’économie politique, tel que Henry C. Carey l’avait décrit, afin d’assurer le développement industriel du continent eurasiatique.
Voici donc, brièvement, quelle est l’importance de cette histoire pour la situation stratégique actuelle de l’économie américaine.
Au cours du XVIIIème siècle, le système britannique était connu en Europe sous le nom de « Lumières », ou encore de « Parti Vénitien », reflétant le fait que les Compagnies hollandaise et britannique des Indes orientales s’inspiraient de l’ancien modèle d’oligarchie financière de Venise. Dans le cadre de ce système, et sous l’influence de la monarchie britannique depuis 1763 jusqu’à présent, le pouvoir financier a, la plupart du temps, dominé les gouvernements de différentes nations. L’expression moderne de ce genre de tyrannie financière de type vénitien est le « système de banque centrale indépendante », à travers lequel l’oligarchie financière exerce son pouvoir. (...)
L’argent ne possède aucune valeur intrinsèque
Dans le système constitutionnel fédéral des Etats-Unis, le gouvernement détient le monopole de l’utilisation et de la régulation de la monnaie nationale. Cette même intention fut incorporée dans la conception originelle du système monétaire de Bretton Woods. Plusieurs facteurs (abordés dans d’autres publications, et qui ne seront pas examinés ici) ont affaibli l’efficacité de ce projet originel. Signalons néanmoins que le changement le plus funeste eut lieu pendant le premier mandat du Premier ministre Harold Wilson au Royaume-Uni ; en 1967-68, l’affaiblissement du dollar américain poussa le président américain Lyndon Johnson à accepter une concession qui allait s’avérer la première étape vers l’abandon officiel des accords de Bretton Woods par le gouvernement américain de Richard Nixon.
Le refus de celui-ci, en août 1971, de respecter la défense du dollar prévue à Bretton Woods, suivi par la Conférence des Açores et, ultérieurement, celle de Rambouillet, allait finir par détruire complètement le système à taux de change fixes des accords de Bretton Woods.
Puis, sous l’impulsion de la Commission trilatérale, les mesures protectionnistes et régulatrices essentielles, à la base du redressement économique des années 1930, furent progressivement démantelées, si bien que vers 1981-82, alors que Paul Volcker était gouverneur de la Réserve fédérale, on avait déjà créé les conditions de la débâcle économique, monétaire et financière qui sévit actuellement aux Etats-Unis et dans le monde.
La Commission trilatérale brisa les dispositions réglementaires protectionnistes à l’origine du redressement américain après la Grande dépression des années 1930, ce qui aboutit, dès les années 1981-1982, alors que Paul Volcker présidait la Réserve Fédérale, au gâchis de l’anéantissement de la sphère monétaro-financière et de l’économie réelle, dans lequel les Etats-Unis et le monde entier se trouvent aujourd’hui entraînés.
La crise actuelle est, avant tout, le résultat des modifications des accords de Bretton Woods intervenues depuis 1971. Pour la surmonter, il faut s’attaquer à la cause première. Nous devons faire en sorte d’établir un nouveau système de crédit à long terme, dans lequel un dollar stable règne au sein d’un système à taux de change fixes.
Toute tentative de remédier à ce mal en employant des méthodes moins radicales ne produirait sans doute qu’un désastre d’ampleur incalculable.
Reporter la mise en œuvre de certaines réformes urgentes aux Etats-Unis garantirait l’effondrement chaotique de l’actuel système monétaire mondial : voilà le danger immédiat. Puisque le système dollar est à la base du système mondial actuel - indépendamment de toute autre considération - seules des mesures visant à stabiliser le dollar en tant que monnaie de référence pourront empêcher l’effondrement successif, brutal et extrêmement profond, des autres économies nationales du monde.
L’inflation financière inhérente au marché des produits dérivés actuel est si monstrueuse qu’elle assurerait, si on devait l’honorer, un effondrement de ce type - à moins de l’empêcher par les mesures appropriées.
S’il fallait maintenant honorer financièrement les exigences à hauteur de ce que réclame cette bête aux yeux fous - en pleine dérive financière du système mondial actuel - il en résulterait un effondrement sans fin, faute de décisions appropriées pour y remédier.
Si l’on accepte les échéances actuellement prévues pour l’encours des obligations financières, il est impossible d’échapper au pire des désastres imaginables. Afin d’éviter le pire, deux préalables doivent donc être remplis. D’abord, il faut traiter les produits dérivés pour ce qu’ils sont : des « paris secondaires de joueurs invétérés », et les effacer des encours économiques et financiers. Par contre, ce sont les engagements souverains des nations, dans leurs formes traditionnelles, qui doivent retenir notre attention.
La solution à appliquer doit adopter les grandes lignes suivantes.
A condition de prévoir un fort taux d’accroissement des investissements dans l’infrastructure économique de base, ainsi que dans l’agriculture et l’industrie, et d’utiliser à cette fin un système de taux de change fixes à long terme, notre choix consistera à convertir la plus grande partie du principal de la dette publique en crédits à long terme et faible taux d’intérêt, remboursables sur une durée comprise entre vingt-cinq et cinquante ans.
A titre d’exemple, observons le spectacle qu’offre aujourd’hui l’industrie automobile américaine. Celle-ci a cherché à inonder le marché de la vente au détail de produits dont la valeur résiduelle, après dépréciation, devient très vite inférieure au montant de la dette encore impayée contractée pour les acheter. C’est ce qui causa la terrible récession américaine de 1957 ; aujourd’hui, un modèle similaire prédomine, mais avec des conséquences encore plus graves.
Cette industrie doit être réorganisée, de façon à réduire le nombre de véhicules produits, en élargissant sa production à d’autres classes de produits utilisant les capacités de machines-outils actuellement affectées à l’industrie automobile. La diversification intentionnelle de la gamme des produits débouchera principalement sur des catégories de produits à haute technicité, nécessaires à l’infrastructure économique de base.
De manière générale, le problème majeur de la composition actuelle du produit national des Etats-Unis est le résultat de la dérive accélérée, depuis environ 1967-68, vers une économie dite « post-industrielle ». On constate, par conséquent, une chute de l’emploi productif par rapport à l’emploi total, à laquelle s’est ajouté le déclin de la productivité de la main d’œuvre, par tête et par kilomètre carré des superficies d’habitation et de production.
Pour rendre possible une reprise de l’économie américaine, en particulier, il faut renverser les orientations post-industrielles adoptées au milieu des années 1960, faute de quoi tout espoir de relance est condamné. Cela implique le retour à l’emploi de ce qu’on appelait dans le passé les « cols bleus », et de mettre l’emphase, au départ, sur la remise en état de nos infrastructures économiques de base, aujourd’hui délabrées et gangrenées. En même temps, cette réorientation globale doit aussi être l’occasion d’améliorer les compétences professionnelles et les conditions de vie du pourcentage relativement élevé de la population non qualifiée et actuellement marginalisée.
Une large part des emplois créés le sera dans le cadre de projets financés par des crédits publics à long terme destinés aux investissements dans les infrastructures économiques de base et autres, dont la construction servira de nantissement aux crédits créés par l’Etat pour ces projets.
Hormis les investissements au niveau national, il y aura une forte augmentation de ceux destinés au développement économique international, illustré, par exemple, par la croissance des échanges commerciaux entre l’Europe de l’Ouest, l’Europe centrale et la Chine.
La majorité de ces investissements conjuguant investissements publics et investissements internationaux se présentera sous forme de crédits à long terme et faible taux d’intérêt, avec une échéance d’un quart de siècle, voire plus. L’insistance sur le crédit à long terme à de telles fins permet de répartir la dette présente sur les années à venir, modifiant ainsi le bilan du passif de façon à permettre aux gouvernements et aux systèmes bancaires privés, actuellement au bord du gouffre financier, de retrouver un équilibre stable à long terme, en bénéficiant de taux d’intérêt relativement faibles.
Dans un tel contexte, à condition de réaliser des taux élevés de progrès technologique, un taux de croissance économique plus que convenable assurera la solvabilité des systèmes de retraite et d’assurance maladie à long terme. Dans ces conditions, nous aurons les moyens de tenir nos engagements envers l’avenir, sous forme d’une épargne actuelle bien nantie.
Pendant les quelque cinquante dernières années, beaucoup d’erreurs stupides ont été commises lors des changements d’orientation d’un Etat ou d’une population. Du point de vue de l’économie physique, la plus grave d’entre elles a été l’évolution vers la politique « post-industrielle » d’une « économie dérégulée ». C’est celle qui a contribué le plus directement au cataclysme qui s’abat sur nous aujourd’hui. Sans la volonté de revenir au type de développement de l’économie américaine ayant fait ses preuves dans le passé - un développement agro-industriel basé sur des infrastructures solides - aucun espoir n’est permis pour cette nation, quelles que soient les décisions prises par ailleurs. Si, par contre, nous décidons de tirer la leçon de cette erreur, nous pourrons, grâce aux pouvoirs que la Constitution confère à l’Etat, assurer notre salut, comme ce fut le cas sous la direction du président Franklin Roosevelt.
Si nous décidons d’emprunter la voie de la réindustrialisation et de la re-régulation pour assurer notre survie, le Congrès américain aura pour tâche de mettre sur pied des organismes spéciaux chargés de gérer la transition des entités, autrement condamnées à la faillite. D’une manière générale, la création de tels organismes devrait se cantonner d’abord aux institutions vitales ayant une importance stratégique, puis à celles présentant de réelles chances de redressement à moyen et long termes.
L’autorité juridique essentielle pour ce genre de remède réside dans une disposition centrale du préambule de notre Constitution fédérale, celle de la promotion du bien-être général.
Cette disposition - que les hellénistes et les chrétiens associent au principe d’agapê évoqué dans la première épître aux Corinthiens (13) - constitue le fondement de la création de l’Etat-nation souverain moderne, parfois décrite comme une république dirigée par le peuple. C’est ce principe fondamental qui permit de mettre fin aux guerres de Religion ayant infesté l’Europe depuis l’expulsion des Juifs d’Espagne, en 1492, jusqu’à la signature des traités de Westphalie en 1648 - qui reposaient justement sur ce principe de la loi naturelle et du droit constitutionnel.
C’est encore ce même principe qu’adoptèrent les auteurs de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis en 1776, en faisant leur la réfutation philosophique par Leibniz de la notion de John Locke, dans le concept de « poursuite du bonheur ».
Promettre une chose suppose un motif suffisant pour agir dans le sens promis. Le Congrès, ou le Sénat en tant qu’institution délibérative responsable de ce Congrès, doit se limiter aux moyens d’arriver aux fins voulues, dont la faisabilité est prévisible. C’est le cas des solutions aux défis stratégiques que j’ai soulevées ici.