Avec une croissance fulgurante de 10 % en moyenne de son PIB depuis 30 ans, 715 millions de personnes tirées de la pauvreté extrême, le plus grand réseau de trains rapides du monde, etc., la réussite manifeste de l’économie et de la société chinoise est un précédent historique.
Et son potentiel ne cesse de grandir. En 2016, la Chine a construit l’équivalent d’une université par semaine ! En nombre de diplômés, elle a dépassé l’Europe et les États-Unis. Si elle ne représente que 15 % du PIB mondial, ses chercheurs fournissent plus d’un tiers des articles parus dans les revues scientifiques à comité de lecture.
Et lorsque l’on compare l’évolution du PIB chinois, non pas avec celui des Etats-Unis, mais avec celui d’autres pays émergents (ci-dessus), on se rend bien compte qu’on est devant un phénomène hors du commun.
La question à laquelle on doit donc répondre est la suivante : comment ceci a-t-il été rendu possible ?
Constatons d’abord que les économistes occidentaux ont bien du mal à nous répondre et souvent ne décrivent que la couleur de leurs lunettes idéologiques. La Chine, disent-ils :
- a attiré les investisseurs étrangers avec sa main d’œuvre bon marché ;
- a privatisé son secteur public ;
- a abandonné le collectivisme au bénéfice de la propriété privée ;
- s’est ouverte au monde grâce à son adhésion à l’OMC en 2001.
En gros, poursuivent-ils, après le désastre de la période maoïste, c’est en assimilant les recettes néolibérales occidentales, codifiées par le « Consensus de Washington » et les critères monétaristes inhérents aux traités européens, que la Chine se serait redressée ! En adoptant la politique…