Elections américaines

Ukraine, crise de la santé, ce qu’espère Kennedy en rejoignant Trump

jeudi 29 août 2024, par Karel Vereycken

Robert F. Kennedy Jr., fils de l’ancien ministre de la Justice Bob Kennedy, assassiné en 1968, et neveu de l’ancien président John F. Kennedy tué en 1963, se présentait comme une alternative à Donald Trump et à Joe Biden.

Plus de cent mille volontaires ont travaillé d’arrache-pied pour réunir un million de signatures, lui permettant de se présenter comme candidat indépendant dans 19 des 50 Etats. Rejeté par la « dynastie » Kennedy, il apparaissait comme insufflant un vent nouveau.

Cependant, avec la polarisation de la campagne, sa popularité était tombée sous la barre des 10 %.

Par conséquent, le 23 août, en Arizona, le candidat a expliqué dans un long discours qu’il suspendait (en partie) sa campagne à l’élection présidentielle et se ralliait à Donald Trump.

Démocratie ?

RFK Jr constate d’abord que le Parti démocrate, qui était jadis le parti de la justice sociale, de la paix, du monde du travail et des droits civiques, est devenu le « parti de la guerre », dans lequel lui, héritier spirituel des frères Kennedy, ne se reconnaît nullement.

Aux Etats-Unis, les « coups d’Etat » contre la démocratie s’enchaînent ! D’abord celui opéré par Biden au détriment d’un processus démocratique nommé les primaires, en bannissant tout débat entre prétendants à l’investiture démocrate.

Ensuite, lorsque le gâtisme de Biden est apparu au grand jour lors de son débat avec Trump, le DNC a lancé un coup d’État contre Biden pour imposer sa mascotte, Kamala Harris, une page vide sur laquelle on pourra projeter et écrire ce qui peut séduire les électeurs.

Harris n’a jamais prononcé le moindre discours de politique étrangère ni accepté d’entretien conséquent sur son programme. Pire, en 2020, lors des primaires, au plus bas des sondages et subissant la perte inévitable de financements qui en découle, Harris s’est retirée, prétextant qu’elle « n’avait pas d’argent » pour mener campagne.

Paix en Ukraine et santé américaine

RFK Jr a axé sa campagne sur deux questions qu’il estime plus importantes que sa propre personne ou carrière.

D’abord, il craint que le conflit en Ukraine, une guerre américaine contre la Russie, ne dégénère en conflit nucléaire. 600 000 jeunes Ukrainiens et 100 000 Russes ont été sacrifiés pour remplir les poches du complexe militaro-industriel, rappelle-t-il. Et alors que Zelenski avait quasiment signé un accord de paix, « Biden a envoyé Boris Johnson » pour exiger que l’Ukraine y renonce !

Le deuxième grand sujet qui inquiète ce candidat, c’est l’état dramatique de la santé de la population américaine. Constatant les énormes profits engrangés par les cartels pharmaceutiques, il ne leur fait aucune confiance.

Bien que ne partageant pas son côté vaccino-sceptique, nous reprenons ici le passage clé où RFK Jr pose le diagnostic de la situation sanitaire aux Etats-Unis, l’Europe s’engouffrant souvent dans le sillon des errements commis d’abord outre-Atlantique. Pour une fois qu’un candidat veut parler d’idées et de programme, répondons présent ! (Voir encadré ci-dessous.)

Au départ, RFK Jr a tenté de contacter Harris pour voir s’ils pouvaient avancer ensemble sur ces deux questions : la paix en Ukraine et la santé. La candidate Harris, sans doute totalement assurée de sa victoire, n’a même pas daigné décrocher son téléphone.

Donald Trump, en revanche, l’a immédiatement rappelé et tous deux, bien que restant en désaccord sur des questions majeures, sont tombés d’accord pour travailler ensemble. La colistière de Kennedy, Nicole Shanahan, a aussitôt déclaré que Kennedy ferait un « travail incroyable » en tant que ministre de la Santé et des services sociaux.

Trump, pour qui Kennedy est une fantastique prise de guerre, qui va lui permettre de capter le vote des anti-vax et l’aider à remporter le scrutin dans des Etats comme le Michigan où il est au coude-à-coude avec Harris, a répondu sur CNN qu’il nommerait « probablement » Kennedy à un poste important.

Enfin, lors d’un meeting de campagne où Kennedy l’a rejoint, Trump annonça que s’il était élu en novembre, il publierait « tous les documents restants relatifs à l’assassinat de John F. Kennedy » dans le cadre d’une nouvelle commission proposée sur les tentatives d’assassinat présidentiel, y compris celle à laquelle il a échappé de justesse.

A propos de l’assassinat de JFK, le Congrès américain a adopté en 1992 une loi visant à répondre aux questions relatives à l’assassinat, en déclassifiant les documents et les rendant tous disponibles avant octobre 2017...

Trump a publié plus de 50 000 documents au cours de son mandat, mais environ 3000 documents expurgés restent toujours sous scellés, pour des raisons de sécurité nationale, selon les autorités. RFK Jr a révélé que c’était le secrétaire d’État de l’ère Trump, Mike Pompeo, qui avait convaincu Trump de ne pas divulguer ces dossiers. Pour sa part, Biden a laissé à chaque agence de renseignement, y compris à la CIA, le libre choix de publier ou non les documents...

Faire la paix en 24h ?

La promesse que Trump « fera la paix en 24 heures » en Ukraine est un excellent slogan électoral. Les Américains, dont le niveau de vie réel ne cesse de s’effondrer, ne supportent plus de voir des milliards de dollars engloutis dans des guerres sans fin. Qu’elles soient légitimes ou non, l’argent ne doit pas aller à des guerres à l’étranger mais servir le peuple américain sur son propre sol.

Kennedy ne semble pas bien informé sur les réalités du monde. Il regrette qu’on « pousse la Russie dans les bras de la Chine » et, au lieu d’envisager de coopérer avec les BRICS, il craint qu’ils « abandonnent le dollar ».

Il devrait toutefois s’interroger sur l’efficacité diplomatique réelle de Trump. D’abord, si l’on étudie les propositions sur la table, notamment pour l’Ukraine, on constate que son approche se résume à faire « la paix par la force », c’est-à-dire en imposant un rapport de force, par des sanctions et des menaces, obligeant les belligérants à renoncer au conflit dans le cadre d’un « deal », un peu favorable à eux et très favorable à l’Amérique. Jamais il ne s’agit de prendre en considération l’intérêt bien compris des parties en conflit.

Ensuite, Trump a été président. Qu’a-t-il obtenu ? Pendant son mandat, cette approche a superbement démontré son inefficacité, que ce soit avec la Russie, la Corée du Nord, l’Iran, la Chine ou au Proche-Orient. Sous Trump, tous les conflits mondiaux ont continué à dégénérer grâce aux néoconservateurs qu’il a nommés aux commandes de sa politique étrangère, tels que John Bolton et Mike Pompeo, ce dernier étant déjà en campagne pour ce qu’il affirme être le plan de paix de Trump, une horreur.

C’est Trump qui en 2017 a levé l’embargo de livraison d’armes à l’Ukraine et leur a fourni les lance-missiles anti-char Javelin pour « résister » aux Russes avant même 2022.

En 2019, accusant les Russes de ne pas honorer les accords, Trump a retiré les Etats-Unis du Traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI) et le budget de la défense a continué à grimper « parce que nos soldats le méritent bien ». Il a donné son accord pour abattre le général iranien Qassem Soleimani, un intermédiaire clé pour la paix dans la région. Il a également amplifié la guerre par drone et mis son veto présidentiel à chaque fois que le Congrès proposait de voter l’arrêt de la guerre au Yémen.

Le désastre de la santé en Amérique

Ecoutons maintenant le diagnostic dramatique dressé par Kennedy à propos de la santé outre-Atlantique. Quant aux remèdes, le débat est ouvert.

Robert F. Kennedy, Jr.

Au cas où certains d’entre vous ne seraient pas conscients de la gravité de la situation concernant la santé des enfants et les maladies chroniques en général, je vous invite à visionner la récente interview de Tucker Carlson avec Calley Means et sa sœur, le docteur Casey Means, première de sa promotion à l’école de médecine de Stanford. Il s’agit d’une question qui nous concerne tous de manière beaucoup plus directe et urgente que toute autre question de guerre culturelle ou autre qui nous obsèdent et qui déchirent notre pays.

C’est la question la plus importante. C’est pourquoi elle a le potentiel de nous rassembler. Permettez-moi donc de vous expliquer brièvement pourquoi je pense que c’est si urgent.

Aujourd’hui, nous dépensons davantage pour les soins de santé que n’importe quel autre pays du monde, deux fois plus qu’en Europe. Et pourtant, c’est nous qui avons les pires résultats. Nous occupons la 79e place, derrière le Costa Rica, le Nicaragua, la Mongolie et d’autres pays. Aucun n’a un fardeau de maladies chroniques aussi lourd que le nôtre. Pendant l’épidémie de COVID, de tous les pays du monde, c’est nous qui avons eu le plus grand nombre de morts.

Nous avons enregistré 16 % des décès dus au COVID alors que nous ne représentons que 4,2 % de la population mondiale.

Selon le CDC, cela s’explique par le fait que nous sommes le peuple le plus malade de la planète. Nous avons le taux de maladies chroniques le plus élevé, et l’Américain moyen décédé du COVID souffrait en moyenne de 3,8 maladies chroniques. Il s’agissait donc de personnes dont le système immunitaire s’était effondré et qui souffraient d’un dysfonctionnement mitochondrial. Aucun autre pays ne connaît une telle situation.

L’obésité dans les pays de l’OCDE.

Deux tiers des adultes et des enfants américains souffrent de problèmes de santé chroniques. Il y a cinquante ans, ce chiffre était inférieur à 1 %. Nous sommes donc passés de 1 % à 66 %. Aux États-Unis, 74 % des Américains sont aujourd’hui en surpoids ou obèses, dont 50 % de nos enfants.

Il y a cent vingt ans, quand quelqu’un était obèse, on le montrait dans un cirque. On faisait des rapports sur leurs cas. Aujourd’hui, l’obésité est presque ignorée. Au Japon, le taux d’obésité infantile est de 3 %, contre 50 % chez nous.

La moitié des Américains souffrent de pré-diabète ou de diabète de type 2. Lorsque mon oncle était président, lorsque j’étais enfant, le diabète juvénile n’existait pas. Un pédiatre typique ne voyait qu’un seul cas de diabète en 40 ou 50 ans de carrière. Aujourd’hui, un enfant sur trois se présentant à son cabinet est diabétique ou pré-diabétique, et le trouble mitochondrial qui cause le diabète est également responsable de la maladie d’Alzheimer, qui est désormais classée comme un diabète. Cette maladie coûte chaque année à notre pays plus que notre budget militaire.

Il y a eu une explosion des maladies neurologiques comme je n’en ai jamais vu quand j’étais enfant. TDA, TDAH, retard de langage, syndrome de Gilles de la Tourette, narcolepsie, TSA, Asperger, autisme.

En 2000, le taux d’autisme était de 1 sur 1500. Aujourd’hui, il est de 1 sur 36 chez les enfants, selon le CDC. Personne n’en parle, mais en Californie, un enfant sur 22 est atteint d’autisme et 77 % de nos enfants sont trop handicapés pour servir dans l’armée américaine.

Qu’arrive-t-il à notre pays et pourquoi ne fait-il pas la une des journaux tous les jours ? Personne d’autre au monde n’en fait l’expérience. Il n’y a qu’en Amérique que cela se produit. Et d’ailleurs, il n’y a eu aucun changement dans le diagnostic, ce que l’industrie se plaît parfois à invoquer pour dire qu’il n’y a eu aucun changement dans le dépistage. Il s’agit d’un changement dans l’incidence. Dans ma génération, celle des hommes de 70 ans, la probabilité et le taux sont d’environ 1 sur 10 000. Et dans la génération de mes enfants, 1 sur 34... En Californie, je le répète, 1 sur 22.

Pourquoi laissons-nous cela se produire ? Pourquoi laissons-nous cela arriver à nos enfants ? Ce sont les biens les plus précieux que nous ayons dans ce pays. Comment pouvons-nous laisser cela leur arriver ?

Environ 18 % des adolescents américains souffrent de stéatose hépatique. C’est environ 1 sur 5. Lorsque j’étais enfant, cette maladie ne touchait que les alcooliques en phase terminale et les personnes âgées. Les taux de cancer montent en flèche chez les jeunes et les vieillards. Les cancers chez les jeunes adultes sont en hausse de 79 %, une Américaine sur quatre prend des antidépresseurs, 40 % des adolescents ont un diagnostic de santé mentale, 15 % des lycéens prennent de l’Adderall [amphétamines aux effets psychostimulants] et un demi-million d’enfants prennent des anti-dépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine - ISRS).

Quelle est donc la cause de cette souffrance ?

Je citerai deux coupables.

Le premier, et le plus grave, ce sont les aliments ultra-transformés. 70 % de l’alimentation des enfants américains est ultra-transformée, c’est-à-dire fabriquée industriellement en usine. Ces aliments se composent principalement de sucre transformé, de céréales ultra-transformées et d’huiles de graines.

Des laboratoires (dont beaucoup travaillaient pour l’industrie de la cigarette avant qu’elle ne rachète toutes les grandes entreprises alimentaires dans les années 1970 et 1980) ont déployé des milliers de scientifiques pour inventer de nouveaux produits chimiques afin de rendre les aliments plus addictifs. Ces ingrédients n’existaient pas il y a cent ans, et l’homme n’est pas biologiquement adapté à leur consommation. Des centaines de ces produits chimiques sont désormais interdits en Europe. Mais ils sont omniprésents dans les aliments transformés américains.

Le deuxième coupable est la présence de produits chimiques toxiques dans notre alimentation, nos médicaments et notre environnement. Pesticides, additifs alimentaires, médicaments et déchets toxiques imprègnent chaque cellule de notre corps. Cet assaut sur les cellules et les hormones de nos enfants est incessant.

Et pour ne citer qu’un seul problème : nombre de ces produits chimiques augmentent les œstrogènes. Parce que les jeunes enfants ingèrent un si grand nombre de ces perturbateurs hormonaux, la puberté américaine survient aujourd’hui entre 10 et 13 ans, soit six ans plus tôt qu’en 1900 pour les filles. Notre pays a le taux de puberté le plus précoce de tous les continents. Eh non, ce n’est pas dû à une meilleure alimentation. Ce n’est pas normal. Le cancer du sein, également dû aux œstrogènes, frappe aujourd’hui une femme sur huit. Nous empoisonnons massivement nos enfants et nos adultes.

Compte tenu de la gravité de la cause humaine dans cette tragique épidémie de maladies chroniques, il paraît presque grossier d’évoquer les dommages qu’elle cause à notre économie. Mais je le dirai : elle paralyse les finances de la nation.

Lorsque mon oncle était président, notre pays ne dépensait rien pour les maladies chroniques. Aujourd’hui, les dépenses de santé du gouvernement sont presque entièrement consacrées aux maladies chroniques, elles représentent le double du budget militaire et constituent le poste budgétaire qui connaît la croissance la plus rapide au sein du budget fédéral. Ce sont les maladies qui coûtent plus cher à l’économie dans son ensemble, au moins 4000 milliards de dollars, soit cinq fois notre budget militaire. C’est un frein de 20 % à tout ce que nous faisons et à tout ce à quoi nous aspirons.

Les communautés pauvres et minoritaires souffrent hors de toute proportion. Les gens s’inquiètent du DEI (respect de la diversité, de l’équité et de l’inclusion) ou du sectarisme sous toutes ses formes. Mais cela dépasse tout. Nous empoisonnons les pauvres, nous empoisonnons systématiquement les minorités dans tout le pays.

Les lobbyistes de l’industrie ont fait en sorte que la majeure partie du programme de bons d’alimentation (environ 70 %) et 70 ou 77 % des repas scolaires soient constitués d’aliments transformés. Il n’y a pas de légumes. Il n’y a rien que l’on ait envie de manger. Nous empoisonnons les citoyens pauvres. Et c’est pourquoi, de tous les groupes démographiques de notre pays, ils sont les plus touchés par les maladies chroniques, et les plus touchés au monde. Cette même industrie alimentaire a fait pression pour que la quasi-totalité des subventions agricoles aille aux cultures de base qui constituent la matière première de l’industrie alimentaire transformée. Ces politiques détruisent les petites exploitations et nos sols.

Nous accordons environ huit fois plus de subventions au tabac qu’aux fruits et légumes. Cela n’a aucun sens si nous voulons un pays en bonne santé. La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons changer tout cela, et ce très, très rapidement. L’Amérique peut retrouver la santé.

Pour cela, nous devons faire trois choses :
— premièrement, éradiquer la corruption dans nos agences de santé ;
— deuxièmement, modifier les incitations de notre système de santé ;
— troisièmement, inciter les Américains à retrouver la santé.

80 % des subventions des NIH (National Institute of Health) vont à des gens qui ont des conflits d’intérêts. La quasi-totalité des personnes que Joe Biden vient de nommer au sein d’un nouveau groupe d’experts des NIH, chargé de formuler des recommandations en matière d’alimentation, sont toutes issues de l’industrie, des entreprises de produits alimentaires transformés. Ils décident de ce qui doit être considéré comme sain par les Américains : les recommandations de la pyramide alimentaire, ce qui va dans nos programmes de repas scolaires, dans les programmes de bons d’alimentation. Ce sont tous des individus corrompus et en conflit d’intérêts.

Ces agences – FDA (Food and Drug Administration), USDA (ministère de l’Agriculture), CDC (Center for Disease Control) – sont toutes contrôlées par de gigantesques sociétés à but lucratif.

Or, 75 % du financement de la FDA ne provient pas des contribuables. Il provient de l’industrie pharmaceutique. Les dirigeants, les consultants et les lobbyistes de l’industrie pharmaceutique entrent et sortent régulièrement de ces agences. Avec le soutien du président Trump, je vais changer cela.

Nous allons doter ces agences de scientifiques et de médecins honnêtes qui ne soient pas financés par l’industrie. Nous allons nous assurer que les décisions des consommateurs, des médecins et des patients soient fondées sur une science impartiale. Un enfant malade est la meilleure chose qui soit pour l’industrie pharmaceutique. Lorsqu’un enfant ou un adulte américain est atteint d’une maladie chronique, il doit prendre des médicaments pendant toute sa vie.

Imaginez ce qui se passe lorsque Medicare (l’assurance maladie) doit commencer à payer l’Ozempic, qui coûte 1500 dollars par mois, et qui est recommandé à des enfants de six ans pour une maladie, l’obésité, qui est parfaitement évitable et qui n’existait même pas il y a cent ans.

Étant donné que 74 % des Américains sont obèses, si tous prenaient leur prescription d’Ozempic, le coût s’élèverait à 3000 milliards de dollars par an. C’est un médicament qui a fait de Novo Nordisk la plus grande entreprise d’Europe - c’est une entreprise danoise, mais le gouvernement danois ne recommande pas ce médicament. Pour traiter l’obésité, il recommande de modifier le régime alimentaire et de faire de l’exercice.

Dans notre pays, on recommande maintenant d’administrer Ozempic aux enfants dès l’âge de six ans. Novo Nordisk est la plus grande entreprise d’Europe, et la quasi-totalité de sa valeur repose sur ses projections concernant les ventes d’Ozempic en Amérique.

Et nous avons le lobby de l’alimentation...

Le Congrès est saisi aujourd’hui d’un projet de loi soutenu par la Maison-Blanche, la vice-présidente Harris et le président Biden, pour cela. Cette cause de 3000 milliards de dollars va mettre notre pays en faillite. Pour une fraction de cette somme, nous pourrions acheter de la nourriture biologique pour chaque famille américaine, trois repas par jour, et éliminer complètement le diabète.

Nous allons réintégrer des aliments sains dans les cantines scolaires. Nous allons cesser de subventionner les pires aliments avec nos subventions agricoles. Nous allons éliminer de nos aliments les produits chimiques toxiques. Nous allons réformer l’ensemble du système alimentaire. Et pour cela, nous avons besoin d’un nouveau leadership à Washington, car malheureusement, les partis démocrate et républicain sont de mèche avec les grands producteurs de denrées alimentaires, Big Pharma et Big AG (cartels agro-alimentaires), qui comptent parmi les principaux donateurs du DNC (Direction du parti démocrate).

La vice-présidente Harris n’a pas montré le moindre intérêt pour cette question. Quatre années supplémentaires de gouvernement démocrate achèveront de consolider le pouvoir des entreprises et des néocons, et ce sont nos enfants qui en souffriront le plus.

J’ai commencé à m’intéresser aux maladies chroniques il y a 20 ans, non par choix ou volonté. C’est une question qui aurait dû être au cœur du mouvement écologiste, dont j’étais un leader essentiel à l’époque. Mais elle a été largement ignorée par toutes les institutions, y compris les ONG qui auraient dû protéger nos enfants contre les toxines. C’était une question orpheline, et j’ai un faible pour les orphelins.

J’ai vu des générations d’enfants devenir de plus en plus malades. J’avais 11 frères et sœurs et j’ai moi-même 7 enfants. J’étais conscient de ce qui se passait dans leurs classes et chez leurs amis. Et j’ai vu des enfants malades, ces enfants abîmés de cette génération, et personne au pouvoir ne semble s’en soucier ni même s’en rendre compte.

Source : https://im1776.com/2024/08/24/rfk-address-to-the-nation/