Pire qu’une trahison : le motif réel derrière le « Russiagate »

vendredi 1er août 2025


Nos amis de l’Executive Intelligence Review (EIR) et de l’Organisation LaRouche (TLO), dans le cadre d’une campagne visant à libérer la présidence américaine des griffes du complexe militaro-financier anglo-américain, viennent de publier l’introduction d’un livre blanc qui devrait sortir bientôt sous le titre « Pire que la trahison – Le motif réel derrière le ’Russiagate’ ». Nous en fournissons ici les éléments introductifs.

Ce mémorandum survient quelques jours après la divulgation par Tulsi Gabbard, la directrice du renseignement national (DNI), de plus de 100 pages de documents classés secret jusqu’à aujourd’hui sur l’affaire du « Russiagate », et qui montrent qu’en août, septembre et début décembre 2016, soit avant et après l’élection de Donald Trump, « la communauté du renseignement avait fait le constat que la Russie n’était ni capable ni intéressée à pirater l’infrastructure électorale américaine pour influencer le résultat de l’élection présidentielle », contrairement aux affirmations qui ont ensuite été lancées par le clan Obama et par l’ensemble des grands médias américains, fidèlement copiés au niveau mondial.


Lire notre chronique du 24 juillet : « Documents déclassifiés du Russiagate par Tulsi Gabbard, la main britannique exposée »

Ces révélations discréditent complètement le narratif d’une quelconque « ingérence » russe dans le processus électoral américain. Les révélations donnent raison au lanceur d’alerte Bill Binney, ancien responsable de la National Security Agency (NSA) et ses associés, y compris les anciens analystes de la CIA Larry Johnson et Ray McGovern, ainsi que de nombreux autres membres du Veteran Intelligence Professionals for Sanity qui ont contesté cette fausse affirmation dès le moment où elle a été propagée, en 2017. Cependant, tout le monde est encore encouragé à ne se concentrer que sur l’angle important, mais secondaire, qui veut que « l’administration Obama l’a fait » – laissant ainsi échapper « l’agent d’origine » derrière le Russiagate, qui n’était pas l’administration Obama.

« Ce qui n’a pas encore été mentionné par Gabbard, dit la note du TLO, à part une référence limitée au ‘dossier Steele’, c’est le rôle des services de renseignement britanniques dans la fabrication de l’histoire du Russiagate, et le rôle joué par des individus clés tels que le directeur du GCHQ Robert Hannigan, le chef du MI-6 Richard Dearlove, l’ancien Premier ministre Tony Blair et d’autres ».

Cela est essentiel, à la fois parce que c’est surtout là que se situe la principale source de menace étrangère contre les États-Unis – rappelons que l’Empire britannique est l’ennemi historique de l’Amérique – et parce que Dearlove et Blair sont tous deux omniprésents dans la politique désastreuse de l’administration Trump au Moyen-Orient en ce moment.

Dans sa volonté de consolider un empire financier mondial basé sur la dépopulation et le pillage des matières premières et de la main-d’œuvre, Londres a toujours considéré les États-Unis et la Russie – et d’autant plus l’hypothèse d’une alliance américano-russe – comme ses principaux ennemis. L’initiative chinoise de la Ceinture et la Route (les Nouvelles Routes de la soie) et la nouvelle banque de développement des BRICS, lancées respectivement en 2013 et 2014, constituent une grande menace pour ce que le roi Charles III a appelé la « Grande-Bretagne mondiale » (« Global Britain »).

C’est cela, et rien d’autre, qui sous-tend la véritable motivation derrière les politiques désastreuses du « réalisme américain » envers la Chine et les politiques économiques aussi stupides qu’auto-destructrices poursuivies par les États-Unis.

En réalité, les principaux alliés des États-Unis, dans le cas où ceux-ci ré-adoptaient leur politique autrefois traditionnelle d’investissement dans l’exploitation minière, l’industrie manufacturière, l’agriculture, la recherche et le développement avancés sur le nucléaire du futur, et la conception avancée de machines-outils corrélée, seraient la Russie et la Chine, qui sont aujourd’hui considérées comme leurs ennemis !

C’est pourquoi il est crucial de mettre en lumière le rôle pernicieux de la Grande-Bretagne, comme l’avaient d’ailleurs bien identifié les administrations d’Abraham Lincoln et de Franklin Roosevelt.

Auparavant, il y a 200 ans, la présidence du vétéran de la Révolution américaine John Quincy Adams (1825-1829) incarnait une politique étrangère et intérieure américaine indépendante, qu’il avait exprimée avec éloquence dans son discours du 4 juillet 1821 au Congrès, prononcé en sa qualité de secrétaire d’État.

Si l’administration Trump veut réellement stopper la course folle vers la guerre thermonucléaire avec la Russie, comme elle l’a exprimé à plusieurs reprises, il faut qu’elle ait le courage de désigner les véritables auteurs du Russiagate, qui se trouvent du côté de la « Perfide Albion ».

L’architecture mondiale de la sécurité et du développement proposée et détaillée par les participants aux deux conférences de l’Institut Schiller qui se sont tenues au cours des trois derniers mois, définit clairement la voie à suivre.

Cela peut aboutir, mais seulement si la présidence américaine abandonne une fois pour toutes la vision fantasmée et obsolète de l’« unipolarité », et de sa progéniture que l’on nomme l’OTAN. En s’engageant à nouveau dans son objectif anticolonialiste initial, l’Amérique peut encore libérer le monde transatlantique du sort radioactif auquel elle cherche à condamner l’humanité.

Tout ce qu’il faut, c’est faire appel à ce que Yitzhak Rabin appelait « le courage de changer d’axiomes ».