Des progrès diplomatiques vers la paix sont en cours, et ils sont d’autant plus significatifs que les principaux médias occidentaux les passent sous silence. La question est : seront-ils suffisants pour infléchir les gouvernements des pays de l’Otan et leurs patrons anglo-américains ?
D’importants efforts diplomatiques sont en cours pour mettre fin à la violation du droit international par Israël dans son agression contre le peuple palestinien.
Tout d’abord, la Ligue arabe, l’Organisation de la coopération islamique et le Mouvement des non-alignés ont écrit une lettre conjointe au président de l’Assemblée générale des Nations unies pour lui demander de convoquer à nouveau l’Assemblée la semaine prochaine, dans le cadre de l’Union pour le maintien de la paix établie par la résolution 377 de l’Assemblée générale de l’ONU, afin de répondre au refus d’Israël à se conformer aux recommandations de la Cour internationale de justice (CIJ).
Ils exigent que des mesures soient prises dès la semaine prochaine, avec une réunion d’urgence qui débutera le mardi 17 septembre, et une action le mercredi 18 septembre.
Une résolution qui aurait été distribuée par l’Autorité palestinienne précise la forme que pourraient prendre ces mesures d’urgence. Après avoir rappelé l’importance du droit international et le refus d’Israël d’adhérer à la CIJ, elle exige que l’État hébreu « mette fin sans délai à sa présence illégale dans les territoires palestiniens occupés », ainsi que le droit au retour pour toutes les personnes déplacées depuis les frontières de 1967, et appelle les pays membres de l’ONU à cesser de soutenir les activités militaires d’Israël dans ces zones.
En réponse à cette initiative, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a menacé de « briser et dissoudre » l’Autorité palestinienne, si elle ne cesse pas de tenter de faire passer Israël pour responsable au regard du droit international...
L’Afrique du Sud et la Chine main dans la main
En ce qui concerne la CIJ, l’Afrique du Sud a jusqu’au 28 octobre pour soumettre des documents supplémentaires afin de maintenir son dossier d’accusation contre Israël, dont les diplomates travaillent d’arrache-pied pour pousser les États-Unis à faire pression sur l’Afrique du Sud afin qu’elle abandonne l’affaire.
Il semble pourtant peu probable que les diplomates israéliens y parviennent. Dans les jours qui ont précédé le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le président chinois Xi Jinping se sont rencontrés et ont publié une déclaration conjointe qui affirme, entre autres :
Les deux parties sont profondément préoccupées par la grave catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza, causée par le conflit israélo-palestinien et ses retombées. (…) La Chine salue le rôle positif joué par l’Afrique du Sud pour impliquer la communauté internationale dans le conflit à Gaza et est disposée à collaborer en vue d’un règlement global, juste et durable dans les meilleurs délais. L’Afrique du Sud a remercié la Chine d’avoir réussi à inviter diverses factions palestiniennes à tenir un dialogue de réconciliation en Chine et d’avoir signé la Déclaration de Pékin.
(Ils ont également salué les actions de la Chine et du Brésil, ainsi que de l’Union africaine, pour mettre fin au conflit en Ukraine.)
Les va-t-en-guerre acculés
Pendant ce temps, le ministre jordanien des Affaires étrangères a sermonné son homologue allemand sur le fait que les victimes du gouvernement israélien ne sont pas seulement le peuple palestinien, mais aussi le droit international lui-même et la position de nations comme l’Allemagne, qui se présentent comme des championnes des droits de l’homme. « Quand l’Allemagne imposera-t-elle des sanctions à ceux qui violent clairement le droit international et le droit international humanitaire ? », lui a-t-il demandé lors de leur conférence de presse commune.
Le chancelier allemand Olaf Scholz, qui a souligné à plusieurs reprises son engagement indéfectible envers l’Ukraine, a dû admettre que les futures discussions de paix en Ukraine devront inclure la Russie, ce que Zelensky lui-même reconnaît.
Même CNN n’a pas été en mesure de présenter la situation de l’armée ukrainienne sous un jour positif, obligé d’admettre que le moral des troupes est au plus bas, tandis que la désertion et l’insubordination se répandent massivement dans leurs rangs.
Autant de bonnes nouvelles, donc. Mais il ne faut pas oublier que les intérêts anglo-américains sont prêts à tout risquer, y compris la guerre nucléaire, pour maintenir leur primauté incontestée dans le monde !
En effet, selon certaines informations, les forces ukrainiennes s’apprêteraient à lancer une nouvelle attaque contre la centrale nucléaire de Koursk, ce qui pourrait conduire à une situation de danger maximal.
Se libérer de la prison mentale
L’autre aspect de la situation est celui de la guerre mentale, y compris contre la liberté de pensée et d’expression. Alors que la plupart des pays européens ne bénéficient pas de l’équivalent de la protection solidement assurée par le premier amendement de la Constitution américaine, qui permet de saisir la Cour suprême, la situation va de mal en pis.
Au Royaume-Uni, par exemple, l’ancien ambassadeur Craig Murray a été contraint de fuir son pays natal, ne pouvant plus vivre sous la menace permanente d’être (à nouveau) emprisonné pour son activité politique.
Un rapport, pour le moins étrange, qui circule aux États-Unis, selon lequel des agents russes auraient versé des sommes d’argent absurdement élevées à des influenceurs des médias sociaux, met en évidence la volonté de certains milieux au pouvoir de neutraliser le débat politique en invoquant le « Russiagate ». L’arrestation de Pavel Durov de Telegram à Paris est à considérer du même point de vue.
Même les projets mutuellement bénéfiques, qui feraient sortir le monde de la pauvreté, ont leurs détracteurs, qui se cachent toujours derrière une morale bien-pensante.
Par exemple, les projets énergétiques en Afrique sont notoirement attaqués pour leurs effets environnementaux prétendument catastrophiques, alors que des centaines de milliers de personnes à travers le continent meurent chaque année de la pollution de l’air causée par le chauffage au bois, au fumier ou à d’autres biomasses, par manque d’accès à l’électricité ou au gaz.
Imaginez les centaines de milliers de cerveaux en Occident, souvent très qualifiés, se mettant à œuvrer pour arrêter la guerre mondiale, au lieu de se fourvoyer dans une lutte contre le changement climatique, dont l’hypocrisie dégouline sur la surface des panneaux publicitaires des grandes banques, multinationales et autres fonds d’investissement…
Depuis des décennies, Solidarité & Progrès, aux côtés de l’Institut Schiller, se mobilise pour infléchir le cours de l’histoire, notamment en promouvant une vision du développement qui permettrait de résoudre les crises en Asie du Sud-Ouest.
La Coalition internationale pour la paix, mise sur pied par la fondatrice de l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche, se donne pour mission de galvaniser les efforts visant à arrêter la guerre, tout en présentant en même temps les paramètres d’une paix active et énergique, à la hauteur de la dignité inhérente à notre espèce humaine.