Une bien triste nouvelle vient de tomber aujourd’hui. Bernard Bigot, le directeur général du projet international Iter de recherche sur la fusion nucléaire, est mort « emporté par la maladie » à l’âge de 72 ans.
« Acteur majeur du monde de la science et de l’énergie pendant plus de quatre décennies, il a imprimé une marque durable au programme de recherche international Iter, dont il avait pris la direction en 2015 », ajoute Iter Organization dans un communiqué publié samedi 14 mai.
Bernard Bigot avait remis sur les rails le programme de réacteur expérimental de fusion nucléaire, alors que sa viabilité était remise en question et que certains des pays envisageaient de remettre en cause leur participation.
Aujourd’hui, « chacun des partenaires – la Chine, l’Europe, l’Inde, le Japon, la Corée, la Russie et les Etats-Unis – a produit sa part de pièces de très haute technologie destinées à la machine et aux systèmes industriels de l’installation », selon Iter. Et les trois quarts des « tâches indispensable à la production d’un premier plasma sont désormais réalisées ».
Grand scientique et grand communicant, toujours disposé à faire connaître de façon pédagogique le défi herculéen que représentent la fusion nucléaire et le projet ITER, Bernard Bigot prenait un immense plaisir à échanger, en particulier avec les jeunes.
J’ai le souvenir de sa présentation magistrale à la conférence internationale de l’Institut Schiller et son exposé à Marseille sur la fusion en tant que Président de l’Usine Extraordinaire, une fondation qui sous l’égide de FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion), se fixe comme vocation à retisser les liens entre la société et l’industrie.
Espérons que son successeur puisse prolonger aussi bien les efforts que les aspirations de sa vie bien remplie !