Se geler à Noël et mourir de faim au printemps ? Mettons fin à l’arnaque du « choc gazier » !

mercredi 3 novembre 2021

Climat, carbone, solaire, éoliennes, hausse des prix, hyperinflation, vie chère, destruction des emplois et du niveau de vie. Ce qu’il faut comprendre derrière les faits. Un texte et un appel à l’action à mettre entre toutes les mains !

En octobre 1973, en manipulant les événements du conflit israélo-arabe et suite à un embargo des producteurs de pétrole, les intérêts financiers de Londres et de Wall Street avaient provoqué une hausse de près de 300 % du prix du pétrole. La crise économique mondiale qui s’ensuivit entra alors dans l’histoire sous le nom de « choc pétrolier ».

Cinq décennies plus tard, en octobre 2021, les mêmes intérêts financiers, par différentes manipulations et mécanismes, ont concocté artificiellement un « choc gazier », nous imposant, sans raison valable, une hausse de 280 % du prix du gaz en Europe et de plus de 100 % aux États-Unis.

A qui la faute ? Pour les banques centrales et les milliardaires de Davos, c’est la reprise post-pandémique qui serait responsable de l’explosion des prix de l’énergie. En réalité, cette flambée résulte directement de leurs injections massives de liquidités hyperinflationnistes, d’une spéculation effrénée et des taxes « carbone » et « climatique » qu’ils prélèvent pour alimenter leur « bulle verte ». Et alors que la Russie offre à l’Europe du gaz à coût moindre que les traders et en quantité suffisante pour répondre à ses besoins, on accuse le « méchant Poutine » d’essayer de faire chanter l’UE !

L’explosion des prix du gaz a été déclenchée par la décision insensée de l’UE d’augmenter les taxes carbone, hausse encore amplifiée par la spéculation financière. En réalité, des milliards de mètres cubes de gaz sont achetés et revendus plusieurs fois par jour par des traders financiers qui ne le consomment pas mais s’enrichissent en en faisant monter le prix. Il en va de même pour les matières premières agricoles, les matériaux de construction, les prix du fret maritime et même les micropuces.

Dans sa célèbre « fonction d’effondrement », l’économiste américain Lyndon LaRouche (1922-2019) anticipait que tôt ou tard, l’hyperinflation des agrégats financiers (produits dérivés, obligations, etc.) basculerait brutalement dans la sphère monétaire (prix) au détriment de l’économie réelle (production).
L’hyperinflation et la spéculation engendreront une onde choc qui ravagera à son tour l’économie physique.

Bien sûr, en transformant le monde en un « Enron planétaire » (entreprise californienne à l’origine d’une explosion sans précédent des prix de l’énergie, avant de faire faillite) et en rendant les combustibles fossiles inabordables, les grands gestionnaires d’actifs tels que BlackRock, Vanguard, State Street ou encore Fidelity, et autres requins de la finance comme Bloomberg, vont engranger des profits colossaux grâce aux millions de consommateurs contraints de payer, avec la plus grande difficulté, leurs factures de gaz et d’électricité en hausse.

Le « choc gazier » ne va pas seulement assécher vos économies, il va aussi créer une onde de choc qui ravagera cette économie physique dont dépend la survie même de l’humanité. Déjà, le zinc ou l’aluminium, dont la production est fortement énergivore, sont produits à perte.

Quant aux engrais, dont le prix a doublé et même triplé aux États-Unis et en Europe, leur production est suspendue. [1]

Bon nombre d’agriculteurs cherchent désespérément les engrais en intrants dont ils ont besoin pour leur prochaine récolte de blé. Faute de quoi, on estime que les rendements chuteront de 40 % et que la qualité obtenue ne sera bonne qu’à l’alimentation animale !

Tolérer une telle destruction de l’agriculture, alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) met en garde contre des famines « d’ampleur biblique » et qu’en Afghanistan, 23 millions de personnes sont en état de sous-alimentation aiguë, tout comme des centaines de millions d’autres à travers le monde, c’est cautionner un génocide ! Les gouvernements, agissant pour le bien commun, doivent prendre le contrôle des marchés.

Sans un changement radical de cap, c’est la famine qui s’invitera au printemps, si l’on ne meurt pas avant de froid cet hiver !

A nous de mobiliser dès maintenant la volonté politique pour appliquer ces solutions concrètes :

  • Délivrer immédiatement les autorisations requises pour rendre opérationnel le gazoduc Nord Stream II, afin de fournir à l’Europe 55 milliards de mètres cubes de gaz en provenance de Russie ;
  • Bannir les traders financiers du marché de l’énergie et de l’alimentation, ou du moins plafonner les variations de prix, à l’instar de ce qu’a fait la Chine avec succès ;
  • Retirer tout soutien public aux activités de banque de marché. Comme ce fut le cas avec le Glass-Steagall Act de 1933, les banques d’investissement et d’affaires doivent être strictement séparées des banques « ordinaires » qui gèrent les dépôts, l’épargne et les crédits pour l’économie réelle ;
  • Remplacer les contrats à très court terme conclus sur les marchés spot, par des contrats à long terme entre Etats. Les prix de l’alimentation et de l’énergie ne doivent pas être fixés par les spéculateurs et les marchés, mais par des États-nations engagés en faveur du développement mutuel à long terme. C’était l’intention initiale des accords de Bretton Woods imaginés par Franklin Roosevelt, mais aussi la vision d’un De Gaulle ou d’un Enrico Mattei en leur temps,
  • Instaurer un « Nouveau Bretton Woods », accord monétaire et financier négocié entre les grandes puissances et le G20, afin d’émettre du crédit « productif » pour reconstruire l’économie physique, en se concentrant sur les infrastructures de base et les systèmes de santé, à commencer par l’Afghanistan, Haïti et d’autres zones en grande détresse.

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Ce dossier est conçu en défense du principe d’humanité. Il part de la même interrogation que posent les écologistes sincères : quel monde, quelle planète allons-nous laisser aux générations futures ? Cette question est non seulement légitime mais fondamentale. La réponse que nous apportons est à l’opposé du pessimisme culturel de l’écologisme dévoyé. L’histoire de notre planète et les capacités créatrices qui sont la caractéristique de l’être humain nous inspirent la nécessaire espérance d’un monde qui vient, dont nous pourrons accroître la capacité d’accueil.

Jacques Cheminade

Table des matières

  • Avant-propos
    • L’écologisme dévoyé, ennemi de l’homme et de la nature
    • La voie de la raison passe par les étoiles !
  • Verte, mais si peu vertueuse
    • Finance verte, bouée de sauvetage ultime du Titanic financier ?
    • Macron, candidat des banquiers verts ?
    • Le complot contre la Banque européenne d’investissement (BEI)
  • Les « idiots utiles »
    • L’hystérie climatique
    • Greta Thunberg, une figure synthétique
    • Extinction Rebellion (XR), un mouvement thérapeutique ?
    • Deep Green Resistance (DGR) en guerre contre la civilisation
    • Les pratiques criminelles du WWF dans les parcs naturels
  • Qui paye les factures ?
    • La Fondation européenne du climat, sommet émergé de l’iceberg
  • Les objectifs cachés
    • Perfide Albion : la dépopulation comme politique impériale
    • De Margaret Mead à la COP
    • Jonathan Swift : et si on mangeait les enfants pauvres ?
  • Environnement, soyons sérieux
    • Pour une écologie humaine et responsable
    • Notre pari, le progrès humain, exemples
    • L’ABC de l’énergie
    • Macron, sa transition énergétique et la nôtre
    • La fermeture d’ASTRID, une décision idiote et anti-écologique
  • Climat
    • Quand Thatcher remplaça l’ennemi soviétique par la « crise climatique »
    • Enquête sur les causes astrophysiques du changement climatique
    • Des centaines de scientifiques contestent la théorie officielle

[1Pour fabriquer des fertilisants, il faut de l’ammoniac. Ce dernier est issu… du gaz naturel, dont les prix s’enflamment depuis quelques semaines. Le gaz naturel représente pas moins de 80 % du coût de production de l’ammoniac, ce qui se répercute sur les prix des engrais azotés au bout de la chaîne. Face à l’explosion de leurs coûts de production, les usines des fabricants d’engrais tournent au ralenti, voire ont été arrêtées – le groupe norvégien Yara, l’un des géants du secteur, a ainsi réduit de 40 % sa production d’ammoniac. Moins de production, c’est moins d’engrais sur le marché.